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régularise et modifie le premier jet de la pen-
sée de l’artiste , dont la main , savamment dh
rigée, va chercher dans le marbre, ou tracer
sur le cuivre’, ou montrer sur la toile à l’aide
des couleurs, ce cjue la combinaison des idées
et des images a pu produire dans son cerveau.
Mais le peintre ne pouvant, comme le
poète, donner de l’existence à des figures ima-
ginaires , doit être infiniment réservé dans
l’emploi de l’allégorie; accessoire ingénieux, il
est vrai, cpii peut, adroitement mis en œuvre ,
donner de la richesse à ses compositions, mais
plus souvent encore, les embarrasser et les
rendre inexplicables, à raison de l’arbitraire
et de l’obscurité qui les accompagne tou-
jours (i) ; et dans les éloges qu’on doit à
(il L’allégorie, il ne faut pas l’oublier, est l’emploi des
signes affectés aux images par la nature, lorsque l’on n’a que
des idées à exprimer; emploi très-inconvenant, j’en répète ici
la preuve. Quand la bouche prononce, ou quand l’écriture
rend visible le mot chien par exemple, l’audition ou la vue
du mot rappelle aussitôt à l’esprit la forme de l’animal ;
mais quand l’artiste, au moyen de cette modification du trait
que nous sommes convenus d’appeler chien, veut repré-
senter la fidelité, métaphysiquement considérée, le vulgaire
régularise et modifie le premier jet de la pen-
sée de l’artiste , dont la main , savamment dh
rigée, va chercher dans le marbre, ou tracer
sur le cuivre’, ou montrer sur la toile à l’aide
des couleurs, ce cjue la combinaison des idées
et des images a pu produire dans son cerveau.
Mais le peintre ne pouvant, comme le
poète, donner de l’existence à des figures ima-
ginaires , doit être infiniment réservé dans
l’emploi de l’allégorie; accessoire ingénieux, il
est vrai, cpii peut, adroitement mis en œuvre ,
donner de la richesse à ses compositions, mais
plus souvent encore, les embarrasser et les
rendre inexplicables, à raison de l’arbitraire
et de l’obscurité qui les accompagne tou-
jours (i) ; et dans les éloges qu’on doit à
(il L’allégorie, il ne faut pas l’oublier, est l’emploi des
signes affectés aux images par la nature, lorsque l’on n’a que
des idées à exprimer; emploi très-inconvenant, j’en répète ici
la preuve. Quand la bouche prononce, ou quand l’écriture
rend visible le mot chien par exemple, l’audition ou la vue
du mot rappelle aussitôt à l’esprit la forme de l’animal ;
mais quand l’artiste, au moyen de cette modification du trait
que nous sommes convenus d’appeler chien, veut repré-
senter la fidelité, métaphysiquement considérée, le vulgaire