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https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0022
14 LES TRAVAUX PRÉPARATOIRES.
séparait du vestibule, et obtenir ainsi un espace rectangulaire long de
8 mètres et large de près de 4 mètres, où nous pourrions, avec un
nombre suffisant d'ouvriers, manœuvrer à l'aise pour l'extraction des
autres sarcophages. Cette dernière opération comportait plusieurs actes.
Il fallait, en effet, pour chaque monument, commencer par descendre
le couvercle de la cuve, lui faire prendre la direction de la tranchée
et la lui faire remonter ; puis procéder de la même façon pour la cuve.
Gomme on le voit, toutes ces opérations n'étaient rien moins que
faciles : il suffisait de la moindre inadvertance pour tacher, salir, ébrécher
ou même briser ces beaux marbres, dont nous voulions à tout prix con-
server l'intégrité.
En même temps que nous songions aux moyens de prévenir tous
les accidents, il fut décidé de continuer à travailler à ciel ouvert jusqu'à
une certaine profondeur, où l'on commencerait à percer un petit tunnel
auquel on pourrait aussi travailler du côté opposé, dans le puits, en
attaquant directement le mur d'ouest du caveau n° II. On gagnerait, de
la sorte, beaucoup de temps.
En un jour, l'escalier était construit, sous la direction de l'habile
constructeur naval Mehemed Assi, et Baltazzi Bey pouvait enfin descendre
dans le puits et admirer à son tour les sarcophages. Dès le lendemain
matin, vingt-quatre ouvriers attaquaient la tranchée suivant le tracé
arrêté la veille, pendant que dans le puits nous nous occupions à faire
poser des portes en bois à l'entrée des caveaux nos I, III et IV, afin de
mettre leur contenu à l'abri d'une curiosité malveillante. Tous les soirs
ces portes étaient régulièrement scellées, ce qui n'empêchait pas de
poster des gendarmes nuit et jour à l'orifice du puits.
En même temps, quelques autres ouvriers travaillaient à nettoyer
le vestibule en enlevant, tantôt par l'escalier, tantôt au moyen de cordes
et de poulies que nous avions installées à cet effet, les pierres qui
l'encombraient encore. Dans l'après-midi, nous fîmes démurer l'entrée
séparait du vestibule, et obtenir ainsi un espace rectangulaire long de
8 mètres et large de près de 4 mètres, où nous pourrions, avec un
nombre suffisant d'ouvriers, manœuvrer à l'aise pour l'extraction des
autres sarcophages. Cette dernière opération comportait plusieurs actes.
Il fallait, en effet, pour chaque monument, commencer par descendre
le couvercle de la cuve, lui faire prendre la direction de la tranchée
et la lui faire remonter ; puis procéder de la même façon pour la cuve.
Gomme on le voit, toutes ces opérations n'étaient rien moins que
faciles : il suffisait de la moindre inadvertance pour tacher, salir, ébrécher
ou même briser ces beaux marbres, dont nous voulions à tout prix con-
server l'intégrité.
En même temps que nous songions aux moyens de prévenir tous
les accidents, il fut décidé de continuer à travailler à ciel ouvert jusqu'à
une certaine profondeur, où l'on commencerait à percer un petit tunnel
auquel on pourrait aussi travailler du côté opposé, dans le puits, en
attaquant directement le mur d'ouest du caveau n° II. On gagnerait, de
la sorte, beaucoup de temps.
En un jour, l'escalier était construit, sous la direction de l'habile
constructeur naval Mehemed Assi, et Baltazzi Bey pouvait enfin descendre
dans le puits et admirer à son tour les sarcophages. Dès le lendemain
matin, vingt-quatre ouvriers attaquaient la tranchée suivant le tracé
arrêté la veille, pendant que dans le puits nous nous occupions à faire
poser des portes en bois à l'entrée des caveaux nos I, III et IV, afin de
mettre leur contenu à l'abri d'une curiosité malveillante. Tous les soirs
ces portes étaient régulièrement scellées, ce qui n'empêchait pas de
poster des gendarmes nuit et jour à l'orifice du puits.
En même temps, quelques autres ouvriers travaillaient à nettoyer
le vestibule en enlevant, tantôt par l'escalier, tantôt au moyen de cordes
et de poulies que nous avions installées à cet effet, les pierres qui
l'encombraient encore. Dans l'après-midi, nous fîmes démurer l'entrée