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LA PYRAMIDE D'OUDJEBTEN.
Les colonnes d'inscriptions sont écrites les unes de droite à gauche, les autres de gauche à
droite, comme dans les pyramides, suivant la situation, par rapport au sarcophage, de la paroi
sur laquelle elles sont tracées. Sur la paroi Sud, face à l'entrée, elles se lisaient à partir de la
droite, et sur celle de la porte, au Nord, à partir de la gauche. Pour les deux autres murailles,
il y a dans les pyramides certaines divergences, de sorte que nous ne pouvons donner de pré-
cisions à ce sujet h).
Les colonnes allaient du plafond jusqu'au soubassement non décoré et devaient avoir, si l'on
tient compte de la longueur approximative des lacunes et de la hauteur constante des blocs, à
peu près 3 mètres de haut. Cette hauteur se réduit de plus de moitié dans les endroits où le
texte se trouve au-dessus des stèles-façades.
L'esquisse au trait rouge a été suivie par le dessinateur, qui a repassé les hiéroglyphes en noir
sans y apporter d'autres corrections que des rectifications de détail dans la formé des signes ou
dans leur espacement. Cependant, en quelques endroits, on peut remarquer la suppression de
certains signes, tels que le déterminatif de dieu ou de déesse dans les noms d'Osiris et d'Isis,
suivant le principe, admis dans plusieurs tombeaux de l'époque, que les noms de dieux ne doivent
pas figurer dans la chambre funéraire sans avoir subi certaines modifications dans leur forme
habituelle. Cette règle est du reste loin d'être absolue dans les textes des pyramides en général,
et dans ceux d'Oudjebten en particulier.
Les mutilations de signes, qui relèvent du même principe, sont peu nombreuses et s'appli-
quent uniquement aux figures humaines, qui sont réduites à la tête et aux bras, et à certains
animaux, tels le et le qui sont coupés par le milieu; le taureau et la chèvre peuvent
aussi être réduits à la tête seule. Les autres animaux, oiseaux et reptiles, sont toujours figurés
entiers.
.l'estime qu'avec tous les fragments qui ont été découverts et réunis, nous possédons tout au
plus la dixième partie de l'ensemble. Malgré toutes leurs mutilations, ces lambeaux des chapitres
connus et d'autres formules analogues qui n'ont pu encore être identifiés, auront leur valeur
pour l'établissement définitif du texte, et cela d'autant plus que c'est pour Oudjebten, semble-
t-il, que les rois se sont pour la première fois dessaisis d'une série d'écrits magiques auxquels ils
attribuaient une efficacité extraordinaire et qu'ils avaient jusque-là réservés à leur seul usage.
Le texte d'Oudjebten est étroitement apparenté à celui de Pépi II, et bien que la suite des
chapitres ne soit pas la même, il est à supposer que le même modèle a été utilisé dans les deux
cas. Ceci expliquerait une particularité assez curieuse, la présence du pronom démonstratif mas-
culin après le nom de la reine, w ! -* ^ ; l'archétype fait pour un roi portait toujours le "
après le cartouche, et le copiste ayant reçu l'indication de mettre chaque fois à la place du car-
touche le nom de la reine aura obéi littéralement à l'ordre donné, sans songer que le change-
ment de sujet devait avoir certaines conséquences au point de vue grammatical.
Dans les pyramides, la place de la grande liste d'offrandes est sur la paroi Nord de la chambre
Très probablement sur la paroi Ouest, les textes étaient écrits dans les deux sens, ayant comme point de départ la
ligne médiane, car nous voyons au-dessus de fragments portant le décor du haut de la façade des inscriptions partant de
la droite, et d'autres partant de la gauche.
LA PYRAMIDE D'OUDJEBTEN.
Les colonnes d'inscriptions sont écrites les unes de droite à gauche, les autres de gauche à
droite, comme dans les pyramides, suivant la situation, par rapport au sarcophage, de la paroi
sur laquelle elles sont tracées. Sur la paroi Sud, face à l'entrée, elles se lisaient à partir de la
droite, et sur celle de la porte, au Nord, à partir de la gauche. Pour les deux autres murailles,
il y a dans les pyramides certaines divergences, de sorte que nous ne pouvons donner de pré-
cisions à ce sujet h).
Les colonnes allaient du plafond jusqu'au soubassement non décoré et devaient avoir, si l'on
tient compte de la longueur approximative des lacunes et de la hauteur constante des blocs, à
peu près 3 mètres de haut. Cette hauteur se réduit de plus de moitié dans les endroits où le
texte se trouve au-dessus des stèles-façades.
L'esquisse au trait rouge a été suivie par le dessinateur, qui a repassé les hiéroglyphes en noir
sans y apporter d'autres corrections que des rectifications de détail dans la formé des signes ou
dans leur espacement. Cependant, en quelques endroits, on peut remarquer la suppression de
certains signes, tels que le déterminatif de dieu ou de déesse dans les noms d'Osiris et d'Isis,
suivant le principe, admis dans plusieurs tombeaux de l'époque, que les noms de dieux ne doivent
pas figurer dans la chambre funéraire sans avoir subi certaines modifications dans leur forme
habituelle. Cette règle est du reste loin d'être absolue dans les textes des pyramides en général,
et dans ceux d'Oudjebten en particulier.
Les mutilations de signes, qui relèvent du même principe, sont peu nombreuses et s'appli-
quent uniquement aux figures humaines, qui sont réduites à la tête et aux bras, et à certains
animaux, tels le et le qui sont coupés par le milieu; le taureau et la chèvre peuvent
aussi être réduits à la tête seule. Les autres animaux, oiseaux et reptiles, sont toujours figurés
entiers.
.l'estime qu'avec tous les fragments qui ont été découverts et réunis, nous possédons tout au
plus la dixième partie de l'ensemble. Malgré toutes leurs mutilations, ces lambeaux des chapitres
connus et d'autres formules analogues qui n'ont pu encore être identifiés, auront leur valeur
pour l'établissement définitif du texte, et cela d'autant plus que c'est pour Oudjebten, semble-
t-il, que les rois se sont pour la première fois dessaisis d'une série d'écrits magiques auxquels ils
attribuaient une efficacité extraordinaire et qu'ils avaient jusque-là réservés à leur seul usage.
Le texte d'Oudjebten est étroitement apparenté à celui de Pépi II, et bien que la suite des
chapitres ne soit pas la même, il est à supposer que le même modèle a été utilisé dans les deux
cas. Ceci expliquerait une particularité assez curieuse, la présence du pronom démonstratif mas-
culin après le nom de la reine, w ! -* ^ ; l'archétype fait pour un roi portait toujours le "
après le cartouche, et le copiste ayant reçu l'indication de mettre chaque fois à la place du car-
touche le nom de la reine aura obéi littéralement à l'ordre donné, sans songer que le change-
ment de sujet devait avoir certaines conséquences au point de vue grammatical.
Dans les pyramides, la place de la grande liste d'offrandes est sur la paroi Nord de la chambre
Très probablement sur la paroi Ouest, les textes étaient écrits dans les deux sens, ayant comme point de départ la
ligne médiane, car nous voyons au-dessus de fragments portant le décor du haut de la façade des inscriptions partant de
la droite, et d'autres partant de la gauche.