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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 25.1901

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Nr. 5
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Fournier, Louis-Edouard: L' art en Pologne, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24807#0462

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

en 1689, ayant travaillé principalement en Saxe et en Pologne, sous
Auguste III, établi à Dresde d’une manière stable en 1736, mort
en 1770 en Italie, a laissé un curieux album de dessins, conservé au
Cabinet des estampes de cette ville. Grâce à M. Mycielski, nous
pouvons, pour ainsi dire, en feuilleter à loisir presque toutes les
pages. Chiaveri avail parcouru la Pologne pendant les années 1734
et 1735 environ et ses impressions de voyage se réflètent à chaque
instant dans ses croquis. Esquisses jetées à la hâte sur le papier
avec notes explicatives en italien, plans d’édifices, façades et inté-
rieurs d’églises, tombes monumentales, projet d’autel pour l'évêque
de Cracovie, projets de demeures seigneuriales pour des magnats
polonais, stalles, cheminées, portes et portails, tout y révèle les goûts,
les études et les préoccupations de l’architecte.

C’est dans son troisième article que le comte Mycielski s’occupe
de la vie et des œuvres d’un miniaturiste français, peintre et graveur
à l’eau-forte. Né à Misy-faut-Yonne, en Champagne, le 1er juillet
1745, mort à Paris en 1830, Jean-Pierre Norblin de la Gourdaine se
rattache cependant d’une manière assez étroite à l’histoire de la
peinture en Pologne. Après avoir terminé ses études à Paris, sous la
direction du peintre de batailles François Casanova, et avoir surtout
mûri son talent par une étude attentive de l’œuvre de Watteau, il se
trouvait à Dresde vers la fin de 1771, lorsque le prince Adam Czarto-
ryski l’emmena avec lui en Pologne. L’artiste travailla à Varsovie
jusqu’en 1804, époque où il effectua son retour en France, et il s’y
était marié deux fois. Ses deux femmes étaient Polonaises ; la pre-
mière se nommait Tokarska; le nom de la seconde est à rechercher.
Les descendants directs de Pierre Norblin existent encoi’e à Varsovie
et M. Mycielski en a dressé le tableau généalogique jusqu’à nos
jours. C’est même à l’obligeance de l’arrière-petite-fille du peintre,
Mm3 Marie-Régine Kleitz, qu’il doit d’avoir pu reproduire deux minia-
tures inconnues do Norblin. La plus importante comme document
représente, d'un côté, son portrait peint par lui-même, portant, avec
sa signature, la date de 1793 et, de l’autre, une scène allégorique
exécutée en grisaille, deux figures de femmes dansant et soutenant
la couronne de l'hymen, allusion au mariage de sa fille aînée Marie
Schatzfaier, mariage qui eut lieu également en 1793.

La seconde miniature, chef-d’œuvre du genre — elle a deux
centimètres de haut sur un centimètre et demi de large — nous
prouve que l’artiste pouvait rivaliser avec Isabey. Il y a représenté la
poétique figure de sa première femme, née Tokarska. Lorsqu'il
 
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