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https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0118
CHAPITRE V
EMBARQUEMENT ET DÉPART.
Hassan Bey, qui commandait le transport à vapeur Assir, mis à
notre disposition par le ministère de la marine pour transporter les
sarcophages à Gonstantinople, vint nous informer dès son arrivée
qu'il s'était muni de tous les apparaux et engins nécessaires afin de
prendre à son bord les plus lourdes pièces. Il avait aussi apporté
trente énormes poutres destinées à construire un radeau pour transporter
de l'échelle jusqu'au bâtiment, qui serait ancré assez loin dans la rade,
les monuments qu'il fallait y charger.
L\4ssir devait, quelques jours après la visite que nous fit son
commandant, se rendre à Saïda, où l'équipage aurait à procéder à la
construction de ce radeau. D'autre part, l'achèvement de l'échelle
d'embarquement exigeait encore plus de dix jours de travail. Pour
mettre à profit tout ce temps pendant lequel nous restions libres de
nos mouvements, nous résolûmes d'aller à Damas présenter nos hom-
mages au gouverneur général, Rachid Pacha, qui s'était montré pour nous
plein de bienveillance, en mettant à la disposition de la Mission tout ce
dont elle avait pu avoir besoin. En remplissant ce devoir, nous trouvions
encore une agréable occasion de visiter la ville de Damas et de voir, en
revenant, les belles ruines de Baalbek.
Nous nous mîmes donc en route pour Damas le 12 juin, et nous
y restâmes jusqu'au i5. On était au mois de Ramazan, et nous ne pûmes
voir à notre aise qu'un petit nombre des merveilles de l'art oriental qui
EMBARQUEMENT ET DÉPART.
Hassan Bey, qui commandait le transport à vapeur Assir, mis à
notre disposition par le ministère de la marine pour transporter les
sarcophages à Gonstantinople, vint nous informer dès son arrivée
qu'il s'était muni de tous les apparaux et engins nécessaires afin de
prendre à son bord les plus lourdes pièces. Il avait aussi apporté
trente énormes poutres destinées à construire un radeau pour transporter
de l'échelle jusqu'au bâtiment, qui serait ancré assez loin dans la rade,
les monuments qu'il fallait y charger.
L\4ssir devait, quelques jours après la visite que nous fit son
commandant, se rendre à Saïda, où l'équipage aurait à procéder à la
construction de ce radeau. D'autre part, l'achèvement de l'échelle
d'embarquement exigeait encore plus de dix jours de travail. Pour
mettre à profit tout ce temps pendant lequel nous restions libres de
nos mouvements, nous résolûmes d'aller à Damas présenter nos hom-
mages au gouverneur général, Rachid Pacha, qui s'était montré pour nous
plein de bienveillance, en mettant à la disposition de la Mission tout ce
dont elle avait pu avoir besoin. En remplissant ce devoir, nous trouvions
encore une agréable occasion de visiter la ville de Damas et de voir, en
revenant, les belles ruines de Baalbek.
Nous nous mîmes donc en route pour Damas le 12 juin, et nous
y restâmes jusqu'au i5. On était au mois de Ramazan, et nous ne pûmes
voir à notre aise qu'un petit nombre des merveilles de l'art oriental qui