LES MUSEES DE MADRID
LE MUSÉE DU PRADO
(SIXIÈME AIIIICLE 1 ).
LES ÉCOLES DU NORD (SUITE.)
près avoir retranché à Quentin
Matsys l'unique peinture que lui
donne le catalogue, et Je Saint
Jérôme (n° 1443), que M. Armand
Bascliet avait cru pouvoir identi
fier avec la peinture apportée par
Rubens en 1603, laquelle, pour ma
part, serait bien plutôt le n° 1420
donné à Marinus, où persiste,
semble-t-il, la retouche de Ruben s,
je me réjouis de voir le Prado
détenir l’un des plus beaux et des
plus authentiques Matsys qui soient. Car en réalité la Tentation de Saint
Antoine, un des joyaux du Musée, exposé jusqu’ici sous le nom de Pate-
nier, est pour la majeure partie l’œuvre du grand peintre anversois.
Bien que les connaisseurs dussent nécessairement associer le nom de
Matsys à cette exquise création, c’est encore à M. .Justi que revient
l’honneur d’avoir, par ses infatigables recherches, définitivement
établi les droits du maître sur une des pages les plus irréprocha-
blement belles de son œuvre.
En effet, l’inventaire n° 1574 de l’Escurial décrit la peinture en
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t.VIIf, p. 255 et 459; t. IX, pp. 494 et374;
t. X, p. 223.
LE MUSÉE DU PRADO
(SIXIÈME AIIIICLE 1 ).
LES ÉCOLES DU NORD (SUITE.)
près avoir retranché à Quentin
Matsys l'unique peinture que lui
donne le catalogue, et Je Saint
Jérôme (n° 1443), que M. Armand
Bascliet avait cru pouvoir identi
fier avec la peinture apportée par
Rubens en 1603, laquelle, pour ma
part, serait bien plutôt le n° 1420
donné à Marinus, où persiste,
semble-t-il, la retouche de Ruben s,
je me réjouis de voir le Prado
détenir l’un des plus beaux et des
plus authentiques Matsys qui soient. Car en réalité la Tentation de Saint
Antoine, un des joyaux du Musée, exposé jusqu’ici sous le nom de Pate-
nier, est pour la majeure partie l’œuvre du grand peintre anversois.
Bien que les connaisseurs dussent nécessairement associer le nom de
Matsys à cette exquise création, c’est encore à M. .Justi que revient
l’honneur d’avoir, par ses infatigables recherches, définitivement
établi les droits du maître sur une des pages les plus irréprocha-
blement belles de son œuvre.
En effet, l’inventaire n° 1574 de l’Escurial décrit la peinture en
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 3e pér., t.VIIf, p. 255 et 459; t. IX, pp. 494 et374;
t. X, p. 223.