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Jéquier, Gustave; Ägypten / Maṣlaḥat al-Āṯār [Editor]
Le monument funéraire de Pepi II (Band 3): Les approches du temple — Le Caire, 1940

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https://doi.org/10.11588/diglit.36874#0021
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AVENUE.

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au couloir!'). Le nom d'avenue convient assez mal à ce long corridor étroit et sombre; je l'em-
ploie ici pour la simple raison qu'il est consacré par l'usage.
Au départ de l'avenue (fig. 6), du côté du portique, deux ou trois blocs de calcaire marquent
l'emplacement des murs, mais il paraît douteux qu'ils soient les éléments originaux de ces parois,
l'un d'eux n'étant autre qu'une dalle de plafond remployée, portant sur une face le classique
décor d'étoiles. H faut admettre qu'à un certain moment, postérieur à la démolition du mo-
nument, on avait procédé dans cette région, nous ne savons dans quel but, à une reconstitution



Fig. 6. — Bas de l'avenue.

partielle dont le montant de porte de granit signalé plus haut, dressé sur un lit de débris, est
l'indice le plus caractéristique.
En ce point de l'avenue, j'ai trouvé sur une longueur d'une vingtaine de mètres, une série
de fragments de blocs de calcaire ayant fait partie des parois internes de la galerie et portant
suffisamment de restes de sculptures pour que, malgré le petit nombre de ces fragments, nous
puissions y retrouver la clef d'une ornementation très spéciale.
Tel que nous le connaissons déjà par les monuments d'Abousir, le décor habituel du bas de
l'avenue d'une pyramide était destiné à produire sur le visiteur l'impression de l'invincibilité d'une
royauté supérieure à tous les peuples du monde connu. Le pharaon n'est plus un homme mais
un être fantastique, terrifiant, foulant aux pieds toute l'humanité non égyptienne et auquelles
dieux amènent, tels d'humbles captifs, les représentants de toutes les nations de la terre.
Ce thème est susceptible d'interprétations diverses et il semble que, plus que d'autres, il ait été
laissé à la fantaisie de l'artiste. La version de Pepi 11, la plus développée de celles que nous con-
naissons, se répète en deux exemplaires pour ainsi dire identiques, mais en sens inverse, sur les
deux parois du bas de l'avenue, s'étendant sur une longueur d'une vingtaine de mètres; les frag-
ments que j'ai pu en recueillir sur place et dans les environs immédiats sont peu nombreux, mais

t') H se peut également que, comme dans l'avenue d'Ounas découverte tout récemment, les dalles de couverture aient
été disposées de manière à laisser entre elles une fente étroite de o m. ao courant d'un hout à l'autre du plafond sur toute
la longueur du couloir (Ammles dw .Serrée dee A a députés, XXXVIII, p. 5iq).
 
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