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— 129 —

est assuré de notre concours et tout notre
désir est de lui amener de nombreux adhé-
rents. t

J. J. guiffrey.

Position des tours des églises.

La mode est aux clochers gigantesques. Il
n'est si petite église de campagne que son
curé ne veuille doter d'une tour plus ou
moins monumentale : c'est là l'idéal. Dire les
soins, les démarches, les fatigues accumulés
pour atteindre ce résultat, serait trop long:
d'ailleurs, tout est bien vite oublié quand le
Conseil municipal a voté les tonds nécessai-
res, et que M. le Préfet a déclaré ne pas s'op-
poser. Seuls, les contribuables se souvien-
nent, pendant de longues années, des centi-
mes additionnels dont le clocher de M. le curé
est la cause. Je ne vois pas, pour ma part,
ce qu'y gagne la dignité du culte, encore
moins le bénélice qu'en retire l'art. Trop sou-
vent, au contraire, c'est un prétexte de des-
truction de monuments d'une certaine valeur
et de souvenirs historiques. Depuis dix ou
quinze ans, quelle province ne s'est vu héris-
ser de ces sortes de constructions! et la mode
n'en est pas encore passée.

Travestir de cette façon d'humbles églises
de campagne, que les constructeurs des XIIe
et XIII" siècles, doués pourtant de tout autant
d'esprit que nous, n'avaient pas jugé conve-
nable d'égaler à des cathédrales, est chose
blâmable et à combattre par tous les moyens
possibles. Mais, comme on ne parviendra pas
à changer la mode de longtemps, il est peut-
être utile d'apprendre aux constructéurs futurs
où se plaçaient, où doivent se placer les tours
d'une église, ni cathédrale, ni collégiale, ni
abbatiale.

Toute église paroissisle possède une seule
tour. On s'en convaincra en regardant les édi-
fices religieux de Paris, s'il y reste quelque
église authentiquement dans son état, primitif;
ou mieux de Rouen, de Caen, de Bourges,
d'Orléans; de France, de Belgique, etc.

Le plus souvent, pour,les premières églises
bâties dans les campagnes après l'introduction
du christianisme et l'organisation des parois-
ses, le clocher était un simple tourillon porte-
cloches construit sur l'arc triomphal, entre
chœur et nef. On en retrouve plus d'un spéci-

men. Le clergé se composait alors d'un prêtre
et d'un unique clerc; et celui-ci avait ainsi la
facilité de sonner la cloche, tout en servant le
célébrant à l'autel. La corde pendait en avant
du chœur : ce que nos ancêtres trouvaient
naturel et liturgique, ce qui donne aujourd'hui
des crispations de nerfs à MM. les curés.

Si l'église était plus considérable, on la
dotait d'une tour de pierre partant du sol;
mais cette tour formait lanterne ou ciborium
en avant de l'autel, comme à l'église carlo-
vingienne de Germigny-les-Près, ou s'appli-
quait contre le flanc méridional du chœur,
comme à Vieux-Pont en Auge, à Vignory et
ailleurs.

Aux XIe, XIIe, XIIIe et XIVe siècles, la tour
conserva ces places, tantôt au centre, tantôt à
droite, ou à gauche du chœur, et nos clochers
de bois les plus anciens lurent assis sur l'arc

mais on avouera que si on ne daigne point nous faire de
communications de cette nature, il ne saurait convenir à
la dignité d'un journal qui depuis dix ans a donné assez
de preuves de son dévouement aux intérêts généraux
et particuliers de l'art, d'aller les solliciter.

Notre confrère parle aussi d'une Société libre des
Beaux-Arts qui se serait formée à Bruxelles, il y a quel-
ques mois. Mous avouons ne rien savoir au sujet de cette
nouvelle association dont nous parlerons très volontiers
et à laquelle nous promettons notre concours dès qu'elle
voudra bien se faire connaître à nous.

— Laville de Louvain, à l'occasion de la Kermesse, a
ouvert une exposition d'œuvres d'art qui a réussi au de-
là de toute espérance, grâce aux soins de la commission
directrice de la Société pour l'eucouragemens des Beaux-
Arts. Parmi les œuvres exposées, il faut citer celles de
MM. Thomas, Soubre, Markelbàch, De Taeye, De Grotix,
Verlat, Beckers, Starck, Verheyden, Otto, Bonet, Daels,
Bobbe, Stroobant, Taymans, Maswicns, Serrure, V. Ver-
vloct. Boulanger, \inck, Van Gobbelscroy, Dillens,
Genisson, Geets, Neefs, Quinaux, Smits, Vervou, Four-
mois, Haesacrt, De .Mamelle, De Schampheleer, Kinder-
inans, Keelbof, Baron, W'oulermaerlens, Wocsle, Roo-
senboom, Klein, Billoin, Vamlerlinden, Vcrmylen,

> Willems. Van Kirielcn . oln Parmi lot A

triomphal. A la fin du XVe siècle seulement, \ Willèms,VauEmelen,ctc.'pai •mi les dames artistes nous

on commença à disposer les tours d'une autre
manière, niais toujours contre les flancs de
l'édilice, et on trouve avec peine des exemples
de tours formant porche dans l'axe.

