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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Nr. 4
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Maindron, Maurice: La collection d'armes du Musée d'Artillerie, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0307

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294

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

point la sienne, nous mène à ces épées de cour du xvme siècle, qui
dépendent plus de l'orfèvrerie que de l’art de l’armurier. L’épée que
portait Louis XYI à son sacre, n’est représentée que par sa lame
bleuie et dorée et son fourreau de galuchat avec les chape, frettes
et bouterolles dorées, émaillées, chargées de brillants. La poignée
manque; la richesse de ses matériaux constituants l’aura condamnée
à la destruction. La petite épée du dauphin Louis XVII est un joli
jouet à poignée d’agate, rehaussée de pierres précieuses comme les
garnitures du fourreau qui est de galuchat noir. Les autres épées
sont trop modernes pour prendre place dans cette étude et nous ne
parlerons que pour mémoire du fameux sabre d’Etienne Bathory,
dont la lame, bien que datée de 1575, n’est pas plus ancienne que sa
poignée ornée d’émaux, comme on en faisait à Genève à la fin du
xviii0 siècle. Cette arme, plus riche que belle, a été exécutée, sans
aucun doute, pour le roi Stanislas Poniatowski, roi de Pologne de
1764 à 1795. Un sabre oriental plus ancien, certainement, porte
aussi le nom du fameux Etienne et est daté 1559; sa lame est courbe
et sa garde très simple, à la turque, se ressent de l’influence alle-
mande par le petit anneau de pouce qui se trouve adjoint à la croi-
sette.

MAURICE MAINDRON.

{La suite prochainement.)
 
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