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BECHIZA (Planche XXII, 42).
Vue du temple et du village.
Cette courte journée de route s'explique par un détour d'une lieue, que nous faisons sur la gauche
ur visiter et dessiner, à Namous, les ruines d'un temple situé sur un mamelon au pied duquel est
îe village I] y a beaucoup à rabattre sur l'importance attribuée à ces ruines; on trouve, il est vrai,
( uantité de restes de construction, mais ils n'offrent rien d'intéressant; on voit la place d'un temple
or'ind mais il n'y «'» Pms aucune colonne debout. La seule chose un peu digne d'attention est
une porte d'un autre temple, faite de trois pierres, haute de quinze pieds, large de douze, et qui
représente aujourd'hui le grand monument auquel elle donnait entrée.
En descendant du mamelon pour regagner Amioun, nous apercevons sur notre gauche Je village
de Bechiza et des ruines au milieu desquelles se dresse un temple assez bien conservé. Les Arabes
l'ont nommé l'Église aux colonnes, Kenyset el Aouamid.
BECHIZA (Planche XXII, /43).
Vue dun monument appelé l'Église des colonnes.
Ce temple est fort petit; ses colonnes sont faites d'un seul bloc, d'une belle pierre calcaire; l'élé-
gante architrave qui surmonte la porte est également monolithe. L'absence d'inscriptions ou d'autres
ruines se rattachant à cet édifice rend difficile de fixer la date de sa fondation; quant au style el au
mode de construction, ils rappellent les monuments de Baalbek et encore plus ceux de Gerasa.
Un platane immense a poussé au milieu de ce temple, el son large ombrage ajoute encore a l'aspect
pittoresque de cette ruine.
BECHIZA (Planche XXIII, 44).
Halte de voyageurs dans les environs du temple des colonnes.
En rentrant à Amioun, où nous espérons trouver le repos après les fatigues d'une journée de marche
à cheval, de l'exploration des mines et des heures consacrées au dessin, nous passons près d'un
campement de voyageurs qui forme, avec le temple dans le fond, le premier plan d'un charmant
tableau.
Nous logeons à Amioun chez le cheik du village, jeune homme qui nous reçoit avec beaucoup
de politesse. Tout le village est maronite; les femmes, en apprenant que nous avons avec nous des
personnes de leur sexe, viennnent leur faire fête el les entourer de toutes sortes de prévenances.
Nous quittons ce village, et son cheik veut nous accompagner une partie de la roule. C'est peut-
être moins attention polie de sa pari que besoin de distraction au milieu de l'ennui qui le ronge;
l'ennui, cette plaie orientale, mille fois plus terrible que la peste, car elle n'a pas d'intermittence.
Nous reprenons, sur le bord de la mer, à Gheca, la route que je n'ose appeler la grande route, de
crainte de donner nue idée d'entretien et d'intervention des ponts et chaussées, mais que je nommerai
la route de tout le monde. A notre droite, un rocher avance dans la mer; sa masse se profile à
pic sur les flots, et il soutient le couvent grec de Nourrie, établissement prospère il y a six mois,
mais qui vient d'être pillé par des pirates grecs. Nous le visitons, il est sans intérêt; nous descendons
ensuite dans un vallon très-étroit et délicieusement planté, qu'arrose le Nahar el DjôS. Nous nous
reposons un moment a l'ombre d'un arbre magnifique.
Près de là est le petit château de El-Messelha bâti sur un rocher isolé et d'une assez grande
hauteur, mais qui n'a pas quinze pieds de large. Un berger, tout seul, demeure aujourd'hui dans
cette ruine avec quelques chèvres. Nous remontons à cheval, et, après une heure de marche, nous
arrivons à Batroun, l'ancienne Botrys, qui est à 12 lieues de Beyrout. C'est une ville d'environ 1,000
habitants, moitié druses, moitié maronites; elle a un port, petite anse sans défense contre la vague
et contre le vent, abritant quelques barques de pêcheurs.
DE AMIOUN
A BATROUN.
i heuri s de marche.
a m»us.
