DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.36874#0030
Fig. 8. — Mur de soutènement de ia façade.
rejetés plus en arrière, à la hauteur <lu temple proprement dit, de sorte quils ne peuvent être
pris comme points de comparaison. Je serais tenté d'expliquer cet épaississement par une sur-
vivance d'un mode d'architecture archaïque, à peu près tombé en désuétude à cette époque,
celui de la prédominance des pleins sur les vides : petites salles noyées dans un massif plein,
façades nues percées d'une seule petite porte. On remarquera un autre exemple de ce système
dans le même corps de bâtiment, entre le vestibule et les magasins.
Les travaux de nivellement, préliminaires indispensables de toute construction en tous terrains,
ne sont plus apparents sous les édifices et les dallages de Pepi 11, sauf en un point où une forte
dépression du terrain se prolonge en dehors du monument, devant le grand massif de l'est,
au nord de l'extrémité de l'avenue, dépression qui n'est autre que l'extrémité d'un des innom-
brables petits ouadis qui strient la bordure du désert d'une série d'ondulations irrégulières.
Ici le remplissage supportant les constructions est limité par un mur de soutènement bien
18 LE MONUMENT FUNÉRAIRE DE PEPi II.
médiane, percé seulement d'une porte qui d'ailleurs devait être invisible du dehors puisque
masquée nécessairement par les murs de l'avenue.
On ne peut donc admettre une parenté entre ces deux façons de concevoir la façade d'un
édifice cultuel égyptien. Encore ne savons-nous pas, faute de tout indice, si la hauteur du mur est
correspond à celle des murs latéraux nord et sud, ou si elle la dépassait de beaucoup, comme
pouvait le permettre une base beaucoup plus large.
Des épaississements analogues du mur d'enceinte se retrouvent dans d'autres temples funé-
raires, mais pas au point de jonction avec l'avenue; ils ne constituent pas la façade et sont