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— 161 —

Aix-la-Chapelle.

Peinture sur verre.



On construit en ce moment, au village de
Keyenberg, station Erkelenz, arrondissement
d'Aix-la-Chapelle, une église catholique, en
style gothique, sur les plans de l'architecte
Schmidt, de Vienne. Le vitrage en tapis
des douze fenêtres du chœur de celte église,
construite dans le style le plus sévère, est
exécuté dans les ateliers du Dr H. Oidtmann
et C'e à Linnich, arrondissement d'Aix-la-
Chapelle, (i), d'après une méthode de repro-
duction toute moderne et nouvelle, savoir,
l'impression autographique sur verre. — Cette
peinture sur verre offre des avantages réels,
en ce que le dessin original tel qu'il a été exé-
cuté par l'architecte ou le peintre en gran-
deur naturelle sur du papier autographique,
est parfaitement rendu par le verre et appa-
raît comme un fac-similé brûlé dans le verre.
— L'échantillon joint au présent article don-
nera au lecteur, quoique d'une manière bien
incomplète, une idée de ce genre d'autogra-
phie.

A la valeur de ce travail comme art et comme
style, il faut ajouter la modicité relative des
prix. Quant à la solidité et l'identité absolue
des ornements imprimés sur ou dans le verre,
comparée avec les vitraux des temps passés,
elles ont été constatées par le fait suivant.

Monseigneur le grand vicaire de l'arche-
vêché de Cologne, dans le but d'éclairer
et de rassurer tous ceux qui s'intéressent
aux verrières, ne se contenta pas des ju-
gements identiques des jurys des exposi-
tions de Dublin, d'Oporto, de Paris et de
la commission des constructions royales,
mais il ordonna une expertise approfondie.
M. le D' Herman Vohl, nommé membre de
la commission pour la partie chimique, fut
chargé du jugement à donner sur la valeur du
travail des ateliers d'impression sur verre et
surtout sur la résistance des couleurs fixées
dans le verre à toutes les influences de la
température sur divers points du globe; il
déclara, à la date du 22 Juillet dernier, au Vi-
cariat Général ce qui suit : (extrait du rap-
port). « Les résultats des diverses expérien-
» ces ci- dessus, établissent que les produits
» des établissements artistiques de peinture
» sur verre monumentale de Dr H. Oidtmann
« et Cie, à Linnich, répondent à toutes les exi-
» gences, qu'ils sont, non-seulement équiva-
» lents aux produits de l'antiquité (delà cathé-
» drale de Cologne), mais les surpassent et
» laissent loin derrière eux les produits recon-
» nus universellement comme bons, de......»

Ont été déposés au Vicariat Général archié-

(il Représentés par M. Richard Denis, 10, r. Veke,
Anvers.

piscopal, à Cologne, pour être soumis à l'ex-
pertise, les objets suivants confectionnés
dans le dit établissement, savoir :

Des ornements vitrés de la cathédrale de
Peplin, de l'église du gymnase à Culm, de
la chapelle catholique du château royal à Ho-
henzollern, de l'appartement de L. L. M. M.
le Roi et la Reine à Hohcnzollern, des églises
paroissiales catholiques à Hinsbeck et Linnich,
des églises évangéliques à Christiania, en Nor-
vège, etàBernburgelà Jérusalem.— L'identiié
matérielle de ces travaux de peinture sur verre
avec les échantillons de couleur pour verre
soumis à l'expertise, a été déclarée par pro-
cès-verbal signé du Dr Vohl. Comme objets
de comparaison, M.Vohl avait choisi d'ancien-
nes peintures de la cathédrale de Cologne et
la couleur fondante de Saxe, employée par
la plupart des peintres sur verre et universel-
lement appréciée.

Après que M. Vohl eût traité, durant de
longues heures, sept différents échantillons de
l'établissement précité et sept objets de com-
paraison , par tous les acides minéraux con-
centrés à 100 0 C, après les avoir ensuite ex-
posés durant 4 heures entières dans un diges-
leur à vapeur d'eau contenant de l'acide
carbonique sous une pression de 6 atmos-
phères, puis, à une température de 40 0 R,
y avoir subitement répandu de l'eau à 9 0 R,
puis les avoir déposés dans un réfrigérateur
de 15 " sous 0 (ce qui fit geler l'eau), M. Vohl
arriva à la conclusion ci-dessus. — Par suite
des garanties ainsi fournies de toutes parts,
en Belgique l'église catholique de Saint
Nicolas et le couvent des Petites sœurs des
Pauvres à Anvers, commandèrent également
des fenêtres en tapis dont le prix modéré et
la valeur comme objet d'art, répondent à
toutes les exigences. (Communiqué).

CHRONIQUE GÉNÉRALE.

— On nous écrit de Munich. «Le roi Louis de Bavière
va faire bâtir à Munich une nouvelle salle d'opéra, spé-
cialement destinée à l'exécution des compositions dra-
matiques de son ami, Richard Wagner qui est aussi,
comme on le sait peut-être, le poète de ses opéras.

