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Linant de Bellefonds, Louis Maurice Adolphe
Mémoires sur les principaux travaux d'utilité publique, exécutés en Egypte depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours (Texte) — Paris, 1873

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https://doi.org/10.11588/diglit.12009#0511
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— 495

fut chargé de cette opération et alla à cet effet en Espagne.

La règle géodésique et tout l'appareil arrivèrent en Egypte
lorsque, depuis longtemps, tout avait été changé, la division
chargée de l'exécution de la carte dispersée; on ne pensa plus
à ce travail et la règle resta sans aucune utilité, peut-être même
sans être déballée.

Pendant que l'on se préparait à travailler à la carte et que l'on
attendait la règle géodésique, Mahamoud-Efïendi, depuis Maha-
moud-Bey, ayant été longtemps, en France, attaché à l'Observa-
toire, arriva en Egypte. Saïd-Pacha, avec son caractère qui était
un peu celui d'un enfant capricieux, ayant été marin et amiral,
connaissant les opérations astronomiques appliquées à l'art nau-
tique, voulut faire faire à Mahamoucl-Bey la carte de l'Egypte en
déterminant les points d'une triangulation par des observations
de longitude et de latitude, et l'on commença ce travail. En
homme très-intelligent, il profita avec discernement de tous les
travaux déjà exécutés : de la carte de l'Expédition française, de
la mienne et de celle que je fis pour le tracé du Canal d'eau douce
de Suez; puis il eut aussi à sa disposition les plans cadastraux
des provinces de Bénésouéf, du Ménouffiéh et du Garbiéh, dressés
par Bayhad-Pacha.

Quand cette carte sera entièrement terminée, dessinée avec
soin et talent et ensuite chromolithographiée, ce sera certaine-
ment la plus complète de celles qui auront été faites; mais, jus-
qu'à ce jour, c'est encore la mienne que l'on connaît, celle sur
laquelle toutes les autres, depuis 1848, ont été copiées. Et même
en ce moment, au Ministère de la Guerre en Égypte, on n'en pos-
sède pas d'autre; on en fait même dessiner des copies, avec les
écritures en arabe, pour servir à F État-Major.

Voici donc, depuis 1835, tout ce qui a été entrepris, à diffé-
rentes époques, pour faire une bonne carte de l'Egypte. On a
dépensé beaucoup d'argent en instruments, la règle géodésique
seule contient pour plus de 15.000 francs de platine ; il y a eu
de superbes instruments, tous dispersés ou détériorés aujour-
d'hui. Les cartes cadastrales qui ont été commencées sont
dispersées de côté et d'autre entre les mains d'individus plus
ou moins incompétents; elles ne sont pas réunies en archi-


 
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