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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 10.1893

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Nr. 6
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Hermant, Jacques-René: L' art a l'exposition de Chicago, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24663#0465

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A 48

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

yeux dans le recueil des Grands Prix de Rome et dont la copie
textuelle, due à M. Ch.-B. Atwood, est peut-être un témoignage très
flatteur de notre supériorité architecturale, mais ne fait pas grand
honneur à l’imagination de l’artiste qui a su composer le péristyle
dont nous avons parlé plus haut.

Revenons maintenant aux deux œuvres que nous avons déjà
signalées au commencement de cette étude et qui sont, sans conteste,
les plus originales et celles qui attirent le plus les regards de ceux
qui cherchent les manifestations nouvelles.

Nous voulons parler des deux palais de la Transportation et des
Pêcheries.

La Transportation, ou, pour parler d’une façon moins américaine,
le palais des Transports, œuvre de MM. Adler et Sullivan, rompt
brusquement la monotonie des blancs et vient jeter dans l'ensemble
une note de couleur violente qui suffirait à elle seule à lui attirer
tous les regards.

Disons bien vite qu’ils n’y perdent rien et que l’ingéniosité de la
décoration mérite l’attention qu’on lui accorde d’abord malgré soi.
Que l’on se figure un long mur nu percé d’arcs sans aucune moulure,
couronné par une dalle carrée haute et saillante, ornée sur sa face
d’une de ces.ingénieuses frises de feuillages qui sont pour ainsi dire
la marque personnelle de Sullivan. La façade entière est peinte d’un
ton rouge très vigoureux, servant de fond, sur lequel se détachent
des ornements dans lesquels dominent les jaunes et les verts, d’une
inspiration manifestement orientale, mais franchement modernisée,
par deux hommes de talent, MM. ITéaly et Millet, peintres décora-
teurs, qui se sont déjà signalés à Chicago par de nombreuses œuvres
du plus grand intérêt.

Sur cette ornementation viennent s’appliquer de grandes figures
ailées, d’allure primitive, symbolisant d’une façon très imprévue les
génies de la Science.

Au centre du palais s’ouvre la Porte d'Or conçue dans le même,
esprit et dont nous donnons ici une reproduction, parce que malgré
tous ses défauts, on ne peut se refuser à y reconnaître une très grande
imagination dans les détails, une hardiesse peut-être excessive dans
la composition et une originalité qui s’affirme sans hésitations.

Prendre comme point de départ de la porte principale du palais
des Transports une entrée de tunnel et la traiter avec une franchise
et une rudesse telles que l’idée initiale reste suffisamment sensible,
 
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