DOI issue:
Nr. 5
DOI article:Cook, Herbert Frederick: Franceso Bianchi-Ferrari et la "Madone" du Louvre
DOI Page / Citation link:https://doi.org/10.11588/diglit.24807#0400
FRANCESCO BIANCHI-FERRARI
ET LA «MADONE» DII LOUVRE
ouTEs les personnes qui s’intéressent sérieu-
sement aux études d’histoire de l’art et les
connaisseurs auxquels les grandes collec-
tions du Louvre sont familières connaissent
le mystère dont reste enveloppée l’origine
d’un des tableaux les plus fascinants de ce
grand musée. Quiconque a jamais examiné
attentivement les trésors exposés dans la
galerie des Sept mètres n’a pu manquer
d’être frappé d’un grand tableau d’autel
accroché près de la porte, inscrit sous le nom de Francesco Bianchi *.
Les personnages, de grandeur naturelle, sont la Vierge et l’Enfant
sur un trône, saint Quentin et saint Benoit, et, au pied du trône,
assis, deux anges musiciens. La composition n’a, en elle-même,
rien de notable, mais l’œuvre est empreinte d’un caractère si tran-
ché, les figures révèlent la marque d’un esprit créateur si remar-
quable, que la question se présente naturellement : Qui était-ce,
Francesco Bianchi ? Qu’a-t-il encore produit?
Beaucoup d’historiens modernes se sont contentés de recon-
naître franchement leur incapacité à jeter aucune lumière sur ce
sujet : « Toutes les suppositions, dit un critique français distingué,
1. Le nom complet est Francesco Bianchi-Ferrari, mais la forme abrégrée
est couramment adoptée ; on la trouve même dans les documents du temps.
ET LA «MADONE» DII LOUVRE
ouTEs les personnes qui s’intéressent sérieu-
sement aux études d’histoire de l’art et les
connaisseurs auxquels les grandes collec-
tions du Louvre sont familières connaissent
le mystère dont reste enveloppée l’origine
d’un des tableaux les plus fascinants de ce
grand musée. Quiconque a jamais examiné
attentivement les trésors exposés dans la
galerie des Sept mètres n’a pu manquer
d’être frappé d’un grand tableau d’autel
accroché près de la porte, inscrit sous le nom de Francesco Bianchi *.
Les personnages, de grandeur naturelle, sont la Vierge et l’Enfant
sur un trône, saint Quentin et saint Benoit, et, au pied du trône,
assis, deux anges musiciens. La composition n’a, en elle-même,
rien de notable, mais l’œuvre est empreinte d’un caractère si tran-
ché, les figures révèlent la marque d’un esprit créateur si remar-
quable, que la question se présente naturellement : Qui était-ce,
Francesco Bianchi ? Qu’a-t-il encore produit?
Beaucoup d’historiens modernes se sont contentés de recon-
naître franchement leur incapacité à jeter aucune lumière sur ce
sujet : « Toutes les suppositions, dit un critique français distingué,
1. Le nom complet est Francesco Bianchi-Ferrari, mais la forme abrégrée
est couramment adoptée ; on la trouve même dans les documents du temps.