Les plans de ce nouveau théâtre sont l'œuvre de M.
George Semper de Hambourg, auteur de la nouvelle
salle de spectacle et des bâtiments du Musée de Dresde
où il était, en 1848, architecte du roi. S'étant compro-
mis à cette époque dans la révolution, en même temps
que M.Wagner, alors maître de chapelle du roi de Saxe,
il dut quitter ce pays, alla en Angleterre, puis s'établit
plus tard à Zurich où il est encore professeur à l'école
polytechnique. Il n'a pas voulu accepter la grâce que
le roi lui avait offerte avec la permission de revenir en
Saxe. »

— On nous écrit d'Eisenach.ccLc Grand-Duc s'est dé-
cide à faire restaurer dans leur style, primitif, les bâti-
ments qui entourent la première cour du palais; mais
il n'a pas donné son consentement pour l'érection d'une
statue de Luther. On ne parle plus des fresques dont on

j voulait orner la partie du château dite la Maison des
Chevaliers. M. de Ramherg a quitté Weimar et s'est fixé
à Munich. »

— M. Gallait est chargé de faire les portraits de L. L.
M. M. le Roi et la Reine des Belges, pour le musée mo-

J derne.

— M. Michiels va graver le beau tableau de M. Pau- *
wels, représentant l'allégorie sur l'abolition de l'esclavage

en Amérique. On sait que ce graveur termine en ce mo-
ment les Trentaines de Berlall de Haze, le chef-d'œuvre
de Leys.

■— Les œuvres des jeunes artistes qui ont pris part au
grand concours de peinture viennent d'être exposées au
Palais-Ducal. 11 y avait longtemps que nous n'avions eu
l'occasion de voir, dans les exhibitions de ce genre, une
production aussi distinguée que celle qui a valu le prix
à M. Vandenkcrckhoven. Le sujet était Socrate se défen-
dant devant le tribunal des Héliastes contre les accusa -
lions de ses ennemis.

La délibération du jury chargé d'apprécier les résultats
du concours n'a pas dû être longue; la supériorité du
tableau de M. Vandenkcrckhoven sur ceux des autres
concurrents saule aux yeux. La composition est bien
équilibrée; il y a du style dans l'ensemble des lignes et
dans la formation des groupes; il y a du naturel dans
les mouvements des figures et dans leur participation à
l'action. Les personnages vivent, pensent et agissent,
ce qui se voit rarement dans les essais des jeunes artistes
qui ont encore dans la mémoire et dans la main les mo-
dèles académiques. La scène est prise au moment où
Melilus prononce sa harangue contre Sociale qui se re-
cueille avant de dire le peu de paroles dans lesquelles il
veut résumer sa défense. Les expressions et les mouve-
ments de ces deux figures sont très-justes. L'épisode de
l'ami (llermogène, sans doute) qui parait contenir l'in-
dignation de Socrate prête à éclater, est ingénieusement
imaginé. Il y a de la variété dans les types et dans les
atlitudes des juges. On peut louer le dessin, en faisant
cctle restriction que la plupart des mains, bien mode-
lées d'ailleurs, sont proportionnellement trop fortes. Le
coloris ne manque ni de finesse, ni de transparence;
l'architecture est bien traitée et l'on aperçoit un fond de
paysage d'un joli Ion. Voilà un début qui promet, et
nous serions fort trompé si le lauréat de cette année
restait en chemin comme tant de ses prédécesseurs. Il
nous semble qu'il y a en lui l'étoffe d'un véritable artiste.
On remarque quelques bonnes parties dans les tableaux
de plusieurs des autres concurrents ; mais la supériorité
de l'œuvre couronnée est, nous le répétons, si manifeste,
que les intéressés ont dù la reconnaître aussi bien que
le jury. (Indépendance).

— La Société des amis des arts de Lille prévient, pour
]a dernière fois, les détenteurs des numéros sortis à la
loterie de 1866, que les lots non réclamés deviendront,
conformément aux statuts, la propriété de la ville, un
an après la date du tirage.

N°s 51194, Joueur de mandoline. — 52689, carton de
photographies. — 68155, deux tableaux fleurs et fruits.

— 92655, album eau-forte, 4e année. — 96982, Débar-
quement de poisson. — 105185, Moulin près Guèrnoy.

— 52692, paysage. — 52559, album eau-forte, Jacque.

— 48807, album eau-forte, Boret. — 80782, les Élèves
de la grand'mère. — 45584, statuette (bronze). —
87945, le Baiser enfantin. — 100568, un Étang. —
92855, la Promenade (dessin). — 110840, la Charbon-
nerie. — 5497, vue d'Hyères (dessin). — 101895, le
Puits. — 91291 , la Jeune fille au rouet.

— Un concours est ouvert à Amsterdam par hSociélépour
la propagation de l'architecture : Le sujet est un projet
d'Hôtel-de-Ville pour la capitale hollandaise, et le prix,
une somme de 500 florins, environ 1,050 francs. L'édi-
fice doit occuper un terrain libre, rectangle de 100 mè-
tres sur 50, dont l'auteur disposera en entier ou en
 
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