(
être connue à la frontière de l'Ethiopie. Sarapion-Eudaimon, ou fils d'Eu-
daimon, est probablement le même qui est nommé dans l'inscription i3.
SOUS MA CRIN.
C'est dans l'espace comprenant les règnes de Sévère, Macrin, Héliogabale,
Alexandre Sévère, Maximien, Gordien et Philippe, que l'on peut ranger
toutes les inscriptions de Gartasse marquées des signes d'années A et B. Ce-
pendant des inscriptions de la première année ne doivent pas être rapportées
à Sévère; aussi ne trouve-t-on point de médailles alexandrines avec cette
date, parce que, sans doute, il ne fut proclamé empereur en Egypte, qu'a-
près sa victoire sur Pescennius. On n'a pas de motifs aussi décisifs de con-
tester à ce règne les monumens portant la date de la 2e année; cependant,
à moins d'en avoir des preuves évidentes, on ne peut encore rapporter ces
monumens à Sévère, parce qu'il n'est pas vraisemblable que la série des
inscriptions commence précisément à son avènement au trône.
Parmi celles qui ont été copiées par M. Gau, il s'en trouve à la vérité
une qui nomme expressément la 2 e année; mais c'est celle là même qu'on
est obligé de contester à son règne pour l'attribuer à celui de l'infortuné
Macrin.
N° 16. Planche VI. Année 2, Phamenoth : 218, mars.
Le Sévère dont il est question ne peut être l'empereur L. Septime; car,
en admettant même qu'on lui ait donné le surnom de Pertinax, et que ce
surnom ait rempli la lacune qu'on remarque, et où a dû se trouver un nom,
on demeure persuadé que ce nom n'a pu être effacé à dessein, ainsi que
l'indiquent les raies marquées dans la copie de M. Gau. On ne peut non
plus remplir cette lacune par ud Àvtwvi'vû-j; car non seulement le nom de
Caracalla n'a jamais été effacé sur les monumens publics; mais la ligne sui-
vante prouve qu'il n'est question ici que d'un seul empereur. C'est Macrin qui
prenait le nom de Sévère, et s'intitulait, comme ici, Pius Félix (Eckhel Vif,
p. 23o); deux surnoms qui ne laissent pas d'application à l'empereur L. Sep-
time, puisque celui-ci ne prit le premier nom qu'après sa 2e année, et qu'il
ne porta jamais le second (Eckhel VII, p. 192, 222). Or il est notoire que
la mémoire de l'empereur Macrin fut persécutée sous Héliogabale, au point
que son consulat même fut déclaré nul.
La lacune dans les lignes 1 et 2, pourrait être remplie par le nom IIA-
TPAON • 'voyez le N° i4- Du moins celui-ci est aussi fils de Snuphis, ou
porte ce second nom, et est architecte. Mersis (ligne 2) paraît être plutôt
un surnom que le nom d'un second personnage dans l'acte d'adoration; je
dis qu'il le paraît, car quelquefois le xot manque dans ces inscriptions.
TeVrov, ligne 3, doit être une faute d'écriture. Ligne 5. T?,[;]-xal. Ligne 6. ààeÀ<pwv.
Ligne 8, dans la lacune, [MaoepKwS]. Ligne 9. eûcegoS; eùt-j^oD; (le redoublement
de syllabe a pu se glisser dans la copie; voilà pourquoi la place où le mot
Macrin a été effacé doit paraître trop grande). Ligne 10. <I>[a];7.[YJv[ài]9.
L'inscription suivante est probablement de la même espèce.
N° 17. Planche VI. Année 2, 21 7/8.
De même que dans un temps postérieur l'e revient souvent à la forme
de l'E, que le C prend alors la forme de C, et que l'ai devient w, de même
l'O est figuré comme 0, ce qu'on voit rarement.
