DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.1214#0152
iU RELATION WN VOTAGE
grande application quii s'est donnée dans l'expli-
cation de tant de renvois.
Le desir de voir ôc d'avoir ce que Ton aime, nous
expose à bien des hazards. On sacrifie bien souvent
pour cela tout ce qui nous doit estre le plus cher au
monde. Je me rencontray à Constantinople avec
deux personnes qui avoient ordre de Sa Majesté
Tres-Chrétienne daller voyager dans tout l'Orient,
pour luy rapporter les plans, desseins ôc relations
fidèles de tout ce qu'ils y trouveroient de plus re-
marquable -, ôc m'estant un jour attaché à lire leurs
mémoires sur les observations qu'on leur avoit or-
donné de faire dans leurs voyages, je trouvay qu'il
leur estoit entre autres choses expressément recom-
mandé de tirer s'il se pouvoir sans un trop grand
risque 3 un plan ôc une veuë du dedans ôc du de-
hors de sainte Sophie. Or ayant seeu depuis que
ny l'un ny l'autre de ces deux voyageurs n'avoient
ozé s'exposèr au peril qu'il y a d'aller dessiner dans
iàinte Sophie ôc d'en lever le plan y je creus les
ayant veu partir de Constantinople y sans avoir sa-
tisfait à cet ordre que je pourrois peut-estre avoir
plus de bonheur, si pour la satisfaótion de mon
Prince j'avois aussi plus de hardielle qu'eux qui é-
toient à ses gages ôc honnorez de ses commande-
mens. On doit aussi tout hazarder pour ce Grand
Monarque y si Ton veut que tout réiissiïse à souhait.
Voyant donc le danger qu'il y avoit d'aller de£
siner ôc mesiirer dans sàinte Sophie,, ôc que l'habit
long aussi bien que la barbe ôc la qualité de Méde-
cin que j'avois en ce pays-là,, ne me servoientde rien
î
0
trouve p
u on Icût J
\/iir toute
aV i fai
tre. 1W
moins, que
excès pour
aisez prés
tant il ^
de ce Tem
proche. V
que mon t
de ses voii
bijous qu i
beuvant a
casfé j il r
que bien
reiissir d'à
reuses : m;
que petit
quin de
sols, & 1
je pouvoiï
mesiirer t
Le joui
où je dem
che de sa
surément
autant d
grande application quii s'est donnée dans l'expli-
cation de tant de renvois.
Le desir de voir ôc d'avoir ce que Ton aime, nous
expose à bien des hazards. On sacrifie bien souvent
pour cela tout ce qui nous doit estre le plus cher au
monde. Je me rencontray à Constantinople avec
deux personnes qui avoient ordre de Sa Majesté
Tres-Chrétienne daller voyager dans tout l'Orient,
pour luy rapporter les plans, desseins ôc relations
fidèles de tout ce qu'ils y trouveroient de plus re-
marquable -, ôc m'estant un jour attaché à lire leurs
mémoires sur les observations qu'on leur avoit or-
donné de faire dans leurs voyages, je trouvay qu'il
leur estoit entre autres choses expressément recom-
mandé de tirer s'il se pouvoir sans un trop grand
risque 3 un plan ôc une veuë du dedans ôc du de-
hors de sainte Sophie. Or ayant seeu depuis que
ny l'un ny l'autre de ces deux voyageurs n'avoient
ozé s'exposèr au peril qu'il y a d'aller dessiner dans
iàinte Sophie ôc d'en lever le plan y je creus les
ayant veu partir de Constantinople y sans avoir sa-
tisfait à cet ordre que je pourrois peut-estre avoir
plus de bonheur, si pour la satisfaótion de mon
Prince j'avois aussi plus de hardielle qu'eux qui é-
toient à ses gages ôc honnorez de ses commande-
mens. On doit aussi tout hazarder pour ce Grand
Monarque y si Ton veut que tout réiissiïse à souhait.
Voyant donc le danger qu'il y avoit d'aller de£
siner ôc mesiirer dans sàinte Sophie,, ôc que l'habit
long aussi bien que la barbe ôc la qualité de Méde-
cin que j'avois en ce pays-là,, ne me servoientde rien
î
0
trouve p
u on Icût J
\/iir toute
aV i fai
tre. 1W
moins, que
excès pour
aisez prés
tant il ^
de ce Tem
proche. V
que mon t
de ses voii
bijous qu i
beuvant a
casfé j il r
que bien
reiissir d'à
reuses : m;
que petit
quin de
sols, & 1
je pouvoiï
mesiirer t
Le joui
où je dem
che de sa
surément
autant d