Celte mode de placer des tours en avant du
pignon occidental date du XVIIIe siècle. On
était loin alors de l'observance des prescrip-
tions liturgiques; mais, il faut en convenir,
on en est encore plus loin aujourd'hui, et le
curé qui veut élever une tour à son église, ne
s'est jamais demandé quel est le rôle de la
tour dans l'église chrétienne, son symbolisme,
sa destination. Faire briller au loin son coq
de cuivre tout neuf et loger le plus possible
de cloches assourdissantes, voilà tout.

I. K. Z.
(Almanach de l'archéologue français.)

Pour la partie française : J. ,1. Guiffrey.

CHRONIQUE GENERALE.

■—La Chroniqueinternationale des Beaux-Arts, dans son
n° du 51 Juillet dernier, recommande à noire bienveil-
lance et à la publicilé de notre journal la Société des
artistes Sculpteurs éditeurs qui s'est formée à Paris. Qu'il
nous soit permis de faire remarquer que nous avons pris
l'initiative de celte recommandation et que dans notre
n° du 51 Janvier de cette année, noire honorable colla-
borateur et ami, M.Guiffrey, a consacré toute une corres-
pondance à cette Société. Nous avons donc fait notre
devoir. Maintenant, si cette Société veut nous faire quel-
que communication utile au point de vue des intérêts

citerons Mesdames Geefs, Beernacrt et Vervloel.

— Notre statuaire, M. Joseph Geefs, vient d'être
promu au grade de Commandeur de l'ordre de Léopold;
M. Jacquet ù celui d'Officier et SX. Jehotle a été nommé
Chevalier du même ordre.

— Toutes les associations littéraires du pays et de
l'étranger ont enregistré dans leurs annales la date funè-
bre de la mort du regretté Baron Jules de Si. Génois et
ont témoigné de la grandeur de la perte par la grandeur
et l'universalité de leurs regrets. Un jour viendra sans
doute où quelque ami de la justice et de la vérité réunira
dans un volume les expressions diverses du sentiment
public avec lesquelles celle mort prématurée a élé accueil-
lie. Ge travail vient d'être esquissé pour la Belgique par
les soins de M. Emile Schoorman qui a réuni en une
brochure les discours prononcés sur la tombe du défunt,
le 15 Septembre 180'7, en les précédant d'une esquisse
nécrologique très bien faite, d'un portrait et d'un arbre
généalogique.

— M. 11. Conscience est nommé conservateur des mu-
sées royaux, ancien et moderne, et du musée Wiertz.

ANNONCES.

VILLE DE LEIPZIG.

VENTE PUBLIQUE

de la belle collection

DE GRAVURES

du Professeur Jos. Sschali. de ifireslau
et he quelques autres parties d'anciennes

ESTAMPES, PORTRAITS,

AUTOGRAPHES ET OUVRAGES ILLUSTRÉS,

qui aura lieu
LUNDI 28 SEPTEMBRE 1808 et jours suivants,
à Leipzig,

qu'elle a mission de défendre, nous en serons heureux au local de vente de Kudolph Weioel.

VENTE DE TABLEAUX

A GRONIKGUE (PAYS-BAS.)

Le Notaire R.Y. MULLER à GROIN1NGUE, vendra le Jeudi 24 Septembre 1868 et jours suivants à 10
heures: la belle et riche collection de feu M. P. VAN AKNHEM, se composant de plus de 400 tableaux des écoles
hollandaise et flamande. Exposition publique les 21, 22 et 25 Septembre 1868 de 10 h. jusqu'à 4 heures.

LE CATALOGUE SE DISTRIBUE :

Groningue chez Mr R.-Y. Muller, notaire. à Anvers » » P.-A. Verlinde. artiste-peintre et expert,

Amsterdam » » Théod. Gorlilz, courtier, Bloemgraclit.
Bruxelles » » Etienne Leroy, expert du Musée royal, place
du grand Sablon, 33.
„ » » Henri Leroy, expert, Montagne de la Cour.

,, „ ,, Bourse anglaise nu i.

» Paris » » Eugène Escribe, commissaire prisenr, rue
St. Honoré, 217.

p » » »

Horsin Dehon, peintre-expert, rue des Mou-
lins, n° 45.

Prix du Catalogue : 50 centimes.

ST. NICOLAS, TYP. DE J. EDOM.
 
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