Cette inscription ne peut être antérieure au règne de Macrin, puisqu'elle
fait mention des années 18 et 22, qui ne peuvent être imputées qu'au règne
de Sévère et de Caracalla. Il y a quelque vraisemblance que, Dioscorus ayant
laissé écouler quatre ans (de 18 à 22) avant de renouveler le sacerdoce, il
en ait fait autant après un pareil intervalle de quatre ans, dont la fin coïnci-
derait précisément avec la 2e année de Macrin. On remarquera, il est vrai,
plus bas qu'il s'est écoulé un bien plus long espace jusqu'à son quatrième
sacerdoce (N° 25). Ainsi cette première année pourrait être celle d'Hélio-
gabale ( 21 7/8), ou d'Alexandre Sévère (22 2/3). A la fin de la ligne 6, il
y avait sûrement L[K]B, voyez le N" 9. Les deux dernières lignes sont écrites
avec des sigles et des abréviations remarquables ; il faut lire : to wapà mértm
twv ç&oiv, xaî Gu[i.ë£ou , xai texvoiv.
SOUS HÉLIOGABALE.
Il n'y a qu'une seule inscription que l'on puisse en sûreté attribuer au
règne de cet empereur, quoique parmi celles qui portent les chiffres A jus-
qu'à E, quelqu'une puisse appartenir à la même époque.
N° 18. Planche VI. Aimée 4, Phamenoth: 221, mars.
Sous cet Antonin on ne saurait entendre qu'Héliogabale, qui se faisait
appeler exclusivement de ce nom usurpé; il ne peut être question de Cara-
calla à cause de la mention de la quatrième année; en effet, à cette époque
Sévère vivait encore. En petites fautes d'écriture il n'y a que ceci à rectifier :
Li"\ 3. tâ[ç u.]/)Tpoç. Lig. 6. [i]*eA<pfflv. Lig. 5. la sigle pvopfou a un T au lieu d'un r.
Vraisemblablement l'inscription suivante, qui n'a pas de date, est de la
même époque, car celui dont elle parle ne peut être que Soter, fils d'Apol-
lonius Soter; nous y trouvons aussi le même ^poerra-ms, Pamechemis.
i5 )
N° 19. Planche VI. Phamenoth, mars.
Kt)>/itou , ligne 2, est fort étrange et inexplicable ; je n'oserais pourtant pas
changer ce mot. BYAEYTOY mis au lieu de prà»** ne peut le remplacer, vu
que ce mot-ci est employé deux lignes plus bas. Ligne 8. ydfwu. Il est question
du même Soter le jeune dans le N° 22.
SOUS ALEXANDRE SÉVÈRE.
Sept inscriptions appartiennent, sans contredit, ou du moins très-proba-
blement, aux quatorze années du règne de cet empereur.
N° 20. Planche VI. Année 3, Phamenoth: 224, mars.
En conservant, comme de juste, tout ce que cette inscription a de bar-
bare, il faut la lire ainsi qu'il suit: To 9pmfcin}qui Br<r[a]putiv, îspÉai; yoV,u, xat
À7:&».wviû[ç] , rcpoç xal roîç à&EÀçotç aÙToO, xa[i ttj]v [/.[v^Tepav aÙToG , xai IlavoSpi; Ttaxpôç,
jeai 2£'j-eTo<7ipiç, xal toî; <pi}.0'j<j£tv |/.o[u], xat Toù[ç] à[ir]ô toù yû'[i.ov TC[*V]T£?- ^ ^\ A^eçavapo
(sic) <t>a(A£vwô x5. (Le Z au lieu de S dans le nom d'Alexandre Sévère, se re-
trouve sur les médailles alexandrines.)
N° 21. Planche VI. Année 3, 22 3</.\.
Je lis t. 7vp. KaTofatç N[ea)]T[e]poç, xal B7i[c]api'(iiv uîoç, xaî 2evp4p«< ôuyarfpjl. Ly
[À>]e£ocv£[p]oy. Les barres entre la date et le nom de l'empereur se retrouvent
aussi ailleurs; par exemple aux Nos 18 et 20. S'il n'y avait pas ici le nom de
l'empereur, il faudrait qu'il y eût celui d'un mois; mais on ne reconnaît
les lettres d'aucun des noms de mois, depuis Thot jusqu'à Mesori, dans
les traits figurés ici : le quantième manque également à la fin. Si c'est
un nom d'empereur, ce ne peut être que celui d'Alexandre; A et A sont
contractés, mais on croira difficilement que *) tienne la place de S; A est A;
et, ainsi que cela arrive souvent dans les copies, le P a été omis dans cette
écriture inusitée. Kathousis Neoteros est nommé dans l'inscription 4 ? en-
viron seize ans auparavant. On ne saurait admettre que l'inscription suivante
est antérieure à Alexandre Sévère, vu que celui dont elle parle est désigné
comme ayant été deux fois prêtre, et qu'il le fut pour la première fois dans
la 4e année d'Héliogabale, mais elle peut appartenir à l'un des règnes
suivans.
