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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 11.1914

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Nr. 3
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Jacobsen, Emil: Fiorenzo di Lorenzo, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24888#0214

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS

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Il ressort de là queFiorenzo a dû être dans sa jeunesse en rapports
personnels avec des peintres florentins, et spécialement avec les
peintres sculpteurs et orfèvres. Ce tableau donne aussi l’impression
d’avoir été peint par un artiste qui aurait débuté comme graveur :
la rigidité du dessin, la dureté des contours font penser au travail
du burin. Là-dessus nous n’avons, à vrai dire, aucun renseignement;
mais si Fiorenzo di Lorenzo a vraiment été l’élève d’Antonio Pol-
laiuolo, comme on l’a supposé, il ne semble pas impossible qu’il se
soit essayé dans l’art de la gravure : les petites figurines vivantes et
hardies qui animent les tableautins de la série des Miracles de saint
Bernardin dont il sera prochainement question, rappellent beau-
coup, en elïet, celles des broderies du trésor du Baptistère de Flo-
rence, exécutées d’après des cartons de Pollaiuolo.

Dans le triptyque des pénitents, on remarque donc deux in-
fluences diverses. L’une émane de Niccolû da Foligno, et nous
montre Fiorenzo en contact avec le courant principal de l’art om-
brien; l’autre, non moins énergique, provient des Florentins. Cette
double influence exercée sur le développement de Fiorenzo a été
reconnue parles historiens modernes; les opinions diffèrent seule-
ment quand il s’agit de déterminer le maitre florentin dont l’in-
fluence fut décisive sur lui1.

Le tableau d’autel, désigné comme propriété de la« Confraternité
délia Giustizia », était autrefois attribué à l’école florentine. A pré-
sent il est universellement reconnu comme une œuvre de jeunesse
de Fiorenzo. Un regard jeté sur le retable décrit ci-après, daté de
1487, et signé de son nom, qui sert de clef pour toutes les productions
de Fiorenzo, ne laisse pas subsister le moindre doute sur la person-
nalité de l’auteur.

Le panneau central du triptyque n° 2, — la Vierge avec l’Enfant
demi-nu, — semble être une œuvre authentique de Fiorenzo, à peu
près de la même époque ; les volets, avec saint Bernardin et saint
Sébastien, sont d’un élève très médiocre.

Il ne se trouve plus d’autre œuvre de jeunesse de Fiorenzo à la
galerie' de Pérouse; mais Siegfried Weber assigne avec raison à cette
première période le triptyque n° 1103 de la National Gallery de
Londres. Il est curieux que ce retable si caractéristique ne soit pas

1. B. Berenson (Central Italian Painters of the Renaissance) nomme, à côté
d’Alunno, Gozzoli et Antonio Pollaiuolo; S. Weber (Fiorenzo di Lorenzo-, Stras-
bourg, Heitz, 1904) indique, à côté d’Alunno, Verrocchio ; d’autres ne nomment
que Gozzoli.
 
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