LA DÉCORATION ET LES INDUSTRIES D’ART
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bant tout entière, avec un recueillement grave, religieux presque.
Se souvient-on des risées, des colères qui accueillirent à leur
apparition les reliures mosaïquées de Prouvé, de Martin, de Wiener?
elles firent scandale au point de provoquer l’excommunication
majeure sous forme d’une protestation corporative. Le principe
ornemental n’était pas, à tout prendre, très dissemblable de celui
que l’on préconise
à Copenhague, ca-
pitale de la biblio-
philie. La Société
danoise du Livre
exerce là-bas, sur
latypographie1 et la
reliure, une action
prépondérante,
dont l’équivalence
ne se rencontredans
aucun pays et qui
favorise, pour noire
joie, la libre expan-
sion de l’originalité
septentrionale.
L’Angleterre ne
connaît ni ces liber-
tés, ni ces audaces ;
elle ne se départit
jamais d’une cer-
taine froideur, qui
ne messied pas à la
sobriété de ces dé-
cors, tantôt repoussés, tantôt dorés au petit fer, mais toujours conçus
dans un style individuel et très spécial (M. Ledric Chivers, de Bath
et 1’« Oxford Press Warehouse»). Hormis quelques travaux assez rares,
suédois (M. Beck), hollandais, autrichiens ou allemands (M. W. Col-
lin), sauf aussi les cartonnages d’Amérique auxquels il fut fait allu-
n EI, IU R E
DK l’ « OXFORD UNIVERSITY TRESS WAREHOUSE
i. Après le Danemark, c’est en Angleterre (Oxford Press), en Hollande (expo-
sition du « Cercle de la librairie néerlandaise »), en Allemagne, en Autriche et en
France, que les arts du livre semblent surtout fleurir; un alphabet d'un nouveau
type a été créé par M. Grasset et fondu par M. Peignot; la typographie autri-
chienne a inauguré un caractère d’un style particulier ; de même l’Allemagne,
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bant tout entière, avec un recueillement grave, religieux presque.
Se souvient-on des risées, des colères qui accueillirent à leur
apparition les reliures mosaïquées de Prouvé, de Martin, de Wiener?
elles firent scandale au point de provoquer l’excommunication
majeure sous forme d’une protestation corporative. Le principe
ornemental n’était pas, à tout prendre, très dissemblable de celui
que l’on préconise
à Copenhague, ca-
pitale de la biblio-
philie. La Société
danoise du Livre
exerce là-bas, sur
latypographie1 et la
reliure, une action
prépondérante,
dont l’équivalence
ne se rencontredans
aucun pays et qui
favorise, pour noire
joie, la libre expan-
sion de l’originalité
septentrionale.
L’Angleterre ne
connaît ni ces liber-
tés, ni ces audaces ;
elle ne se départit
jamais d’une cer-
taine froideur, qui
ne messied pas à la
sobriété de ces dé-
cors, tantôt repoussés, tantôt dorés au petit fer, mais toujours conçus
dans un style individuel et très spécial (M. Ledric Chivers, de Bath
et 1’« Oxford Press Warehouse»). Hormis quelques travaux assez rares,
suédois (M. Beck), hollandais, autrichiens ou allemands (M. W. Col-
lin), sauf aussi les cartonnages d’Amérique auxquels il fut fait allu-
n EI, IU R E
DK l’ « OXFORD UNIVERSITY TRESS WAREHOUSE
i. Après le Danemark, c’est en Angleterre (Oxford Press), en Hollande (expo-
sition du « Cercle de la librairie néerlandaise »), en Allemagne, en Autriche et en
France, que les arts du livre semblent surtout fleurir; un alphabet d'un nouveau
type a été créé par M. Grasset et fondu par M. Peignot; la typographie autri-
chienne a inauguré un caractère d’un style particulier ; de même l’Allemagne,