N° 22. Planche VI. Année 3, Pharmuthi : 224, fin de mars.
Les erreurs légères de la copie doivent être corrigées ainsi qu'il suit :
Ligne 1. [2]w-r?,poç. Ligne 3. îtpfac. Ligne 9. W àya0ôî.
Cette inscription, ainsi que le N° 29, n'exprime pas clairement si les
dignités concernent le père ou le fils; suivant les inscriptions 10 et 18, le
dernier en a été revêtu. Strabon dit au sujet de Ptolémaïs, capitale de la
Haute-Egypte, qu'elle avait un v&çqpM ttoàitixôv h tû Rtarafi «ptficy (XVII,
p. 8i3 A). Le sens de cette expression est clair; la ville avait une bour-
geoisie constituée selon les formes municipales grecques, tandis que les autres
villes d'Egypte, comme celles d'Orient, étaient gouvernées par des juges
nommés et des officiers de police. N'ayant sous la main qu'un seul des ou-
vrages modernes contenant des inscriptions grecques, j'ignore si l'on en a
publié quelques-unes qui fassent mention de cette constitution municipale.
On ne saurait la méconnaître dans ces inscriplions-ci concernant Apollonius
Soter et son fils ; on voit qu'on y trouvait non-seulement une pouMl, mais
encore un ap/wv.
Spartien dit que ce fut Sévère qui donna le premier à la ville d'Alexandrie
le droit des Bouleutes, après que les Alexandriens eurent obéi, comme du
temps des rois, à un juge (ou cadi), Sév. ch. 17; c'est-à-dire que cet em-
pereur y institua une Boulé, comme il y en avait dans toutes les villes grecques.
Je suis loin de contester l'exactitude de ces renseignemens; cependant il ne
faut pas croire que les Grecs et les Macédoniens à Alexandrie aient toujours
vécu dans cet état de servitude orientale. Les Alexandriens étaient sûrement
divisés en tribus, comme tous les Grecs, comme les Italiens, ainsi que les
Lydiens de Sardes, et les véritables Macédoniens; et les tribus se subdivisaient
en dèrnes : c'est ce que nous apprend le fragment de l'historien Satyrus,
chez Théophile (ad Antolicum, II, 7), où il est fait mention de la «A^ dio-
nysiaque et de la quantité de dèmes qu'elle contenait. Or les Phylè for-
maient la base de toute corporation entièrement libre et de toute munici-
palité; organiser les Phylè ne pouvait avoir d'autre but que de consolider
la liberté municipale. Ce but devait, suivant les usages généralement existans
alors, être aussi celui qui se présentait à l'idée du roi Ptolémée Soter, et
il ne pouvait songer à faire le contraire. Il faut donc juger ici par analogie,
faute de renseignemens positifs que le temps nous a dérobés : on ne peut
supposer d'ailleurs que ceux qui constituaient une colonie grecque dans la
Haute-Egypte, d'après les lois grecques, eussent voulu refuser cet avantage
à leur capitale. Toutefois, ce qui convenait ou était nécessaire aux Grecs
et aux Macédoniens, entre lesquels les Diadoches, dans les villes fondées
par ces peuples, ne faisaient pas de différence, ne convenait pas de même
aux indigènes, ni aux barbares de toute espèce que le commerce condui-
sait à Alexandrie, et y fixait en grand nombre, tels que les Syriens, les
Arabes, les Éthiopiens, et sûrement aussi les Nègres. La très-nombreuse
8
être connue à la frontière de l'Ethiopie. Sarapion-Eudaimon, ou fils d'Eu-
daimon, est probablement le même qui est nommé dans l'inscription i3.
