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Polska Akademia Umieje̜tności <Krakau> / Komisja Historii Sztuki [Hrsg.]; Polska Akademia Nauk <Warschau> / Oddział <Krakau> / Komisja Teorii i Historii Sztuki [Hrsg.]
Folia Historiae Artium — 16.1980

DOI Artikel:
Jamróz, Józef Stanisław: Czy refektarz w klasztorze Dominikanów w Krakowie jest oratorium klasztornym, czy kościołem przeddominikańskim?
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https://doi.org/10.11588/diglit.20405#0046
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LE REFECTOIRE DU COUVENT DES DOMINICAINS DE CRACOVIE EST-IL UN ORATOIRE CONVENTUEL

OU UNE EGLISE FRfiDOMINICAINE?

Au cours de mes etudes sur 1’architecture du couvent
et de l’eglise des dominicains de Cracovie, poursuivies
& partir de 1938, j’ai constate que le refectoire actuel
est un ancien oratoire des dominicains, la crypte de la
meme epoąue y comprise. Par contrę le batiment avoisi-
nant de 1’ouest le refectoire et une aile du batiment du
cóte nord sont des batiments conventuels et datent de la
periode de l’eveque Iwon. Cette datation est confirmee
par Tutilisation de la pierre non taillee ń la construction
de leurs murs, ce qui denote l’epoque romane tardive.
Les fenetres du refectoire, faites en brique et en pierre
de taille, accusent en plus 1’influence de 1’architecture
lombarde, de meme que la crypte voutee en brique avec
une clef de voute en pierre surmontant les doubleaux
appuyes sur quatre piliers en pierre.

Au cours des travaux de recherche que j’ai continues
pendant la restauration du refectoire en 1943 deux em-
brasures de portes ont apparu dans le mur ouest au mo-
ment ou le pavage a ete abaisse en 0,50 m. Pendant la
restauration de 1898 Z. Hendel les avait egalement trou-
vees, mais du niveau superieur. Pendan la restauration
du refectoires en 1967 on a degage les murs de 1’interieur,
ce qui a permis de constater que les fenetres dans le
mur est du refectoire, faites en pierre, ont un rouleau
de deux cotes de 1’ebrasure et sur les murs une poly-
chromie descendant juequ’a la voute de la crypte. Ces
decouvertes, ainsi que le rehaussement de la voute au-
-dessus du seuil du portail ont pousse F. Studziński, un
autre chercheur a emettre une hypothese que le refectoire
est un batiment predominicain, ancienne eglise paroissiale
de la Trinite. Ainsi donc, selon lui il y avait deux eglises
paroissiales portant la meme dedicace de la Trinite dont
l’une fut en bois, l’autre en pierre et brique. Cette hypo-
these surprend, puisque les sources ne nous parlent que
d’une seule eglise paroissiale en bois, dediee a la Trinite.
Et c’est cette eglise-ci qui fut offerte par l’eveque Iwon
aux dominicains, venus a Cracovie en 1222. Selon F. Stu-
dziński, les dominicains remanierent Feglise paroissiale
en pierre en y ajoutant une crypte. II a egalement re-
connu pour predominicain le batiment avoisinant le
refectoire de l’ouest (dont l:existence a ete confirmee par
mes recherches anterieures).

Pourtant le style de ces constructions suggere d’au-
tres conclusions. L’oratoire en formę de salle rectangu-
laire de dimensions 9,0X15,9 m est une nouveaute dans
les conditions de Cracovie, et l’on y voit 1’influence ita-
lienne. Vu les besoins d’une communaute dominicaine en
train de se developper, cette eglise n’etait pas petite
(F. Studziński). Une eglise plus grandę ne leur etait pas
necessaire, puisque, conformement a leur observance, les
dominicains prechaient dans des eglises paroissiales. Ce
fait est confirme par le document de fondation confere
en 1227 par l’eveque Iwon qui remit aux dominicains en
toute propriete 1’eglise paroissiale de la Trinite, en les
dispensant a la fois de services paroissiaux.

