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https://doi.org/10.11588/diglit.1214#0197
l76 RELATION D'VN VOTAGE
rable pour le pays qui n est pas des plus opulens^
il esperoit continuer ainsi sa. route jusques à Tripoly
de Syrie > où trouvant quelque embarquement il
avoit rësolu de passer en Europe, ou bien de faire
voile,ou prendre la route de Constantinople : Mais
quand il fut arrivé à Dgebel Jgeloun , qui est une
grande montagne toute entourée de petits villao-es
Chrétiens, il s y trouva en mesme tems deux Colle-
cteurs des deniers du Patriarche de Jerusalem que
ce Prélat y envoyé tous les ans -, lesquels l'ayant ar-
resté, luy demandèrent pour qui il raisoit la quefte
en ce lieu, il leur répondit que c'estoit pour les Re-
ligieusèsde Saidnaïa^ ces envoyez de Jerusalem s'en
saisirent comme d'un homme qui entreprenoit sur
leurs droits sans permission , ôc l'envoyèrent à leur
Patriarche, qui après en avoir écrit à l'Abbesse de
Saidnaïa, luy osta l'habit de Caloïer ôc le sécularisà,
comme estant indigne de la vie qu'il profeïToit, & de
l'habit qu'il portoit. Ainsi les Supérieurs des Con-
vents, pour sé conserver une partie de l'authorité
qu'ils avoient autrefois, ostent avec ignominie l'ha-
bit religieux à ceux qui ne veulent point obéir à
leurs ordres, ou dont ils craignent quelque fâcheux
accident. On n'a point égard aux Vœux qu'ils ont
faits de vivre ôc mourir dans tel habit ôc sous telle
Regle ,puisque ces Voeux ne se font que sous le bon
plaisir du Patriarche ôc des Supérieurs de l'Ordre ôc
du Convent.
Les Profés ôc autres Peres en font de melme, ils
quittent quand bon leur semble l'habit qu'ils one
pris ; ôc bien qu'ils ayent fait tout au moins deux
ans
y
rerenk*
l'habit &
fontplutc
rècipe
brassent,
donnei
étroite ôc
Ces Prof
de travail
qu'ils y d
autres de
lement c
Ils se sen
employe
campagi
la retraii
guère, n
tous ces
ignorane
grands i
Grec lit
& toute?
La n<
eux-mesi
tité de F
Conven
de Reli«
tout le
soir
rable pour le pays qui n est pas des plus opulens^
il esperoit continuer ainsi sa. route jusques à Tripoly
de Syrie > où trouvant quelque embarquement il
avoit rësolu de passer en Europe, ou bien de faire
voile,ou prendre la route de Constantinople : Mais
quand il fut arrivé à Dgebel Jgeloun , qui est une
grande montagne toute entourée de petits villao-es
Chrétiens, il s y trouva en mesme tems deux Colle-
cteurs des deniers du Patriarche de Jerusalem que
ce Prélat y envoyé tous les ans -, lesquels l'ayant ar-
resté, luy demandèrent pour qui il raisoit la quefte
en ce lieu, il leur répondit que c'estoit pour les Re-
ligieusèsde Saidnaïa^ ces envoyez de Jerusalem s'en
saisirent comme d'un homme qui entreprenoit sur
leurs droits sans permission , ôc l'envoyèrent à leur
Patriarche, qui après en avoir écrit à l'Abbesse de
Saidnaïa, luy osta l'habit de Caloïer ôc le sécularisà,
comme estant indigne de la vie qu'il profeïToit, & de
l'habit qu'il portoit. Ainsi les Supérieurs des Con-
vents, pour sé conserver une partie de l'authorité
qu'ils avoient autrefois, ostent avec ignominie l'ha-
bit religieux à ceux qui ne veulent point obéir à
leurs ordres, ou dont ils craignent quelque fâcheux
accident. On n'a point égard aux Vœux qu'ils ont
faits de vivre ôc mourir dans tel habit ôc sous telle
Regle ,puisque ces Voeux ne se font que sous le bon
plaisir du Patriarche ôc des Supérieurs de l'Ordre ôc
du Convent.
Les Profés ôc autres Peres en font de melme, ils
quittent quand bon leur semble l'habit qu'ils one
pris ; ôc bien qu'ils ayent fait tout au moins deux
ans
y
rerenk*
l'habit &
fontplutc
rècipe
brassent,
donnei
étroite ôc
Ces Prof
de travail
qu'ils y d
autres de
lement c
Ils se sen
employe
campagi
la retraii
guère, n
tous ces
ignorane
grands i
Grec lit
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La n<
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