Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (4. Pér. 11.1914)

LES SALONS DE 19U

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encombré d’ouvrages de débutants on de timides, parmi lesquels le
petit groupe en plâtre de M. Gaumont, d’ingénieux arrangement,
arcadien, mais très moderne, est une agréable découverte.

Les bustes, d’habitude, montrent au Salon ces qualités d’exécution
sobre qui caractérisaient notre école et se révélaient mieux dans un
genre qui ne force pas les imaginations assoupies à d’inadmissibles
inventions. Les Français ont le don d’observation et la légèreté de
touche nécessaire pour signer un visage du trait individuel. Les
portraits sculptés des xvne et des xvme siècles pouvaient se prévoir
dans des effigies comme le Charles V des Célestins, et tant de por-

LE CIDRE, MÉDAILLE PAR M . H. D R O P S Y
(Société des Artistes français.)

traits royaux à Saint-Denis. J’avoue que j’ai cherché sans beaucoup
de succès, cette année, les œuvres que l’on pouvait espérer. A côté
de sa figure tombale, M. Morel expose pourtant un Portrait de
Mme L. C... étudié, très sobrement élégant. A part ce buste et celui
de Mmc Eugène L..., par M. L’IIoest, je ne vois que la tète d’enfant
modelée par M. Beylard, et la petite terre cuite à la Chinard, de
M. Paul Roussel, qui soutiennent la réputation des portraitistes de la
Société officielle. Pourtant, il faut aussi rappeler l’honnête école des
graveurs en médailles, les portraits nombreux et souvent réussis
qu’elle nous offre. A coté des maîtres, à côté de l’ensemble rétrospec-
tif des œuvres de Yernon, les plaquettes de M. Dropsy sont à apprécier.
M. Dropsy n’est pas seulement portraitiste vigoureux; il compose ses
allégories avec esprit, les exécute avec une science du relief appliqué
au petit format, qui me semble remarquable.

J.-F. sc UNE RB

(La suite prochainement.)