Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
g

T>E CONSTANTINOPLE, s?
aujourd'huy. Le: premier de fës Kioses estoit pour
[es femmes , dont il avoit un aisez b<m nombre -, il
est bien plus élevé' que lautre , on y entre par de^
dans le Serrail sans estre veu. Il est bâty en long
élevé sur des arcades garny de trois belles cham-
bres, chacune desquelles est ornée de plufîeurs pe-
tits domes dorez avec des manières de petites al-
coves, dans lesquelles sont les Sopbats garnis de
leurs minders qui sont des matelats 8c coussins cou^
verts de tapis précieux ôc de riches toiles peintes ôc
brodées. Ces Sophas ou Estrades sont proches des
fenestresqui ne manquent pas d'avoir leurs grilles ôc
jalousies rafin que les Sultanes puisTent voir commo-
dément de là tout ce qui sè fait au dehors y lans
courir le risque d'estre veues, qui seroit grand pour
elles , ôc pour celuy que Ton, sçauxoit les avoir en-
visàgées.
Tous ces enjolivemens du Kiosc des Sultanes ne
sont rien à comparaison du grand Salon qui est dans
l'autre Kiosc. Il n'y a rien au monde de plus pro-
pre , le marbre, les colonnes , les jets d'eau artificiels,
les tapis précieux, les galeries qui régnent tout au
tour, la charmante veuë que l'on a de tous costez
au dehors, & les riches lambris dorez Ôc eizelez du
dedans font de ce Kiosc un lieu d'enchantement*
On ne voulut jamais, me permettre de le dessigner
quand j'y allay, parce que le Bostangis Bachi y dé-
çoit arriver bien-tost. En effet je n'en estois pas à
vingt pas qu'il sortit de la porte du Serrail, par
laquelle on vient à ces Kioses , il me fit appeller
ai ayant apperceu, ôc demanda à celuy qui m'avoit
 
Annotationen