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** 66 ** ANDRÉ GILL ****

réveiller ou diriger l'opinion sous le régime impérial, soit dans des conférences publiques,
soit comme membre de comités démocratiques. Élu représentant de la Seine en juillet 1871,
il prit place au centre gauche dont il devint le vice-président. Le 24 mai 1873, il se pro-
nonça contre le renversement de M. Thiers. Au début de l'agitation causée par les mani-
festations légitimistes (octobre 1873), il déclara, dans une lettre rendue publique, qu'il
resterait fidèle à son mandat en votant pour la République.

N° 320. — 24 janvier. Langues aux chiens.

Si on dit que la langue est l'organe de la vérité, c'est aussi celui de l'erreur, et, qui pis
est, de la calomnie. Si d'un côté elle loue les dieux, de l'autre elle profère des blasphèmes
contre leur puissance.

Est-elle bonne, est-elle mauvaise?

N" 327. — 31 janvier. Carnaval de 1875.

Il ne paraît pas très gai cette année. Si encore il n'était pas grotesque avec sa tête de
chie-en-lit, assemblage ridicule de polichinelle, de pierrot et d'arlequin, mélange affreux
de toutes les réactions.

N° 328. — 7 février. Joyeuseté pyrénéenne.

Bras dessus bras dessous, le verre en main, un bonapartiste et un ours parcourent le
département des Hautes-Pyrénées.

A propos de la campagne électorale de M. Cazeaux, bonapartiste, élu le 17 janvier au
scrutin de ballottage. Membre du groupe de l'Appel au Peuple, il devait bientôt prendre part
à la discussion du rapport de M. Savary sur les agissements des bonapartistes.

N°329. — 14 février. Colin-Maillard.

Quatre routes : route d'Orléans, route Napoléon, route Royale et route de la République.
L'Histoire, un bandeau sur les yeux, cherche laquelle prendre.
Casse-cou !

N° 330. — 21 février. Plions bagages.

Un bonapartiste, penché sur une malle, y entasse sa piètre défroque, jusqu'à l'aigle
déplumé et le casse-tête, emblèmes du parti.

N° 331.— 28 février. Une Réception à l'Académie.

Cette scène montre le comte d'Haussonville qui, fort aimablement, a dû raser le jeune
récipiendaire. On voit cela à l'air suffisant d'Alexandre.

Le discours de M. Dumas ne répondit pas entièrement à la curiosité qu'il avait excitée,
et le vrai succès de la séance appartenait à la critique, des plus modérées et des plus
courtoises, que M. d'Haussonville fit du monde, peint de préférence par l'auteur de Mon-
sieur Alphonse, et des théories scientifiques et religieuses qu'il avait récemment pro-
fessées.

Tout semblait avoir été dit à propos de la censure.
 
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