LA PEINTURE FRANÇAISE, DE 1750 A 1820,
JUGÉE PAR LE FACTUM, LA CHANSON
ET LA CARICATURE
l semble que l’amas d’improvisations
sous forme de libelles, chansons,
images satiriques, subsistant des
anciennes batailles de l’art ne puisse
offrir d’autre utilité que d’aider à
diversifier, à agrémenter le texte de
l’historien. Leur intérêt est juste-
ment de reporter au centre même
du combat, où ce sont, comme on
sait, les « jeunes » qui donnent avec
le plus d’ardeur. Ne serait-il pas
intéressant de quitter un peu les
hauts coteaux où retient la docu-
mentation plus sévère, et de descendre dans la plaine pour se rendre
témoin des moqueries et des défis qui s’entre-croisent dans la mêlée?
Nous allons recueillir ces écrits, dessins et couplets, sur le terrain,
en quelque sorte, où ils sont abandonnés depuis les chaudes actions
d’autrefois.
La critique sous cette forme ne se perd pas dans les considéra-
tions, elle est tenue de se resserrer en un petit nombre de lignes
qui portent, en quelques rimes ou coups de crayon, d’une précision
significative. Il est vrai aussi que sa mise à profit nécessite le rejet
de bien des platitudes1; le mauvais du moins s’ajoute au bon pour
attester le bruit qui peut se faire autour d’un tableau dans notre
pays'. Un tableau, comme on l’a dit, est au monde ce qui entend le
plus de sottises. Cette vérité n’est pas d’hier — ne, sutor, ultra cre-
1 A. de Montaiglon, quant aux brochures rejetait le tout. Voir son article
extrait de l’Artiste de 1852 : Des critiques faites sur le Salon depuis 1699, etc., in-8.
JUGÉE PAR LE FACTUM, LA CHANSON
ET LA CARICATURE
l semble que l’amas d’improvisations
sous forme de libelles, chansons,
images satiriques, subsistant des
anciennes batailles de l’art ne puisse
offrir d’autre utilité que d’aider à
diversifier, à agrémenter le texte de
l’historien. Leur intérêt est juste-
ment de reporter au centre même
du combat, où ce sont, comme on
sait, les « jeunes » qui donnent avec
le plus d’ardeur. Ne serait-il pas
intéressant de quitter un peu les
hauts coteaux où retient la docu-
mentation plus sévère, et de descendre dans la plaine pour se rendre
témoin des moqueries et des défis qui s’entre-croisent dans la mêlée?
Nous allons recueillir ces écrits, dessins et couplets, sur le terrain,
en quelque sorte, où ils sont abandonnés depuis les chaudes actions
d’autrefois.
La critique sous cette forme ne se perd pas dans les considéra-
tions, elle est tenue de se resserrer en un petit nombre de lignes
qui portent, en quelques rimes ou coups de crayon, d’une précision
significative. Il est vrai aussi que sa mise à profit nécessite le rejet
de bien des platitudes1; le mauvais du moins s’ajoute au bon pour
attester le bruit qui peut se faire autour d’un tableau dans notre
pays'. Un tableau, comme on l’a dit, est au monde ce qui entend le
plus de sottises. Cette vérité n’est pas d’hier — ne, sutor, ultra cre-
1 A. de Montaiglon, quant aux brochures rejetait le tout. Voir son article
extrait de l’Artiste de 1852 : Des critiques faites sur le Salon depuis 1699, etc., in-8.