4^8 LETTRE A MONSIEUR HUARD.
sur papier d’une planche gravée en i45a par Maso Fi-
niguerra ; 2°. il existe une épreuve encore sur papier
cl une autre planche de Finiguerra, dans le cabinet de
M. Durand j cabinet actuellement en vente. Elle est
le n°. 1 du catalogue : cela je pense est fort clair.
Comme j’ai parlé de ces deux pièces avec détail, dans
mon discours préliminaire , je pourrais répétér à
M. Pellissier, ce que riposta fort à propos un plaisant,
à certain évéque qui lui demandait s’il avait lu son
mandement : et vous Monseigneur? Quand on critique
un ouvrage , on doit au moins faire voir qu’on l’a lu.
Que faut-il penser à présent, Monsieur, de votre col-
laborateur, ou de sa mémoire, ou de sa bonne foi?
M. Pellissier nous dit ensuite que Marc-Antoine
Raimondi parut atteindre la limite de l’art en gravant.
Raphaël et Jules Romain. Ceci est bien un peu fort !
mais suivons : Lévêque continuateur et rédacteur de
Watelet., dit à son tour « que les estampes de Marc-
» .Antoine peuvent être regardées comme des copies
» assez exactes, mais froides et timides des dessins de
» Raphaël ; faites par un procédé difficile......
» cjue les travaux en sont roides et maigres 5 qu’ils
» 11’offrent presque jamais la grâce et la facilité ; et que
» les corrections qu’on aperçoit dans le traitJ lesquelles
» constituent le principal mérite de l’artiste, parais-
» sent avoir été indiquées par Raphaël lui-même ».
(Diction, de Peint. Sculpt. Grav. tom. II. pag. 5a3).
Il y a un peu loin de ce jugement à celui porté par
M. Pellissier. L’autorité de Lévêque a bien été quelque
chose jusqu’à ce jour; mais , si, par hasard, votre col-
sur papier d’une planche gravée en i45a par Maso Fi-
niguerra ; 2°. il existe une épreuve encore sur papier
cl une autre planche de Finiguerra, dans le cabinet de
M. Durand j cabinet actuellement en vente. Elle est
le n°. 1 du catalogue : cela je pense est fort clair.
Comme j’ai parlé de ces deux pièces avec détail, dans
mon discours préliminaire , je pourrais répétér à
M. Pellissier, ce que riposta fort à propos un plaisant,
à certain évéque qui lui demandait s’il avait lu son
mandement : et vous Monseigneur? Quand on critique
un ouvrage , on doit au moins faire voir qu’on l’a lu.
Que faut-il penser à présent, Monsieur, de votre col-
laborateur, ou de sa mémoire, ou de sa bonne foi?
M. Pellissier nous dit ensuite que Marc-Antoine
Raimondi parut atteindre la limite de l’art en gravant.
Raphaël et Jules Romain. Ceci est bien un peu fort !
mais suivons : Lévêque continuateur et rédacteur de
Watelet., dit à son tour « que les estampes de Marc-
» .Antoine peuvent être regardées comme des copies
» assez exactes, mais froides et timides des dessins de
» Raphaël ; faites par un procédé difficile......
» cjue les travaux en sont roides et maigres 5 qu’ils
» 11’offrent presque jamais la grâce et la facilité ; et que
» les corrections qu’on aperçoit dans le traitJ lesquelles
» constituent le principal mérite de l’artiste, parais-
» sent avoir été indiquées par Raphaël lui-même ».
(Diction, de Peint. Sculpt. Grav. tom. II. pag. 5a3).
Il y a un peu loin de ce jugement à celui porté par
M. Pellissier. L’autorité de Lévêque a bien été quelque
chose jusqu’à ce jour; mais , si, par hasard, votre col-