La difference entre 1’appareil du mur est, execute
uniquement en pierre de taille, et le mur sud dont
1’appareil est mixte, brique et pierre de taille, ne peut
pas etre expliquee, comme le fait F. Studziński, par une
refection de la periode dominicaine, puisque pour
introduire un nouvel appareil on ne refait pas de
fenetres. D’ailleurs il n’y a aucune tracę de re-
construction du mur. Cette constatation est egalement

niee par les dimensions des fepetres du mur: 45X135 cm
a la lumiere de 1’arc, qui ne different pas beaucoup de
celles du mur sud: 31X126 cm. L’utilisation par Z. Hen-
del des paves de pierre, montes sur le mortier de ciment,
pour restaurer le mur sud du refectoire, a induit en
erreur F. Studziński dans sa definition de la technique
de 1’appareil des murs faits d’une pierre irreguliere
a surface polie. On n’a pas constate, si la polychromie
decouverte descendait jusqu’aux reins de la voute, ce
qui pourrait confirmer la supposition d’une construction
posterieure de la crypte. La technique de la construc-
tion des voutes et du pavage de la crypte le nient ega-
lement. Les degagements des fragments de murs faits
en 1949 sur le prolongement du cóte ouest de la paroi
du refectoire ont fait apparaitre un mur de pierre au
meme appareil que celui du mur du refectoire. Pendant
les travaux de refection on a pratique au rez-de-chaussee
trois fenetres et un portail, surmontes des ogives, et
au-dessus deux fenetres de grandes dimensions, dont
Tune fut muree de brique gothique pour servir d’appui
au support de la voute de la galerie. Les ebrasements,
revetus de briques a disposition slave ou deux panne-
resses sont suivies d’une boutisse, indiquent les adap-
tations posterieures du batiment. Des reparations de ce
mur faites avec de la brique executee a la machinę
prouvent que le mur a ete degage en 1898 et ensuite
recouvert du crepi. Le mur degage, commun avec la
partie ouest du refectoire, a montre 1’appareil de pierre
et deux portails dont les parties inferieures ont apparu
pendant 1’abaissement du pavage dans le refectoire. Dans
cette meme piece d’autres murs montrent des briques
a disposition slave. Probablement cette salle, de dimen-
sions 6,73X 10,60 m, etait dans la premiere etape un dor-
toir conventuel qui en 1225 fut incendie par une foudre.
La seconde etape datę d’avant le milieu du XIIIe siecle;
c’est alors que le' batiment fut remanie et un etage
y fut eleve pour des besoins du couvent. Dans la troi-
sieme etape on 1’adapta au besoin du culte comme un
local pour les fideles. Le contact des fideles avec l’ora-
toire fut assure par une ouverture au centre du mur qui
etait une cloison de choeur dite tramezzo. Deja dans le
2e quart du XIIIe siecle il etait indispensable de pro-
curer un local pour les fideles que les dominicains furent
obliges d’accueillir dans leurs propres batiments au mo-
ment ou les eglises paroissiales furent fermees pour ces
religieux. Le batiment, decrit ci-dessus, reęut une nou-
velle voute probablement au XVe siecle; sa hauteur fut
alors abaissee, ses murs rendus plus epais de 43 cm de
deux cotes et les fenetres de 1’etage superieur murees.
L’oratoire meme, le refectoire actuel, et une piece situee
a 1’ouest furent egalement reconstruits. On releva les
murs du refectoire a 1’aide des pierres irregulieres et la
seconde fois par des briques a disposition slave. II est
egalement caracteristique qu’aussi bien 1’oratoire que
la salle pour les fideles ouvrent leurs portails vers le
sud, probablement du cóte ou se trouvait 1’ancienne eglise
paroissiale de la Trinite avec laquelle les moines de-
vaient se contacter et aussi du meme cóte les fideles
accedaient a leur salle. Certainement la partie nord du
terrain comprenait la clóture et etait entouree d’une
fenetres. D’ailleurs il n’y a aucune tracę de recon-
struction du mur. Cette constation est egalement
enceinte.

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