LES SALONS DE 1893.
121
Pourquoi ne pas exécuter ce que l’on voit, dire ce que l’on sait,
prendre sa date d’une période, y marquer sa place, abstraction
faite de déduits savants bientôt démodés et ridicules? Il est cer-
tain, et nul ne pourrait y contredire, que pour se donner une idée
juste d’Alexandre le Grand ce n’est point à Lebrun qu’on l’ira
demander; on interrogera celui-ci sur Louis XIV ou sur les sujets
LE BAISER DE L’AÏEULE, ÉTUDE, MARBRE, PAR M. J. DAMPT.
(Salon du Champ-de-Mars.)
peints d’après nature. De même le Serment du Jeu de paume aura tou-
jours le pas sur VEnlèvement des Sabines. C’est affaire de bon sens
et de raison.
D’où il appert que les vrais sages lisent l’Iliade d’Homère et la
Légende dorée de Jacques de Voragine, mais s’en vont tout de suite
après mettre sur une toile M. Carnot en voyage, ou les arbres de
Landemer, comme ils étaient fleuris en l’an de grâce 1893.
HENRI BOUCHOT.
X. — 3e PÉRIODE.
16
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Pourquoi ne pas exécuter ce que l’on voit, dire ce que l’on sait,
prendre sa date d’une période, y marquer sa place, abstraction
faite de déduits savants bientôt démodés et ridicules? Il est cer-
tain, et nul ne pourrait y contredire, que pour se donner une idée
juste d’Alexandre le Grand ce n’est point à Lebrun qu’on l’ira
demander; on interrogera celui-ci sur Louis XIV ou sur les sujets
LE BAISER DE L’AÏEULE, ÉTUDE, MARBRE, PAR M. J. DAMPT.
(Salon du Champ-de-Mars.)
peints d’après nature. De même le Serment du Jeu de paume aura tou-
jours le pas sur VEnlèvement des Sabines. C’est affaire de bon sens
et de raison.
D’où il appert que les vrais sages lisent l’Iliade d’Homère et la
Légende dorée de Jacques de Voragine, mais s’en vont tout de suite
après mettre sur une toile M. Carnot en voyage, ou les arbres de
Landemer, comme ils étaient fleuris en l’an de grâce 1893.
HENRI BOUCHOT.
X. — 3e PÉRIODE.
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