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https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0005
II INTRODUCTION
Le caïmakam ne tarda pas à recevoir l'ordre de débarrasser le
puits d'une grande quantité de terre qui l'obstruait encore, pour voir
s'il ne contenait pas, par aventure, d'autres caveaux. Dans le cours de
cette opération, Sadik Bey découvrit, en effet, l'entrée de deux autres
chambres funéraires, s'ouvrant l'une au sud, l'autre au nord, et qui
contenaient aussi des sarcophages. Nachid Pacha, averti immédiatement
par le télégraphe, fit suspendre les travaux jusqu'à l'arrivée de Béchara
Effendi, ingénieur en chef du Vilayet, qu'il envoya pour les reprendre
et les diriger.
Le i5 mars, Béchara Effendi arrivait à Saïda et ouvrait l'un après
l'autre une série de sept caveaux, qui, tous, contenaient des sarcophages.
Il rédigea à la hâte un rapport1, accompagné de quelques plans et profils,
qu'il adressa, à la date du 2^ mars, à Nachid Pacha, pour être com-
muniqué au Ministère de l'Instruction publique, à Constantinople. Ce
rapport, rédigé très rapidement par un fonctionnaire étranger à la
science archéologique, renfermait forcément de nombreuses inexacti-
tudes ; aussi je crois devoir me dispenser de le reproduire ici, mais je
m'empresse de rendre hommage au tact et à l'intelligence que Béchara
Effendi a déployés dans l'accomplissement de sa mission ; les travaux
ont été conduits avec tant de prudence qu'aucun des objets trouvés
dans la terre extraite du puits et des vestibules n'a été perdu et qu'au-
cun des sarcophages n'a été endommagé.
C'est à la suite du rapport de Béchara Effendi que S. M. I. le
Sultan, dont la sollicitude pour son Musée est si grande, m'a confié la
mission d'aller à Saïda pour procéder à l'extraction des précieux monu-
ments qu'on venait d'y découvrir, les faire transporter sur un bâtiment
de l'Etat à Constantinople, et exécuter, s'il y avait lieu, d'autres fouilles
au même endroit.
1. Ce rapport a été publié dans la Revue arehéologique de juillet-août 1887, p. 101 suiv.
Le caïmakam ne tarda pas à recevoir l'ordre de débarrasser le
puits d'une grande quantité de terre qui l'obstruait encore, pour voir
s'il ne contenait pas, par aventure, d'autres caveaux. Dans le cours de
cette opération, Sadik Bey découvrit, en effet, l'entrée de deux autres
chambres funéraires, s'ouvrant l'une au sud, l'autre au nord, et qui
contenaient aussi des sarcophages. Nachid Pacha, averti immédiatement
par le télégraphe, fit suspendre les travaux jusqu'à l'arrivée de Béchara
Effendi, ingénieur en chef du Vilayet, qu'il envoya pour les reprendre
et les diriger.
Le i5 mars, Béchara Effendi arrivait à Saïda et ouvrait l'un après
l'autre une série de sept caveaux, qui, tous, contenaient des sarcophages.
Il rédigea à la hâte un rapport1, accompagné de quelques plans et profils,
qu'il adressa, à la date du 2^ mars, à Nachid Pacha, pour être com-
muniqué au Ministère de l'Instruction publique, à Constantinople. Ce
rapport, rédigé très rapidement par un fonctionnaire étranger à la
science archéologique, renfermait forcément de nombreuses inexacti-
tudes ; aussi je crois devoir me dispenser de le reproduire ici, mais je
m'empresse de rendre hommage au tact et à l'intelligence que Béchara
Effendi a déployés dans l'accomplissement de sa mission ; les travaux
ont été conduits avec tant de prudence qu'aucun des objets trouvés
dans la terre extraite du puits et des vestibules n'a été perdu et qu'au-
cun des sarcophages n'a été endommagé.
C'est à la suite du rapport de Béchara Effendi que S. M. I. le
Sultan, dont la sollicitude pour son Musée est si grande, m'a confié la
mission d'aller à Saïda pour procéder à l'extraction des précieux monu-
ments qu'on venait d'y découvrir, les faire transporter sur un bâtiment
de l'Etat à Constantinople, et exécuter, s'il y avait lieu, d'autres fouilles
au même endroit.
1. Ce rapport a été publié dans la Revue arehéologique de juillet-août 1887, p. 101 suiv.