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JOURNAL DES BEAUX-ARTS

ET DE LA LITTÉRATURE
PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, ARCHITECTURE, MUSIQUE, ARCHÉOLOGIE, BIBLIOGRAPHIE, BELLES-LETTRES, ETC.

PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. AD. SIRET, MEMBRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE.

Paraissant deux fois par mois.

N° 7. 11 àviul 1868. Dixième Année.

On s'abonne : à Anvers, chez Tessaro, éditeur;
à Bruxelles, chez Decq et Muqijardt; à Gand, chez
Hoste; à Liège, chez De Soer et Decq ; dans les autres vil-
les, chez tous les libraires. Pour l'Allemagne, la Russie
et l'Amérique : C. MiJQUARDT. La France : Ve Renouard,
Paris. Pour la Hollande : Martinhs Nïhoff, à La Haye.
Pour l'Angleterre et l'Irlande : chez BarthèS et Lowell ,

14 Grcat Marlhorough Street, à Londres. — Prix d'a-
bonnement : pour toute la Belgique, (port compris). —
Par an, 8 fr. — Étranger (port compris). —Allemagne,
ôthllOgr.—France, 11 f.—Hollande,5 11.—Angleterre
et Irlande, 8 s. 6 d. — Prix par numéro 40 c. — Récla-
mes : 50 c. la ligne. Pour les grandes annonces on traite
à forfait. ■— Annonces 50 c. la ligne. — Pour tout ce qui

regarde l'administration ou les annonces, s'adresser à
J. Edom, imprimeur à St. Nicolas, rue Notre -Dame,
N° 68, (Flandre-Orientale. Belgique) (affranchir). Les
lettres et paquets devront porter pour suscription, après
l'adresse principale : « Pour la direction du Journal des
Beaux-Arts. » — Il pourra être rendu compte des
ouvrages dont un exemplaire sera adressé à la rédaction.

M. C. Muquardt est le seul e'dileur et représentant du Journal des Beaux-Arts pour l'Allemagne, la Russie et l'Amérique.
Pour tout ce qui concerne la rédaction de la partie française, s'adresser à M. J. J. Guiffrey, rue d'Hauteville, K° I, à Paris.

-cŒ'L fa i va introduit, ne relrouvons-nous pas dans

i^uapene de Hoxem. — Un tableau de Lampsonius. — ït , . , , , \ , , , , r.

Les graveurs Boequel. — OEuvres de Laurent Delvaux. . Hésiode, et très-nettement tranches, les âges

France. Corr. part : Paris. — Vente Slaes-Coekx. j de la pierre, du bronze et du fer?

- Académies et écoles des Beaux-Arts. - Chronique J Voici, en effet, les termes mêmes dont il
générale. — Annonces. .

| se sert :

- | » Les premières armes des hommes furent
BELGrIQXJE. j leurs dents, les pierres et les rameaux des

arbres; plus tard, quand ils apprirent à se
servir du feu , la fonte des mélaux se révéla
à eux, et l'usage du cuivre précéda l'usage
du fer. »

Peut-on définir d'une manière plus carac-
téristique les trois périodes primitives entre

Monsieur le Directeur,

Vous avez inséré dans deux de vos derniers
numéros un excellent travail où M. de Cau-
monl, avec le talent de vulgarisation qui le

distingue, aparlédesdifférentsâges des temps ! lesquelles on répartit aujourd'hui les pre

SOMMAIRE : Belgique. Lettre de M. H. S. sur les âges tout ce nue dans des temps bien récents Ovide ! premiers temps de l'humanité, comme on l'a

lait en tirant depuis quelques années des dé-
ductions si ingénieuses de ce classement, plu-
sieurs auteurs, entraînés par la seule force
du raisonnement, Rudbeck, Mercatus (méde-
cin de Clément VIII), Mahudel et de Caylus,
avaient déjà résolu le problème dans le même
sens, eu assignant une date plus ancienne
aux instruments de cuivre, plus récente aux
premiers instruments de fer.

Les monuments des arts ont suivi dans
leur développement celui de l'humanité : l'ar-
chitecture a précédé le dessin, le dessin a
été antérieur à la sculpture; la peinture est
nécessairement d'invention relativement mo-
derne.

