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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 11.1914

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Nr. 5
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Schnerb, Jacques Félix: Les Salons de 1914, 2, La Société Nationale des Beaux-Arts
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https://doi.org/10.11588/diglit.24888#0462

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LES SALONS DE 1914

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rettes, les plaques de vélo, toutes ces petites choses que nous manions
à tout moment sont, pour notre confusion, restées laides, et la nou-
velle pièce, illogique, de 25 centimes, avec ses chiffres de fantaisie,
s’ajoute à la série dont les Français ne sont pas fiers.

L’important ensemble de M. Lalique m’a un peu déçu, quand
j’ai vu qu’il était exposé comme un tout qui se suffit à lui-même.
M. Lalique, ces dernières années, s’est consacré au cristal, et son
idée d’en faire une décoration murale est très heureuse. C’est une
manière de ramener la lumière jusqu’en des endroits sombres, en
l’attirant dans le verre opa-
lisé par les reliefs du décor.

Mais ces frises de lumière
telles que les présente M. La-
lique s’expliqueraient mal
dans un intérieur; il leur
faudrait un cadre, une liaison
avec le mur, qui reste à trou-
ver. La beauté de la matière
ne suffît pas en décoration ;
elle compte moins, en fait,
que laproportion et la forme.

M. Dammouse est aussi
un maître du verre et, avec
M. Delaherche, un des plus
anciens et des plus savants
exposants de cette section.

Les potiers de grès et d’argile sont très nombreux; l’influence de
M. Methey est sensible, surtout chez les derniers, M. Roux-Champion,
Mnîe Vallet Josse entre autres. Une autre influence est en train de s’im-
poser : celle de l’art chinois. C’est elle qui débarrasse le grès de ces
coulées multicolores, de ces effets dus au hasard dont nous commen-
cions à sentir la lassitude. Et les sobres productions de M. Moreau-
Nélaton, — un potier qui put apprendre de sa mère les secrets du
métier, -— celles de M. Simmen, montrent combien ce retour à la
simplicité doit être bien accueilli.

Quelques tissus d’ameublement, parmi lesquels les toiles impri-
mées de M. Thomas, la tenture de Mme Le Meilleur, celle de Mme Ory-
Robin, la broderie lamée d’or de M. Shinshichi Iida, un Japonais,
ouvrent des horizons sur les jolis appartements que peuvent meubler
les décorateurs modernes, pour faire oublier la tristesse des vastes

BOL A FRUITS EN CUIVRE REPOUSSE
PAR Mme BERTHE CAZIN
(Société Nationale des Beaux-Arts.)

— r PERIODE.

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XI.
 
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