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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 11.1914

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Nr. 2
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Dorbec, Prosper: La peinture française, de 1750 à 1820, 2: jugée par le factum, la chanson et la caricature
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https://doi.org/10.11588/diglit.24888#0155

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LA PEINTURE FRANÇAISE, DE 1730 A J 820
JUGÉE PAR LE FACTUM, LA CHANSON
ET LA CARICATURE

(deuxième et dernier article1)

II

RÉVOLUTION ET EMPIRE

Un décret a supprimé l’Académie Royale et rendu, à partir
de 1791, les expositions du Louvre accessibles à tous les
talents. C’est un nouveau public qui s’érige en arbitre du
Salon : public de parvenus, par le sabre ou par la finance, que deux
caricatures sur l’exposition d’octobre 1806 nous montrent, à l’entrée,
affluant en cohue batailleuse, puis s’écoulant à la sortie avec une
lenteur passive, comme hébétée de lassitude. D’où leur vient, à tous
ces badauds, cet engouement artistique, qui nous est encore confirmé
par le chiffre des livrets vendus2?

1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1914, t. I, p. 69.

2. En 1798, 12 046 livrets sur 12 686; en 1799, 9373 sur 9400; en 1801,
12 751 sur 13 580 (chiffres relevés par M. Fr. Benoit dans son Histoire de l’art
français sous la Révolution et l’Empire).
 
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