Les premiers monuments d'architecture
sont les pierres brutes érigées debout, ou
hissées les unes sur les autres ; ce sont les
menhirs, les cromlechs, les dolmens, etc.
Les dolmens, les plus compliqués de ces
monuments, se résument dans la combinaison
des données les plus élémentaires, la suppor-
tante et la supportée, le pilier et le linteau.

On les retrouve partout et non pas seule-
ment dans les pays habités par les Celtes aux-
quels on les avait improprement attribués:
ils existent jusqu'en Amérique, en Palestine
où ils existaient avant'Moise, en Grèce et en
Egypte, avant les monuments de leur civili-
sation si artistique.

Bien avant Dibutade, les premiers hommes
de l'âge de la pierre, se servant de celle-ci
pour graver des dessins sur les os des ani-
maux, y figuraient ce qu'ils voyaient autour
d'eux : le mammouth, le renne ont été recon-
nus sur des morceaux de corne et d'ivoire
qu'on a pu examiner à l'exposition univer-
selle de -1867; déjà quelques informes des-
sins apparaissent dans les monuments de l'âge
de pierre, témoin les ornements gravés dans
les pierres brutes de l'allée couverte de Ga-
vr'innis, et que la hache de silex, point au-
jourd'hui démontré, a pu parfaitement suffire
à produire.

préhistoriques; l'âge de la pierre, l'âge du iniers hommes?

bronze et l'âge du fer. 1 Notons du reste que la tradition d'Hésiode,
Permettez-moi de revenir sur ce sujet, en aujourd'hui confirmée par les fouilles des
y insistant un peu, en le rattachant à l'hjs- savants Scandinaves, et, depuis eux, par les
toire des arts chez les premiers hommes. recherches des savants de tous les pays, s'ap-
Pendant longtemps, on a considéré comme puie sur une donnée essentiellement logique,
des fables tout ce qui était consigné dans les j et le raisonnement seul eût pu servir à dé-
auteurs anciens sur l'enfance de l'humanité; | brouiller le vrai du faux dans ce qu'on appe-
011 a traité avec dédain les traditions popu- j lait trop dédaigneusement les temps fabuleux,
laires considérées comme de simples mythes j Parmi les matières propres à concasser les
dûs à l'imagination des poètes. écailles de certains fruits, à entailler les ar-

Aujourd'hui, on en est revenu à des idées
plus sages, et, tout en faisant la part de
l'erreur, on se demande sur quel fondement

bres, à tuer les animaux soit pour s'en dé-
fendre, soit pour s'en nourrir, la pierre seule
apparaissait d'abord aux regards de l'homme;

sérieux ces traditions ont pu s'établir. il la trouvait partout en abondance; elle dut

Maintenant que l'on tend à considérer l'hom- j nécessairement lui fournir ses premières ai-

me primitif comme contemporain d'espèces
perdues, M. Spring, dans une notice publiée
par l'académie, s'est demandé si les derniers
animaux de ces races anéanties n'ont pas été
les dragons, les chimères, et autres monstres
que l'on retrouve, au berceau de l'humanité,
dans les souvenirs de presque tous les peuples.

Hérodote nous décrit d'une manière frap-
pante, quand il parle des habitations lacus-
tres du lac Prusias, celles que les recherches
des Troyon, des Desor et autres ont, dans
ces dernières années, fait sortir du fond des
lacs de la Suisse?

Enfin, en écartant des âges mythologiques

mes, ses premiers outils. De là les hâches de
silex d'abord simplement dégrossies, puis,
avec la naissance d'un certain sentiment ar-
tistique, façonnées et polies.

Les métaux ne sont pas tous également ap-
parents à la surface, ou également fusibles :
le cuivre devait nécessairement précéder le
fer dans la confection des armes; des opéra-
tions simples le réduisent à l'état de métal.

Le 1er, au contraire, exige un traitement
beaucoup plus compliqué, et son emploi de-
vait nécessairement dater d'une époque plus
récente.

Aussi, avant qu'on ne songeât à classer les
 
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