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Gazette ou Journal universel de littérature — 1778

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[No. 51 - No. 53]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25799#0407
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CL*ZBrrE ou/oyaN*^ JDBZ/rrÆRXyyRB,

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Æpzrrc d z/zzz Aszzyê, arprèx ezvozz* -ycz'zze Pzz-
/*ZJ , ^ZZZ zz rczzzpcrZe A ^7rzx tie A^CzZz/e'zzzz'e z/cr
Zezzzc F/wzzax , e/z ///<?. Par ie P. Cailrau
de la Courtade, Doctrinaire, Profeileur
de pbylique au College Royal de Car-
caiibnne. A Zozz/ozz/ê <77^.
L'Auteur ennuyé du fracas de Paris
& rendu à la patrie , invite la Mule à
revenir dans ces climats & à lui rendre
les pinceaux, les Ululions charmantes,
îl le les rappelle avec plailtr ; il le re-
trace quelques-uns de les tableaux poé-
tiques : ils Ibrment le londs de cette
épitre.
Le Dieu du Go-ût, le Dieu de l'Harmonie **
A voient pris loin de conduire tes pas;
Avec chaleur, de la froide Sychie
Tu me peignois les Sauvages Climats.
Les noirs tombeaux, des horreurs du trépas.
Tu les o#rois avec des traits de vie.
Si quelquefois ton sublime génie
Te tranlportoit au milieu des combats ;
Je frémidois dans le sein des allarmcs?
Lt sur un tas de morts 5c de mourans ,
J'étois frappé du cliquetis des armes ;
Bellonne & Mars, Les yeux ' étincellans,
S'applaudiffoient en voyant le carnage 5
Sur les vaincus assouvislbienr leur rage ,
ït couronnoicnt les Vainqueurs rriomphaps.
Le lond de ce tableau n'eA pas neuf
sans doute ; mais la poëüe en eA belle,
facile , harmonieule & remplie de cha-
leur 8c de vie. A ce tableau terrible, il
oppose cette riante peinture , qui ren-
ferme en même temps un précepte aux
Poètes.
Yous ptaisez-vous , /I<r des roures Heurics ,
A vous jouer l'émail des prairies?
Dans les jardins conduiscz-vous vos pas ?
ImbclliUcz , ornez, ne chargez pas.
Du doux ÇeRier admirez la peinture.
Sa muse-aimable , imitant la nature.
Aime à cueillir les rôles A: les lit.
LHc sc plait à l'ombre des feuillages
A célébrer les vertus 8t les Ris.
Llle a l'air noble & modesfe des sages,
La chcyelure & les trais de Cypris
N".

Le fient d'Hebé , la /raîcAcKr d^s éoc^z?ej .
Le teint charmant & les couleurs d'iris.
Ces vers sont très gracieux, à quel-
ques négligences près. Les deux pre-
miers vers, par exemple , o'Rrent un
lens louche 8c embarratle , à caule de
la répétition yzzr des routes fleuries, /zzr
l'émail des prairies ; les routes lònt-ei-
lés Au* les prairies, les prairies sont-el-
les sur les routes? On ne lait trop ce
que cela veut dire. L'Auteur a fait 1st
même laute dans le 8 Se le vers ,
quoique ie lens loit plus déterminé;
elle le plaît ë l'ombre des feuillages ^
célébrer; ces deux prépohtions ont un
effet délâgréable à l'oreille. Dans le
12.^. la /rzzz'cAczzz èex parolt dépla-
cée. Le Poète donne à la Mule de
Gelner des qualités empruntées d'êtres
animés : elle a l'air des sages, les traits
de Cypris , le f ont d'Hébé, le teint
d'iris ; il nous semble que tout cela ne
va pas avec la fraîcheur des bois, qui
au lond , ne restemble en rien à la fraî-
cheur de la jeuneslè & de la beauté ;
fraîcheur qui eil ablolument métapho-
rique. On dit un coloris Irais, une éto-
le fraîche ; mais jamais cette fraîcheur
ne reveillera l'idée de la fraîcheur de:
bocages.
A ce tableau gracieux, le Poète en
fait succéder de plus lombres , il peint
le génie Angiois.
te Hcr Angiois, dans Ht fougue subtime,
En frcmislant prend l'ellor dans tes airs,
te dédaignant un goût puttllanime,
tance ta Foudre &: te Feu des éciairs.
te sombre Young , qu'un Dieu brûlant anime ,
Comme nu Ce'ant nerveux & magnanime
A parcouru les antres des Enfers ;
C'cd dans les Flots d'une douleur prosonde
Qu'il a rrempé ses lugubres pinceaux.
D'un crêpe obscur il a couvert le monde i
tr son genie élancé des tombeaux
A peint des Cieux l'admirable Aruflure ;
Tel le Soleil éclairant la nature ,
Sortir jadis de la nuit du Chaos.
Fff
 
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