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LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPI IL
vers l'extérieur et communiquant chacune directement avec la salle centrale, point de départ
du couloir montant vers la pyramide.
De tous les portiques des pyramides de la VE dynastie, celui de Pepi II est le seul exploré
jusqu'ici, il ne peut donc pas être considéré comme le type caractéristique de l'époque, mais
comme un modèle nouveau, résultat d'une adaptation du portique ancien, avec dissociation
bien nette du vestibule-terrasse et de la salle hypostyle.
Le déblaiement du massif central du portique au bas de l'avenue fut exécuté en avril 1926
puis repris en ig3o pour un nettoyage plus complet en vue de relever le plan. Enbn, divers
indices m'ayant révélé une prolongation de l'édifice du côté de la vallée, de nouveaux travaux
furent entrepris au printemps de iq36, qui mirent au jour la grande esplanade dont l'explo-
ration fut interrompue par la clôture prématurée du chantier, motivée par l'extinction du crédit
annuel des fouilles Ù). J'avais l'intention de reprendre et de terminer le travail pendant l'hiver
suivant, mais ce projet dut être abandonné, le budget des fouilles de Saqqarah-Sud ayant été
supprimé au profit de travaux nouveaux entrepris dans une autre région de la nécropole mem-
pbite. Ainsi l'exploitation est restée inachevée et la description que je donne ici de ce monument
d'un type tout nouveau doit être considérée comme incomplète et provisoire en attendant qu'un
autre puisse reprendre la fouille interrompue et trouver une solution satisfaisante des problèmes
en suspens.
Le noyau du portique est constitué par un batiment à peu près carré, aujourd'hui entiè-
rement rasé, sauf par-ci par-là un ou deux blocs de la première assise des murs qui partout
ailleurs sont arrachés jusqu'en leurs fondations, elles-mêmes réduites à l'état de fossés, tandis
que les dallages ont été moins attaqués par les démolisseurs. Le plan, relevé avec grand soin
par M. .1. Ph. Lauer, est donc loin d'offrir une certitude absolue (pi. 2).
Le système de construction à prédominance des pleins sur les vides, employé par les premiers
architectes égyptiens, n'était plus guère en usage à la fin de l'Ancien Empire que pour les super-
structures des tombeaux; on en retrouve cependant encore l'influence dans cette partie du
portique, où les parois extérieures ne sont pas de simples murailles, mais par places, de véri-
tables massifs constitués de matériaux de remplissage contenus par deux murs de pierre
soigneusement assemblés. Le grand vide intérieur du monument était divisé en salles de
diverses grandeurs par des murs de dimensions usuelles, soit en général de 2 coudées d'épais-
seur, et du type courant, à deux faces, avec bourrage interne. Le sol des pièces était, comme
dans toutes les autres parties du temple, en terre battue recouverte de dalles minces de forme
plus ou moins régulière, mais qui ne laissent entre elles aucun interstice.
La paroi est du bâtiment, aujourd'hui complètement détruite, était percée d'une seule porte;
de cette porte même il ne subsiste que le seuil en granit, encore en place, dont la crapaudine
unique et la marque de l'emplacement des montants indique qu'il s'agissait ici, comme pour
toutes les grandes portes du temple, d'une porte à un seul vantail. Cette porte, qui se trouve
bien au milieu de la terrasse extérieure, est située tout à fait en dehors (p mètres vers le nord)
de l'axe réel du bâtiment. Cette irrégularité n'est d'ailleurs pas la seule que présente le portique;
Voir mes rapports annuets dans tes Ammles & Serui'ce, XXVI, p. 6t et XXXVI, p. tC.
LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPI IL
vers l'extérieur et communiquant chacune directement avec la salle centrale, point de départ
du couloir montant vers la pyramide.
De tous les portiques des pyramides de la VE dynastie, celui de Pepi II est le seul exploré
jusqu'ici, il ne peut donc pas être considéré comme le type caractéristique de l'époque, mais
comme un modèle nouveau, résultat d'une adaptation du portique ancien, avec dissociation
bien nette du vestibule-terrasse et de la salle hypostyle.
Le déblaiement du massif central du portique au bas de l'avenue fut exécuté en avril 1926
puis repris en ig3o pour un nettoyage plus complet en vue de relever le plan. Enbn, divers
indices m'ayant révélé une prolongation de l'édifice du côté de la vallée, de nouveaux travaux
furent entrepris au printemps de iq36, qui mirent au jour la grande esplanade dont l'explo-
ration fut interrompue par la clôture prématurée du chantier, motivée par l'extinction du crédit
annuel des fouilles Ù). J'avais l'intention de reprendre et de terminer le travail pendant l'hiver
suivant, mais ce projet dut être abandonné, le budget des fouilles de Saqqarah-Sud ayant été
supprimé au profit de travaux nouveaux entrepris dans une autre région de la nécropole mem-
pbite. Ainsi l'exploitation est restée inachevée et la description que je donne ici de ce monument
d'un type tout nouveau doit être considérée comme incomplète et provisoire en attendant qu'un
autre puisse reprendre la fouille interrompue et trouver une solution satisfaisante des problèmes
en suspens.
Le noyau du portique est constitué par un batiment à peu près carré, aujourd'hui entiè-
rement rasé, sauf par-ci par-là un ou deux blocs de la première assise des murs qui partout
ailleurs sont arrachés jusqu'en leurs fondations, elles-mêmes réduites à l'état de fossés, tandis
que les dallages ont été moins attaqués par les démolisseurs. Le plan, relevé avec grand soin
par M. .1. Ph. Lauer, est donc loin d'offrir une certitude absolue (pi. 2).
Le système de construction à prédominance des pleins sur les vides, employé par les premiers
architectes égyptiens, n'était plus guère en usage à la fin de l'Ancien Empire que pour les super-
structures des tombeaux; on en retrouve cependant encore l'influence dans cette partie du
portique, où les parois extérieures ne sont pas de simples murailles, mais par places, de véri-
tables massifs constitués de matériaux de remplissage contenus par deux murs de pierre
soigneusement assemblés. Le grand vide intérieur du monument était divisé en salles de
diverses grandeurs par des murs de dimensions usuelles, soit en général de 2 coudées d'épais-
seur, et du type courant, à deux faces, avec bourrage interne. Le sol des pièces était, comme
dans toutes les autres parties du temple, en terre battue recouverte de dalles minces de forme
plus ou moins régulière, mais qui ne laissent entre elles aucun interstice.
La paroi est du bâtiment, aujourd'hui complètement détruite, était percée d'une seule porte;
de cette porte même il ne subsiste que le seuil en granit, encore en place, dont la crapaudine
unique et la marque de l'emplacement des montants indique qu'il s'agissait ici, comme pour
toutes les grandes portes du temple, d'une porte à un seul vantail. Cette porte, qui se trouve
bien au milieu de la terrasse extérieure, est située tout à fait en dehors (p mètres vers le nord)
de l'axe réel du bâtiment. Cette irrégularité n'est d'ailleurs pas la seule que présente le portique;
Voir mes rapports annuets dans tes Ammles & Serui'ce, XXVI, p. 6t et XXXVI, p. tC.