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BECHIZA (Planche XXII, 42).
Vue du temple et du village.
Cette courte journée de route s'explique par un détour d'une lieue, que nous faisons sur la gauche
ur visiter et dessiner, à Namous, les ruines d'un temple situé sur un mamelon au pied duquel est
îe village I] y a beaucoup à rabattre sur l'importance attribuée à ces ruines; on trouve, il est vrai,
( uantité de restes de construction, mais ils n'offrent rien d'intéressant; on voit la place d'un temple
or'ind mais il n'y «'» Pms aucune colonne debout. La seule chose un peu digne d'attention est
une porte d'un autre temple, faite de trois pierres, haute de quinze pieds, large de douze, et qui
représente aujourd'hui le grand monument auquel elle donnait entrée.
En descendant du mamelon pour regagner Amioun, nous apercevons sur notre gauche Je village
de Bechiza et des ruines au milieu desquelles se dresse un temple assez bien conservé. Les Arabes
l'ont nommé l'Église aux colonnes, Kenyset el Aouamid.
BECHIZA (Planche XXII, /43).
Vue dun monument appelé l'Église des colonnes.
Ce temple est fort petit; ses colonnes sont faites d'un seul bloc, d'une belle pierre calcaire; l'élé-
gante architrave qui surmonte la porte est également monolithe. L'absence d'inscriptions ou d'autres
ruines se rattachant à cet édifice rend difficile de fixer la date de sa fondation; quant au style el au
mode de construction, ils rappellent les monuments de Baalbek et encore plus ceux de Gerasa.
Un platane immense a poussé au milieu de ce temple, el son large ombrage ajoute encore a l'aspect
pittoresque de cette ruine.
BECHIZA (Planche XXIII, 44).
Halte de voyageurs dans les environs du temple des colonnes.
En rentrant à Amioun, où nous espérons trouver le repos après les fatigues d'une journée de marche
à cheval, de l'exploration des mines et des heures consacrées au dessin, nous passons près d'un
campement de voyageurs qui forme, avec le temple dans le fond, le premier plan d'un charmant
tableau.
Nous logeons à Amioun chez le cheik du village, jeune homme qui nous reçoit avec beaucoup
de politesse. Tout le village est maronite; les femmes, en apprenant que nous avons avec nous des
personnes de leur sexe, viennnent leur faire fête el les entourer de toutes sortes de prévenances.
Nous quittons ce village, et son cheik veut nous accompagner une partie de la roule. C'est peut-
être moins attention polie de sa pari que besoin de distraction au milieu de l'ennui qui le ronge;
l'ennui, cette plaie orientale, mille fois plus terrible que la peste, car elle n'a pas d'intermittence.
Nous reprenons, sur le bord de la mer, à Gheca, la route que je n'ose appeler la grande route, de
crainte de donner nue idée d'entretien et d'intervention des ponts et chaussées, mais que je nommerai
la route de tout le monde. A notre droite, un rocher avance dans la mer; sa masse se profile à
pic sur les flots, et il soutient le couvent grec de Nourrie, établissement prospère il y a six mois,
mais qui vient d'être pillé par des pirates grecs. Nous le visitons, il est sans intérêt; nous descendons
ensuite dans un vallon très-étroit et délicieusement planté, qu'arrose le Nahar el DjôS. Nous nous
reposons un moment a l'ombre d'un arbre magnifique.
Près de là est le petit château de El-Messelha bâti sur un rocher isolé et d'une assez grande
hauteur, mais qui n'a pas quinze pieds de large. Un berger, tout seul, demeure aujourd'hui dans
cette ruine avec quelques chèvres. Nous remontons à cheval, et, après une heure de marche, nous
arrivons à Batroun, l'ancienne Botrys, qui est à 12 lieues de Beyrout. C'est une ville d'environ 1,000
habitants, moitié druses, moitié maronites; elle a un port, petite anse sans défense contre la vague
et contre le vent, abritant quelques barques de pêcheurs.
DE AMIOUN
A BATROUN.
i heuri s de marche.
a m»us.
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