SOUS MA CRIN.
C'est dans l'espace comprenant les règnes de Sévère, Macrin, Héliogabale,
Alexandre Sévère, Maximien, Gordien et Philippe, que l'on peut ranger
toutes les inscriptions de Gartasse marquées des signes d'années A et B. Ce-
pendant des inscriptions de la première année ne doivent pas être rapportées
à Sévère; aussi ne trouve-t-on point de médailles alexandrines avec cette
date, parce que, sans doute, il ne fut proclamé empereur en Egypte, qu'a-
près sa victoire sur Pescennius. On n'a pas de motifs aussi décisifs de con-
tester à ce règne les monumens portant la date de la 2e année; cependant,
à moins d'en avoir des preuves évidentes, on ne peut encore rapporter ces
monumens à Sévère, parce qu'il n'est pas vraisemblable que la série des
inscriptions commence précisément à son avènement au trône.
Parmi celles qui ont été copiées par M. Gau, il s'en trouve à la vérité
une qui nomme expressément la 2 e année; mais c'est celle là même qu'on
est obligé de contester à son règne pour l'attribuer à celui de l'infortuné
Macrin.
N° 16. Planche VI. Année 2, Phamenoth : 218, mars.
Le Sévère dont il est question ne peut être l'empereur L. Septime; car,
en admettant même qu'on lui ait donné le surnom de Pertinax, et que ce
surnom ait rempli la lacune qu'on remarque, et où a dû se trouver un nom,
on demeure persuadé que ce nom n'a pu être effacé à dessein, ainsi que
l'indiquent les raies marquées dans la copie de M. Gau. On ne peut non
plus remplir cette lacune par ud Àvtwvi'vû-j; car non seulement le nom de
Caracalla n'a jamais été effacé sur les monumens publics; mais la ligne sui-
vante prouve qu'il n'est question ici que d'un seul empereur. C'est Macrin qui
prenait le nom de Sévère, et s'intitulait, comme ici, Pius Félix (Eckhel Vif,
p. 23o); deux surnoms qui ne laissent pas d'application à l'empereur L. Sep-
time, puisque celui-ci ne prit le premier nom qu'après sa 2e année, et qu'il
ne porta jamais le second (Eckhel VII, p. 192, 222). Or il est notoire que
la mémoire de l'empereur Macrin fut persécutée sous Héliogabale, au point
que son consulat même fut déclaré nul.
La lacune dans les lignes 1 et 2, pourrait être remplie par le nom IIA-
TPAON • 'voyez le N° i4- Du moins celui-ci est aussi fils de Snuphis, ou
porte ce second nom, et est architecte. Mersis (ligne 2) paraît être plutôt
un surnom que le nom d'un second personnage dans l'acte d'adoration; je
dis qu'il le paraît, car quelquefois le xot manque dans ces inscriptions.
TeVrov, ligne 3, doit être une faute d'écriture. Ligne 5. T?,[;]-xal. Ligne 6. ààeÀ<pwv.
Ligne 8, dans la lacune, [MaoepKwS]. Ligne 9. eûcegoS; eùt-j^oD; (le redoublement
de syllabe a pu se glisser dans la copie; voilà pourquoi la place où le mot
Macrin a été effacé doit paraître trop grande). Ligne 10. <I>[a];7.[YJv[ài]9.
L'inscription suivante est probablement de la même espèce.
N° 17. Planche VI. Année 2, 21 7/8.
De même que dans un temps postérieur l'e revient souvent à la forme
de l'E, que le C prend alors la forme de C, et que l'ai devient w, de même
l'O est figuré comme 0, ce qu'on voit rarement.
