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https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0021
CHAPITRE II
LES TRAVAUX PRÉPARATOIRES
Il fallait procéder sans retard à l'extraction de ces sarcophages
dont quelques-uns étaient de proportions colossales et d'un poids consi-
dérable, en même temps que les sculptures qui les décoraient en rendaient
le maniement tout à fait délicat. On ne pouvait songer à les retirer de
ces profondeurs par le même chemin qu'on leur avait fait suivre autrefois
pour les y descendre, c'est-à-dire par le puits1: nous décidâmes, en
conséquence, d'ouvrir une longue tranchée suivie d'un petit tunnel qui
viendrait aboutir au fond de ce même puits, avec une pente suffisamment
douce pour nous permettre de remonter les sarcophages sans crainte
d'accidents.
Nous passâmes la journée du Ier mai à faire construire une échelle
solide le long du puits ; à ramasser des fragments dans les caveaux ;
à recruter les ouvriers dont nous avions besoin pour le lendemain ; et
enfin à tracer la direction de la tranchée, partant du Bostan el-Magara.
Celle-ci devait suivre une direction générale ouest-est, pour venir aboutir
avec une pente de i3 pour ioo au côté occidental du caveau II. De
cette façon, une fois le sarcophage anthropoïde n° 3 retiré, on pourrait
combler la grande fosse de ce caveau, abattre le mur fait à sec qui le
1. Nous ne disposions d'aucune machine assez cophage n° 7 (Alexandre) ne devait pas peser
puissante pour élever à 10 ou 12 mètres de moins,
hauteur un poids de 15 tonnes. La cuve du sar-
LES TRAVAUX PRÉPARATOIRES
Il fallait procéder sans retard à l'extraction de ces sarcophages
dont quelques-uns étaient de proportions colossales et d'un poids consi-
dérable, en même temps que les sculptures qui les décoraient en rendaient
le maniement tout à fait délicat. On ne pouvait songer à les retirer de
ces profondeurs par le même chemin qu'on leur avait fait suivre autrefois
pour les y descendre, c'est-à-dire par le puits1: nous décidâmes, en
conséquence, d'ouvrir une longue tranchée suivie d'un petit tunnel qui
viendrait aboutir au fond de ce même puits, avec une pente suffisamment
douce pour nous permettre de remonter les sarcophages sans crainte
d'accidents.
Nous passâmes la journée du Ier mai à faire construire une échelle
solide le long du puits ; à ramasser des fragments dans les caveaux ;
à recruter les ouvriers dont nous avions besoin pour le lendemain ; et
enfin à tracer la direction de la tranchée, partant du Bostan el-Magara.
Celle-ci devait suivre une direction générale ouest-est, pour venir aboutir
avec une pente de i3 pour ioo au côté occidental du caveau II. De
cette façon, une fois le sarcophage anthropoïde n° 3 retiré, on pourrait
combler la grande fosse de ce caveau, abattre le mur fait à sec qui le
1. Nous ne disposions d'aucune machine assez cophage n° 7 (Alexandre) ne devait pas peser
puissante pour élever à 10 ou 12 mètres de moins,
hauteur un poids de 15 tonnes. La cuve du sar-