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Linant de Bellefonds, Louis Maurice Adolphe
Mémoires sur les principaux travaux d'utilité publique, exécutés en Egypte depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours (Texte) — Paris, 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.12009#0404
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— 388 —

désert, a été trouvée de 125, qu'il faut répartir sur une dis-
tance considérable, il est vrai, à cause du grand détour que fait
le fleuve dans cette partie qui est de 1.100 kilomètres, tandis
que en traversant le désert en ligne droite, elle n'est que de
430 kilomètres de longueur.

DeCorosco à OuadéeAlfala différence de niveau est de24m,90.

Ainsi de Ouadée Alfa à Abou Ahmed, on a une différence
de 100,1.

C'est dans cette partie que se trouvent les difficultés. Mais
nous parlerons d'abord des premières Cataractes en remontant
le fleuve.

1° — La Cataracte d'Assouan, comme toutes les autres, présente
plutôt des rapides que des chutes, et l'on voit par cette petite
différence de niveau, qui diminue encore pendant les hautes
eaux, que la difficulté de remonter ces rapides ne serait pas très-
grande, si le cours du fleuve était droit et libre ; mais il est rem-
pli de gros rochers et d'îles granitiques qui, selon les différentes
phases des crues et des étiages, se trouvent recouverts ou hors
de l'eau. Les eaux se précipitent de tous les côtés sur ces rochers,
en bouillonnant; quand les passages sont en ligne droite sur
une certaine longueur, 100 à 200 mètres, les eaux retenues se
précipitent par ce chenal et ont alors une grande vitesse.
Cependant la Cataracte d'Assouan pendant les hautes eaux se
franchit à l'aide de barques, et seulement à la voile, lorsque le
vent est bon ; pendant l'étiage, c'est en les tirant à la cordelle ;
ces barques portent environ 200 ardeps et même plus.

La descente est plus périlleuse, car si on laisse la barque
suivre le courant sans être retenue ou guidée par des amarres
que tiennent à terre beaucoup d'hommes, la barque ne peut
gouverner et souvent le courant la prend en travers, alors elle
est jetée sur les rochers où elle se brise ; ou bien il faut au
moyen des rames lui donner une vitesse plus considérable que
celle du courant qui l'entraîne, et alors elle peut gouverner et
éviter les écueils, quand le timonnier est intrépide, expérimenté
et. habile.

La Cataracte d'Assouan ne serait pas difficile à rendre navi-
gable dans toutes les saisons, soit pour les vapeurs remontant
 
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