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Osman Hamdi Bey; Reinach, Theodor
Une nécropole royale à Sidon: fouilles: Texte — Paris, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0039
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SARCOPHAGE N° 2. 31

attaqué d'abord le couvercle, puis, pressentant probablement la grande
profondeur de la cuve, ils avaient abandonné le couvercle pour s'acharner
sur celle-ci ; à force de coups, ils réussirent à pratiquer une ouverture
sur le petit côté donnant au nord, et les contre-coups répétés eurent pour
effet, vu la faible épaisseur des parois, de les fendre en plusieurs endroits.
Un grand nombre de fragments appartenant à ce petit côté de la cuve
et du couvercle, ainsi mutilé de la façon la plus cruelle, gisaient par
terre à moitié couverts d'une couche d'argile que les eaux d'infiltration
avaient déposée. Je commençai par les recueillir soigneusement, et les fis
mettre de côté pour les laisser sécher avant de les faire emballer. Le
couvercle avait moins souffert que la cuve ; pourtant, il était nécessaire
d'en détacher aussi quelques morceaux avant de l'enlever.

A cet effet, je fis préparer une grande quantité de pointes en bois de
sapin bien sec, semblables aux chevilles dont on se sert pour la confection
des chaussures. J'en fis placer un bon nombre dans les fontes, à trois
ou quatre centimètres de distance les unes des autres, et alors, les
mouillant au moyen d'une éponge imbibée d'eau bien pure, j'attendis
que la dilatation égale en tous sens fît écarter les parties, puis, je remis
d'autres pointes sèches qui s'enfonçaient davantage, les premières leur
ayant ouvert la place. Je renouvelai cette opération plusieurs fois de
suite en introduisant toujours des pointes plus grosses, jusqu'à ce que
les doigts d'un homme pussent entrer dans les fentes et retirer douce-
ment les parties, auxquelles, grâce à ce système, on put arriver à con-
server la netteté des cassures.

Le couvercle ainsi débarrassé de ses parties les plus friables, je le
fis avancer dans le sens transversal, en glissant sur une rangée de tra-
verses qui formaient pont entre les sarcophages 9 et 8. Il se trouvait
alors sur l'axe de la porte du caveau et à peu près de niveau avec le sol
du vestibule. De nouvelles traverses, posées entre le vestibule et la partie
supérieure du sarcophage n° 8, facilitèrent l'extraction de ce volumineux
 
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