LES TEXTES FUNÉRAIRES.
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que dit un fragment d'inscription trouvé dans la chapelle funéraire Û). Ces blocs nous donnent
l'inclinaison du revêtement, soit 65°, pente beaucoup plus forte que celle des grandes pyramides,
mais à peu près la même que celle du Mastabat Faraoun et des petites pyramides attribuées
jusqu'ici à des reines; le monument atteindrait ainsi une hauteur de a5 m. 5o, un peu supérieure
à la longueur de la base.
La solidité du parement était assurée par les retraits des dés successifs de la maçonnerie in-
terne, sur lesquels les grands blocs de calcaire venaient s'accrocher. Les interstices en tre ces blocs
et les parois du gros œuvre étaient comblés au moyen de matériaux de toute sorte, posés sans
grand soin.
LES TEXTES FUNÉRAIRES.
La chambre funéraire située au centre de la pyramide est dans un tel état de destruction que
nous ne pouvons plus en donner les dimensions que d'une façon très approximative et que même
la disposition générale est incertaine. Nous nous rendons compte cependant de ce qu'était la
décoration de cette pièce, grâce à quelques blocs d'une des parois qui sont restés en place et à
de très nombreux fragments découverts soit dans la pyramide même, soit dans différents points
de l'enceinte, surtout dans les ruines de la chapelle.
La mort prématurée de la reine dut interrompre l'œuvre des décorateurs, qui n'ont pas mis la
dernière main à leur travail et l'ont laissé à l'état d'esquisse sur les parois. Sur les dalles et frag-
ments du plafond, les étoiles sont simplement indiquées au trait, en noir, sur un réseau de
lignes de construction rouges.
A part un panneau consacré à la représentation des stèles-façades, les parois étaient couvertes
d'inscriptions disposées en colonnes. Les signes, qui ont de o m. ob à o m. oû5 de largeur,
sont entièrement noirs et représentent le tracé définitif que le sculpteur n'avait plus qu'à repren-
dre au ciseau pour l'évider^; on aperçoit encore en maints endroits la première esquisse de
l'inscription, tracée à l'encre rouge, au trait. La peinture est posée directement, d'un coup de
pinceau sûr et souple, sur la surface bien parée des blocs de calcaire de Tourah qui forment
les parois de la chambre.
Les morceaux ayant appartenu à la figuration des stèles-façades sont très nombreux; aussi
pouvons-nous estimer que celles-ci étaient au nombre de deux ou trois au moins. L'exemple des
appartements funéraires royaux de la VF dynastie, modèles de celui, plus modeste, d'Oudjebten,
montre que ce motif de façade occupait tout le bas de la paroi Ouest, jusqu'à mi-hauteur de la
muraille, et formait comme une tenture richement ornée derrière le sarcophage.
Les textes qui couvrent tout le reste de la chambre sont les mêmes que ceux qui se trouvent
dans les pyramides des rois de la VF dynastie; ceci nous permet de grouper un bon nombre des
fragments découverts et de recueillir certaines indications relatives à leur disposition sur les mu-
railles.
Voir plus bas, p. 18 et tig. i5.
Si les inscriptions avaient été destinées à rester peintes et non sculptées, on aurait employé la couleur bteue, qui est
constante pour les textes religieux, et non la couleur noire qui sert pour les esquisses.
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que dit un fragment d'inscription trouvé dans la chapelle funéraire Û). Ces blocs nous donnent
l'inclinaison du revêtement, soit 65°, pente beaucoup plus forte que celle des grandes pyramides,
mais à peu près la même que celle du Mastabat Faraoun et des petites pyramides attribuées
jusqu'ici à des reines; le monument atteindrait ainsi une hauteur de a5 m. 5o, un peu supérieure
à la longueur de la base.
La solidité du parement était assurée par les retraits des dés successifs de la maçonnerie in-
terne, sur lesquels les grands blocs de calcaire venaient s'accrocher. Les interstices en tre ces blocs
et les parois du gros œuvre étaient comblés au moyen de matériaux de toute sorte, posés sans
grand soin.
LES TEXTES FUNÉRAIRES.
La chambre funéraire située au centre de la pyramide est dans un tel état de destruction que
nous ne pouvons plus en donner les dimensions que d'une façon très approximative et que même
la disposition générale est incertaine. Nous nous rendons compte cependant de ce qu'était la
décoration de cette pièce, grâce à quelques blocs d'une des parois qui sont restés en place et à
de très nombreux fragments découverts soit dans la pyramide même, soit dans différents points
de l'enceinte, surtout dans les ruines de la chapelle.
La mort prématurée de la reine dut interrompre l'œuvre des décorateurs, qui n'ont pas mis la
dernière main à leur travail et l'ont laissé à l'état d'esquisse sur les parois. Sur les dalles et frag-
ments du plafond, les étoiles sont simplement indiquées au trait, en noir, sur un réseau de
lignes de construction rouges.
A part un panneau consacré à la représentation des stèles-façades, les parois étaient couvertes
d'inscriptions disposées en colonnes. Les signes, qui ont de o m. ob à o m. oû5 de largeur,
sont entièrement noirs et représentent le tracé définitif que le sculpteur n'avait plus qu'à repren-
dre au ciseau pour l'évider^; on aperçoit encore en maints endroits la première esquisse de
l'inscription, tracée à l'encre rouge, au trait. La peinture est posée directement, d'un coup de
pinceau sûr et souple, sur la surface bien parée des blocs de calcaire de Tourah qui forment
les parois de la chambre.
Les morceaux ayant appartenu à la figuration des stèles-façades sont très nombreux; aussi
pouvons-nous estimer que celles-ci étaient au nombre de deux ou trois au moins. L'exemple des
appartements funéraires royaux de la VF dynastie, modèles de celui, plus modeste, d'Oudjebten,
montre que ce motif de façade occupait tout le bas de la paroi Ouest, jusqu'à mi-hauteur de la
muraille, et formait comme une tenture richement ornée derrière le sarcophage.
Les textes qui couvrent tout le reste de la chambre sont les mêmes que ceux qui se trouvent
dans les pyramides des rois de la VF dynastie; ceci nous permet de grouper un bon nombre des
fragments découverts et de recueillir certaines indications relatives à leur disposition sur les mu-
railles.
Voir plus bas, p. 18 et tig. i5.
Si les inscriptions avaient été destinées à rester peintes et non sculptées, on aurait employé la couleur bteue, qui est
constante pour les textes religieux, et non la couleur noire qui sert pour les esquisses.