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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Nr. 3
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Champeaux, Alfred de: L' art décoratif dans le vieux Paris, 13
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0267

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L’ART DÉCORATIF DANS LE VIEUX PARIS.

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Corneille le jeune, Bonnemer et Youetfils, sous la direction d’Errad;
quatre autres tableaux avaient été inventés par Planchard, Delafosse
et Vignon ; Audran, louasse et Jouvanet avaient dessiné les bas-
reliefs et les figures surmontant la corniche de cette galerie.

Le second pavillon carré, situé près du pavillon Marsan, contenait
la salle des machines où Louis XIY faisait représenter les ballets de
Quinault et de Lully. Ce théâtre avait été disposé sur les plans de
Vigarini et peint par Noël Coypel d’après les dessins de Charles
Lebrun. La Convention y siégea après la chute de la royauté, et il
devint plus tard une salle de banquet.

Auprès de l’appartement du roi se trouvait celui du grand dau-
phin. Il renfermait plusieurs frises peintes sur fond doré par Philippe
de Champaigne et par son neveu. Il y avait représenté différents
traits de la jeunesse d’Achille pour montrer les exercices et les
amusements de la jeunesse. Ces toiles enlevées de leur place primitive,
lors d’un changement de disposition architecturale, sont aujourd’hui
conservées au Muséedu Louvre. Ce sont, en y joignant quelques figures
allégoriques de Noël Coypel qui se trouvent au grand Trianon, les
seules œuvres artistiques qui soient restées de la décoration du palais
des Tuileries qui contenait tant de modèles exquis de l’art français
du xvne siècle, notamment un salon du premier étage servant de salle
de conseil sous Napolon III, où un beau portrait de Louis XIY et une
composition reproduisant Mme de Maintenon en gouvernante des
enfants du roi, étaient accompagnés de superbes boiseries dorées. La
plupart des meubles anciens qui figuraient avant 1870, dans les pièces
occupées par l’impératrice, avaient été heureusement mis à l’abri;
ils se trouvent aujourd’hui au Garde-Meuble et au Musée du Louvre,
non sans porter toutefois les traces des périls qui ont failli les
anéantir.

Le jardin des Tuileries est, comme le parc de Versailles, une
sorte de musée de la sculpture décorative française depuis le
xvne siècle. En plus des morceaux commandés pour compléter l’effet
des dispositions de Lenôtre, il a reçu, sous Louis XY et pendant la
Révolution, nombre de groupes et de statues provenant de Marly;
par contre, il en a dû abandonner au Musée du Louvre plusieurs
autres, qu’il y aurait eu danger à laisser plus longtemps exposés aux
intempéries de notre climat. Les deux groupes équestres : Mercure et
la Renommée, avaient été sculptés par Coyzevox pour l’abreuvoir de
Marly; mais ayant été jugés trop petits, ils furent remplacés par
deux autres groupes de Coustou qui sont venus leur faire pendant à
 
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