Cette inscription ne peut être antérieure au règne de Macrin, puisqu'elle
fait mention des années 18 et 22, qui ne peuvent être imputées qu'au règne
de Sévère et de Caracalla. Il y a quelque vraisemblance que, Dioscorus ayant
laissé écouler quatre ans (de 18 à 22) avant de renouveler le sacerdoce, il
en ait fait autant après un pareil intervalle de quatre ans, dont la fin coïnci-
derait précisément avec la 2e année de Macrin. On remarquera, il est vrai,
plus bas qu'il s'est écoulé un bien plus long espace jusqu'à son quatrième
sacerdoce (N° 25). Ainsi cette première année pourrait être celle d'Hélio-
gabale ( 21 7/8), ou d'Alexandre Sévère (22 2/3). A la fin de la ligne 6, il
y avait sûrement L[K]B, voyez le N" 9. Les deux dernières lignes sont écrites
avec des sigles et des abréviations remarquables ; il faut lire : to wapà mértm
twv ç&oiv, xaî Gu[i.ë£ou , xai texvoiv.
SOUS HÉLIOGABALE.
Il n'y a qu'une seule inscription que l'on puisse en sûreté attribuer au
règne de cet empereur, quoique parmi celles qui portent les chiffres A jus-
qu'à E, quelqu'une puisse appartenir à la même époque.
N° 18. Planche VI. Aimée 4, Phamenoth: 221, mars.
Sous cet Antonin on ne saurait entendre qu'Héliogabale, qui se faisait
appeler exclusivement de ce nom usurpé; il ne peut être question de Cara-
calla à cause de la mention de la quatrième année; en effet, à cette époque
Sévère vivait encore. En petites fautes d'écriture il n'y a que ceci à rectifier :
Li"\ 3. tâ[ç u.]/)Tpoç. Lig. 6. [i]*eA<pfflv. Lig. 5. la sigle pvopfou a un T au lieu d'un r.
Vraisemblablement l'inscription suivante, qui n'a pas de date, est de la
même époque, car celui dont elle parle ne peut être que Soter, fils d'Apol-
lonius Soter; nous y trouvons aussi le même ^poerra-ms, Pamechemis.
i5 )
N° 19. Planche VI. Phamenoth, mars.
Kt)>/itou , ligne 2, est fort étrange et inexplicable ; je n'oserais pourtant pas
changer ce mot. BYAEYTOY mis au lieu de prà»** ne peut le remplacer, vu
que ce mot-ci est employé deux lignes plus bas. Ligne 8. ydfwu. Il est question
du même Soter le jeune dans le N° 22.
SOUS ALEXANDRE SÉVÈRE.
Sept inscriptions appartiennent, sans contredit, ou du moins très-proba-
blement, aux quatorze années du règne de cet empereur.
N° 20. Planche VI. Année 3, Phamenoth: 224, mars.
En conservant, comme de juste, tout ce que cette inscription a de bar-
bare, il faut la lire ainsi qu'il suit: To 9pmfcin}qui Br<r[a]putiv, îspÉai; yoV,u, xat
À7:&».wviû[ç] , rcpoç xal roîç à&EÀçotç aÙToO, xa[i ttj]v [/.[v^Tepav aÙToG , xai IlavoSpi; Ttaxpôç,
jeai 2£'j-eTo<7ipiç, xal toî; <pi}.0'j<j£tv |/.o[u], xat Toù[ç] à[ir]ô toù yû'[i.ov TC[*V]T£?- ^ ^\ A^eçavapo
(sic) <t>a(A£vwô x5. (Le Z au lieu de S dans le nom d'Alexandre Sévère, se re-
trouve sur les médailles alexandrines.)
N° 21. Planche VI. Année 3, 22 3</.\.
Je lis t. 7vp. KaTofatç N[ea)]T[e]poç, xal B7i[c]api'(iiv uîoç, xaî 2evp4p«< ôuyarfpjl. Ly
[À>]e£ocv£[p]oy. Les barres entre la date et le nom de l'empereur se retrouvent
aussi ailleurs; par exemple aux Nos 18 et 20. S'il n'y avait pas ici le nom de
l'empereur, il faudrait qu'il y eût celui d'un mois; mais on ne reconnaît
les lettres d'aucun des noms de mois, depuis Thot jusqu'à Mesori, dans
les traits figurés ici : le quantième manque également à la fin. Si c'est
un nom d'empereur, ce ne peut être que celui d'Alexandre; A et A sont
contractés, mais on croira difficilement que *) tienne la place de S; A est A;
et, ainsi que cela arrive souvent dans les copies, le P a été omis dans cette
écriture inusitée. Kathousis Neoteros est nommé dans l'inscription 4 ? en-
viron seize ans auparavant. On ne saurait admettre que l'inscription suivante
est antérieure à Alexandre Sévère, vu que celui dont elle parle est désigné
comme ayant été deux fois prêtre, et qu'il le fut pour la première fois dans
la 4e année d'Héliogabale, mais elle peut appartenir à l'un des règnes
suivans.
