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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Saglio, Edmond: Alfred Darcel
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0169

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ALFRED DARCEL.

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delà Gazelle : ils n’attestent pas seulement le dévouement de Darcel,
toujours prêt quand il y avait un service à rendre à la revue qu’il
aimait; ils montrent sa curiosité toujours éveillée, abordant les
matières les plus diverses, monuments anciens ou récentes décou-
vertes, expositions publiques et privées, ventes de collections célèbres,
livres nouveaux, avec une franchise, un bon sens, une bonne foi aux-
quels on se livre sans résistance.

Il a rendu compte ici de presque toutes les expositions où une
place était faite à Fart ancien. Lui-même, il a pris part comme orga-
nisateur, et avec cette ardeur juvénile qui ne l’a pas abandonné jus-
qu’à son dernier jour, à toutes celles de l’Union centrale des arts
décoratifs; il était membre de son Conseil et président de la Com-
mission du Musée. Que 11e lui a pas dû en 1889 la belle exposition
rétrospective de l’art français au Trocadéro, dont il a rédigé le cata-
logue !

Il conviendrait de parler aussi de celui de la Collection Basilewsky,
et, en outre de Y Album de Villard de IJonnecourt, l’architecte français
du xuie siècle, de Y Art architectural, en France, publié en collaboration
avec M. Eugène Rouyer, et des voyages en France et à l’étranger,
dont Darcel a laissé des relations. Une mission qu’il remplit en 1860
a produit cette description du Trésor de Conques dont j’ai déjà parlé,
qui fut publiée d’abord dans les Annales archéologiques ; d’autres mis-
sions l’ont conduit en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en
Italie; il en a parlé d’abord dans le Journal de Rouen, sa ville natale,
et ses récits sont devenus des volumes. Là il est plus voyageur,
moins enfermé dans l’inventaire et la comparaison des monuments
qu’il allait chercher; j’engage néanmoins bien des personnes qui n’y
songeraient pas peut-être à consulter ces souvenirs de voyage, pour
avoir l’avis d’un antiquaire si expérimenté au sujet d’œuvres célè-
bres sur lesquelles il n’acceptait pas les jugements tout faits et sur
d’autres moins connues qu’il signalait au public.

Mais je n’ai pas la pensée de suivre Darcel dans toutes les direc-
tions où l’a poussé sa grande activité. Je n’ai touché qu’à quelques
points où j’ai pu constater par moi-même combien elle avait été
féconde. Partout où j’ai passé après lui, j’ai vu qu’elle avait produit
de bons fruits ; je vais le savoir mieux encore dans ce dernier poste
où je suis appelé après lui et où il ne sera pas remplacé.

E. SAGLIO.
 
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