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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 11.1914

DOI issue:
Nr. 5
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Schnerb, Jacques Félix: Les Salons de 1914, 2, La Société Nationale des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.24888#0460

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LES SALONS DE 1914

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Gauguin, de très riches rapprochements de couleurs. Ses instru-
ments ont un beau son, mais la symphonie les utilise tous ensemble
avec un peu trop de prodigalité. Trop de richesses est un mal dont
il est aisé de guérir, et l’orchestre de M. Dufresnes, en prenant du
plan, ne perdra pas pour cela sa séduisante abondance.

Dans un précieux petit livre de M. Edmond Pottier sur la céra-
mique grecque1, une phrase m’a souvent retenu : « Il n’y avait pas

LE CHATEAU DE SAINT-SATURNIN, EAU-FORTE DE M. LÉOPOLD LÉVY
(Société Nationale des Beaux-Arts.)

de bibelots chez les Grecs. On peut même dire qu’il n’y avait pas
d’amateur d’art ni de collectionneur. » Il serait bien dommage qu’il
n’y eût jamais eu d’amateurs d’art, car alors nous ne connaîtrions
pas les vases grecs, ni beaucoup d’autres belles choses. Mais cette
absence de bibelots!... Je ne parle pas seulement de la commodité
de tenir net un intérieur sans bibelots, mais je pense surtout à la
quantité énorme de talent et de travail qui s’use chaque jour sur de
petits objets sans destination usuelle. Elles sont souvent jolies, ces
petites boites incrustées, patinées, émaillées, et Ton regrette que les
amateurs qui les achètent n’aient pas plutôt l’idée de commandera

1. Douris et les peintres de vases grecs, Paris, Laurens, édit.
 
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