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ee qu'elle etoit autrefois; puisqu'on n'y voit plus tous ccs temples, tons ces mauso-

60 lees, et tontes ces " statues dont parlent les historiens. On ne seait pas meine en
quel endroit e'toient les temples de Junon et de Ceres, ni les magnifiques sepulchres
de Menandre, d'Euripide, de Pericles et de Phonnion; ni les statiies de Cecrops, de
Pandioii, de Philippe de Macedoine, d'Alexandre le Grand son fils, de Brutus et de
Cassius et de plusieurs autres grand personnages: ni le College que fit bätir Ptolo-
mec oü etoit sa statue, ni les autels de la misericorde, de la pudeur, de la renom-
me'e et de la joj'c. II ne reste pas meine ancune marque de ce fameux autel d'ou

61 saint Paul tira le sujet de la premiöre predication qu'il fit dans cette ville, qui " etoit
consacre au dien iuconnu.

11 est tems de finir. J'esperc que Vous aures la Lonte d'excuser la longneur
de cette lettre, pnisque je ne l'av fait que pour m'acquitter de ma promesse et Vous
donner salisfaction, Vous priant en ecliangc si Vous aves quelque piece nouvellc
touchant les Hollandois, et les victoires de notre illustre Monarque, de m'en faire
part, et Vous obligeres sensiblement celuy qui est avec sincerite de coeur,

Monsieur,

Votre tres-hnmble et tres-obe'i'ssant serviteur

ä Smyrne ce 8. Octobre 1672.

Jaques Paul Babin
D. L. C. D. J.
 
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