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LA PYRAMIDE D'OUDJEBTEN.
de cette enveloppe à l'intérieur de laquelle la maçonnerie semble avoir été beaucoup plus som-
maire, si même elle n'a pas consisté simplement en un remplissage de petits matériaux.
Au milieu de la face Nord, la paroi est coupée de manière à laisser libre la place de la descen-
derie. Les deux murs bordant cette brèche sont bâtis aussi soigneusement que les faces, de sorte
qu'il faut admettre qu'au moment de la construction le couloir n'était pas achevé. La brèche fut
ensuite remplie au moyen d'une maçonnerie moins soignée.
Les parois extérieures du massif interne de la pyramide, étant presque verticales d) (voir pl. V),
ne correspondent pas à l'inclinaison du revêtement, et ne pouvaient se prolonger en hauteur
d'une seule venue jusqu'à plus de y mètres ou y m. 5o au-dessus du sol. Nous sommes donc
obligés d'admettre que la maçonnerie interne se composait d'une série de dés posés en retrait les
uns sur les autres, système qui a du reste l'avantage d'assurer plus de solidité au parement. H est
peu probable que les parois de ces dés aient leur origine sur le sol même et aient formé ainsi
une série de couches aux faces parallèles, système employé pour certaines grandes pyramides,
mais qui dans un monument de proportions très modestes, n'a pas sa raison d'être, et qui d'ail-
leurs aurait laissé des traces apparentes dans la partie encore debout du gros œuvre. Une simple
superposition des dés est ici plus rationnelle.
Tout autour de ce massif, un large fossé peu profond dessinait sur le sol l'emplacement du
revêtement, et servait de logement à un soubassement en beaux blocs de calcaire de Tourah,
soigneusement disposés les uns à coté des autres
sans ciment, de façon à ne laisser aucun vide. Cette
fondation, avec ses trois assises de blocs de o m. ùo
d'épaisseur, descend donc un peu au-dessous de la
masse du gros œuvre, à laquelle elle sert de cein-
ture, assurant ainsi la solidité de la base de tout
l'édifice.
Le pied du revêtement, dont on peut encore re-
lever la trace en plusieurs points, est distant de la
base des parois internes de 3 m. 5o, ce qui donne
pour les cotés de la pyramide une longueur totale
de 2 3 m. go. Les deux ou trois petits fragments
encore en place sont très rongés par le vent et le sable, mais comme ceux de la face Sud, les
mieux conservés, sont bien nettement verticaux à l'extérieur, il semble qu'il doit y avoir ici,
contrairement à la coutume, une sorte de stylobate au-dessous de la pyramide proprement dite,
comme dans l'hiéroglyphe
Tous les hlocs du revêtement ont disparu, sauf deux assises de la pointe, immédiatement au-
dessous du pyramidion terminal qui devait être en une autre matière, et revêtu d'électrum, à ce
Le fruit est de 78".
Lai tenu compte de ce fait dans rétablissement de la coupe de la pyramide; il convient cependant d'être prudent
dans des alErmations relatives à un exemple isolé.
LA PYRAMIDE D'OUDJEBTEN.
de cette enveloppe à l'intérieur de laquelle la maçonnerie semble avoir été beaucoup plus som-
maire, si même elle n'a pas consisté simplement en un remplissage de petits matériaux.
Au milieu de la face Nord, la paroi est coupée de manière à laisser libre la place de la descen-
derie. Les deux murs bordant cette brèche sont bâtis aussi soigneusement que les faces, de sorte
qu'il faut admettre qu'au moment de la construction le couloir n'était pas achevé. La brèche fut
ensuite remplie au moyen d'une maçonnerie moins soignée.
Les parois extérieures du massif interne de la pyramide, étant presque verticales d) (voir pl. V),
ne correspondent pas à l'inclinaison du revêtement, et ne pouvaient se prolonger en hauteur
d'une seule venue jusqu'à plus de y mètres ou y m. 5o au-dessus du sol. Nous sommes donc
obligés d'admettre que la maçonnerie interne se composait d'une série de dés posés en retrait les
uns sur les autres, système qui a du reste l'avantage d'assurer plus de solidité au parement. H est
peu probable que les parois de ces dés aient leur origine sur le sol même et aient formé ainsi
une série de couches aux faces parallèles, système employé pour certaines grandes pyramides,
mais qui dans un monument de proportions très modestes, n'a pas sa raison d'être, et qui d'ail-
leurs aurait laissé des traces apparentes dans la partie encore debout du gros œuvre. Une simple
superposition des dés est ici plus rationnelle.
Tout autour de ce massif, un large fossé peu profond dessinait sur le sol l'emplacement du
revêtement, et servait de logement à un soubassement en beaux blocs de calcaire de Tourah,
soigneusement disposés les uns à coté des autres
sans ciment, de façon à ne laisser aucun vide. Cette
fondation, avec ses trois assises de blocs de o m. ùo
d'épaisseur, descend donc un peu au-dessous de la
masse du gros œuvre, à laquelle elle sert de cein-
ture, assurant ainsi la solidité de la base de tout
l'édifice.
Le pied du revêtement, dont on peut encore re-
lever la trace en plusieurs points, est distant de la
base des parois internes de 3 m. 5o, ce qui donne
pour les cotés de la pyramide une longueur totale
de 2 3 m. go. Les deux ou trois petits fragments
encore en place sont très rongés par le vent et le sable, mais comme ceux de la face Sud, les
mieux conservés, sont bien nettement verticaux à l'extérieur, il semble qu'il doit y avoir ici,
contrairement à la coutume, une sorte de stylobate au-dessous de la pyramide proprement dite,
comme dans l'hiéroglyphe
Tous les hlocs du revêtement ont disparu, sauf deux assises de la pointe, immédiatement au-
dessous du pyramidion terminal qui devait être en une autre matière, et revêtu d'électrum, à ce
Le fruit est de 78".
Lai tenu compte de ce fait dans rétablissement de la coupe de la pyramide; il convient cependant d'être prudent
dans des alErmations relatives à un exemple isolé.