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https://doi.org/10.11588/diglit.3341#0031
DE PJESTUM. 23
CHAPITRE TROISIEME.
Description du grand Temple.
D
e tous les édifices de Pa;stum, le Temple du milieu, marqué G sur le
plan particulier, Planche I.ere est celui qui, par la noble proportion de son or-
donnance , l'opposition savante de ses détails, présente le plus d'intérêt ; c'est
aussi celui sur lequel se portent d'abord les regards de l'Observateur, et qui
les retient plus long-tems. C'est encore celui qui est le mieux conservé , et
qui, par cette raison , doit fournir une plus grande masse d'observations, et
par conséquent, un plus grand nombre de lumières qui, une fois acquises, fa-
ciliteront l'étude des autres édifices.
En conséquence nous avons préféré de commencer par la description de ce
monument que nous appelions ici le grand Temple, parce qu'en effet son plan
occupant une plus grande surface , ses colonnes étant plus grandes , et son
entablement existant dans tout son pourtour, ainsi que les deux frontons sur
les faces extrêmes, qui sont presqu'entiérement conservés, présentent une
masse plus imposante.
ARTICLE PREMIER.
Du Plan , Planche III.
Le grand Temple , Planches III, IV , etc. est un parallélogramme dans la
direction de l'Est à l'Ouest, de cinquante huit mètres de long sur vingt-quatre
de large (1) , formé par trente-six colonnes sans base , de plus de deux mètres
de diamètre , lesquelles sont élevées sur trois dégrés d'ensemble un mètre
et un tiers de haut, et moins d'un mètre de saillie (2).
Dans chacun des entre-colonnements, sur le sol du dernier degré, qui forme
le sol du portique qui circule tout à l'entour du Temple , on voit des carrés
égaux au diamètre des colonnes. Ces carrés sont creusés dans le sol, et ont,
quelques-uns, un centimètre de profondeur, et quelques autres , un centimètre
et demi environ (3).
( 1 ) Nous nous dispenserons dans le cours de cet Ouvrage
de relever les erreurs de mesures , qui se trouvent en grand
nombre dans les Ouvrages publiés jusqu'ici sur Pœstum. Nous
ne voyons pas que ces remarques multipliées seraient d'un
gtand intérêt pour le Lecteur, qui d'ailleurs peut les faire lui-
même , s'il a envie de s'assurer de ces erreurs.
( 1 ) Ce qui fait voir que les Anciens consultaient en Ar-
chitecture , plutôt l'harmonie des ptoportions, que l'extrême
commodité. Mais aujourd'hui que les Architectes font obéit
l'ordonnance de l'Architecture aux usages et aux caprices , ces
degrés auraient au moins deux mètres de saillie. Quel effet !
( 5 ) SouHot et Major n'en ont point vus ; et le Perc Paoli,
croit que les Architectes du Comte de Gazola les ont vus en
saillie. Nous exposerons notre opinion sur l'usage de ces creux
à l'article i du Chapitre quatrième.
CHAPITRE TROISIEME.
Description du grand Temple.
D
e tous les édifices de Pa;stum, le Temple du milieu, marqué G sur le
plan particulier, Planche I.ere est celui qui, par la noble proportion de son or-
donnance , l'opposition savante de ses détails, présente le plus d'intérêt ; c'est
aussi celui sur lequel se portent d'abord les regards de l'Observateur, et qui
les retient plus long-tems. C'est encore celui qui est le mieux conservé , et
qui, par cette raison , doit fournir une plus grande masse d'observations, et
par conséquent, un plus grand nombre de lumières qui, une fois acquises, fa-
ciliteront l'étude des autres édifices.
En conséquence nous avons préféré de commencer par la description de ce
monument que nous appelions ici le grand Temple, parce qu'en effet son plan
occupant une plus grande surface , ses colonnes étant plus grandes , et son
entablement existant dans tout son pourtour, ainsi que les deux frontons sur
les faces extrêmes, qui sont presqu'entiérement conservés, présentent une
masse plus imposante.
ARTICLE PREMIER.
Du Plan , Planche III.
Le grand Temple , Planches III, IV , etc. est un parallélogramme dans la
direction de l'Est à l'Ouest, de cinquante huit mètres de long sur vingt-quatre
de large (1) , formé par trente-six colonnes sans base , de plus de deux mètres
de diamètre , lesquelles sont élevées sur trois dégrés d'ensemble un mètre
et un tiers de haut, et moins d'un mètre de saillie (2).
Dans chacun des entre-colonnements, sur le sol du dernier degré, qui forme
le sol du portique qui circule tout à l'entour du Temple , on voit des carrés
égaux au diamètre des colonnes. Ces carrés sont creusés dans le sol, et ont,
quelques-uns, un centimètre de profondeur, et quelques autres , un centimètre
et demi environ (3).
( 1 ) Nous nous dispenserons dans le cours de cet Ouvrage
de relever les erreurs de mesures , qui se trouvent en grand
nombre dans les Ouvrages publiés jusqu'ici sur Pœstum. Nous
ne voyons pas que ces remarques multipliées seraient d'un
gtand intérêt pour le Lecteur, qui d'ailleurs peut les faire lui-
même , s'il a envie de s'assurer de ces erreurs.
( 1 ) Ce qui fait voir que les Anciens consultaient en Ar-
chitecture , plutôt l'harmonie des ptoportions, que l'extrême
commodité. Mais aujourd'hui que les Architectes font obéit
l'ordonnance de l'Architecture aux usages et aux caprices , ces
degrés auraient au moins deux mètres de saillie. Quel effet !
( 5 ) SouHot et Major n'en ont point vus ; et le Perc Paoli,
croit que les Architectes du Comte de Gazola les ont vus en
saillie. Nous exposerons notre opinion sur l'usage de ces creux
à l'article i du Chapitre quatrième.