N° 22. Planche VI. Année 3, Pharmuthi : 224, fin de mars.
Les erreurs légères de la copie doivent être corrigées ainsi qu'il suit :
Ligne 1. [2]w-r?,poç. Ligne 3. îtpfac. Ligne 9. W àya0ôî.
Cette inscription, ainsi que le N° 29, n'exprime pas clairement si les
dignités concernent le père ou le fils; suivant les inscriptions 10 et 18, le
dernier en a été revêtu. Strabon dit au sujet de Ptolémaïs, capitale de la
Haute-Egypte, qu'elle avait un v&çqpM ttoàitixôv h tû Rtarafi «ptficy (XVII,
p. 8i3 A). Le sens de cette expression est clair; la ville avait une bour-
geoisie constituée selon les formes municipales grecques, tandis que les autres
villes d'Egypte, comme celles d'Orient, étaient gouvernées par des juges
nommés et des officiers de police. N'ayant sous la main qu'un seul des ou-
vrages modernes contenant des inscriptions grecques, j'ignore si l'on en a
publié quelques-unes qui fassent mention de cette constitution municipale.
On ne saurait la méconnaître dans ces inscriplions-ci concernant Apollonius
Soter et son fils ; on voit qu'on y trouvait non-seulement une pouMl, mais
encore un ap/wv.
Spartien dit que ce fut Sévère qui donna le premier à la ville d'Alexandrie
le droit des Bouleutes, après que les Alexandriens eurent obéi, comme du
temps des rois, à un juge (ou cadi), Sév. ch. 17; c'est-à-dire que cet em-
pereur y institua une Boulé, comme il y en avait dans toutes les villes grecques.
Je suis loin de contester l'exactitude de ces renseignemens; cependant il ne
faut pas croire que les Grecs et les Macédoniens à Alexandrie aient toujours
vécu dans cet état de servitude orientale. Les Alexandriens étaient sûrement
divisés en tribus, comme tous les Grecs, comme les Italiens, ainsi que les
Lydiens de Sardes, et les véritables Macédoniens; et les tribus se subdivisaient
en dèrnes : c'est ce que nous apprend le fragment de l'historien Satyrus,
chez Théophile (ad Antolicum, II, 7), où il est fait mention de la «A^ dio-
nysiaque et de la quantité de dèmes qu'elle contenait. Or les Phylè for-
maient la base de toute corporation entièrement libre et de toute munici-
palité; organiser les Phylè ne pouvait avoir d'autre but que de consolider
la liberté municipale. Ce but devait, suivant les usages généralement existans
alors, être aussi celui qui se présentait à l'idée du roi Ptolémée Soter, et
il ne pouvait songer à faire le contraire. Il faut donc juger ici par analogie,
faute de renseignemens positifs que le temps nous a dérobés : on ne peut
supposer d'ailleurs que ceux qui constituaient une colonie grecque dans la
Haute-Egypte, d'après les lois grecques, eussent voulu refuser cet avantage
à leur capitale. Toutefois, ce qui convenait ou était nécessaire aux Grecs
et aux Macédoniens, entre lesquels les Diadoches, dans les villes fondées
par ces peuples, ne faisaient pas de différence, ne convenait pas de même
aux indigènes, ni aux barbares de toute espèce que le commerce condui-
sait à Alexandrie, et y fixait en grand nombre, tels que les Syriens, les
Arabes, les Éthiopiens, et sûrement aussi les Nègres. La très-nombreuse
8