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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
voie de transformation. Dans la capi-
tale, à moins qu’il ne s’agisse d’une
reconstitution, l’art du mobilier affecte
le caractère franchement moderne : le
salon d'honneur du pavillon autrichien,
exécuté par M. Portois (M. Baumann,
architecte), l’intérieur aménagé par la
« Société des Arts et Métiers, de Vienne »,
à l’instigation du plus important de ses
membres, M. Ludwig Schmitt et d’après
les projets de M. Olbrich, le boudoir en
bois d’érable teint en gris de M. Nieder-
moser, offrent les exemples les plus
saillants et les plus sympathiques aussi
des recherches viennoises. Il y faut join-
dre pourtant
le cabinet de
l’École des
Arts décora-
VASE DÉCORÉ PAR M. LASSER B E
(Manufacture nationale de Sèvres.)
tifs et les
pièces expo-
sées par M.
Kohn (M. Siegel, architecte), où la cour-
bure mécanique a assoupli le bois au
caprice d’une simplicité rénovée, en
accord avec le goût contemporain. Pres-
que toujours, ces ébénisteries se détachent
sur des murailles tapissées de tissus que
constellent des applications, des broderies
jetées en semis ou cinglées en paraphes.
En dehors de Berlin et de Munich,
Carlsruhe, Darmstadt, Heidelberg, Ham-
bourg, Stuttgart, Crefeld, sont devenus
de véritables centres d’art appliqué. Ce
résultat est imputable aux musées, puis
à l'instinct d’association en vertu duquel
les artistes se groupent et forment des
« colonies ». L’exemple venu de Munich
a été partout suivi. Ce ne sont plus des
meubles isolés que nous présente l’Aile-
VASE DE PORCELAINE
A CRISTALLISATIONS
(Manufacture royale de Copenhague.)
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
voie de transformation. Dans la capi-
tale, à moins qu’il ne s’agisse d’une
reconstitution, l’art du mobilier affecte
le caractère franchement moderne : le
salon d'honneur du pavillon autrichien,
exécuté par M. Portois (M. Baumann,
architecte), l’intérieur aménagé par la
« Société des Arts et Métiers, de Vienne »,
à l’instigation du plus important de ses
membres, M. Ludwig Schmitt et d’après
les projets de M. Olbrich, le boudoir en
bois d’érable teint en gris de M. Nieder-
moser, offrent les exemples les plus
saillants et les plus sympathiques aussi
des recherches viennoises. Il y faut join-
dre pourtant
le cabinet de
l’École des
Arts décora-
VASE DÉCORÉ PAR M. LASSER B E
(Manufacture nationale de Sèvres.)
tifs et les
pièces expo-
sées par M.
Kohn (M. Siegel, architecte), où la cour-
bure mécanique a assoupli le bois au
caprice d’une simplicité rénovée, en
accord avec le goût contemporain. Pres-
que toujours, ces ébénisteries se détachent
sur des murailles tapissées de tissus que
constellent des applications, des broderies
jetées en semis ou cinglées en paraphes.
En dehors de Berlin et de Munich,
Carlsruhe, Darmstadt, Heidelberg, Ham-
bourg, Stuttgart, Crefeld, sont devenus
de véritables centres d’art appliqué. Ce
résultat est imputable aux musées, puis
à l'instinct d’association en vertu duquel
les artistes se groupent et forment des
« colonies ». L’exemple venu de Munich
a été partout suivi. Ce ne sont plus des
meubles isolés que nous présente l’Aile-
VASE DE PORCELAINE
A CRISTALLISATIONS
(Manufacture royale de Copenhague.)