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https://doi.org/10.11588/diglit.12009#0558
par lits de cailloux nous ont paru peu applicables dans ce cas.
Les filtres au moyen de feutre et de laine tontisse, dont on a
fait peu d'usage jusqu'à ce jour, semblent être les meilleurs, car
on prétend qu'ils donnent par mètre carré à peu près 60 à 80 mè-
tres cubes d'eau filtrée; mais, outre que jusqu'à ce jour on n'a
pas fait de grandes expériences sur l'usage de ces filtres, ils sem-
blent demander encore beaucoup trop de soins, d'entretien, pour
être employés ici.
Après toutes espèces de considérations, nous nous sommes
arrêtés à des bassins d'épuration près de l'aqueduc, et qui se-
ront divisés par galeries où l'eau élevée du fleuve parcourra un
long trajet avec une très-petite vitesse, pour arriver au lieu
d'où on l'élèvera dans la cuvette de l'aqueduc. Les eaux dépose-
ront leur limon dans ces réservoirs-galeries, et pour leur donner
le temps voulu pour ce dépôt, on fera trois réservoirs séparés ;
ainsi ces eaux pourront rester au moins quarante-huit heures
à se dépouiller de leur limon. Afin que ces eaux ne soient pas
altérées par l'action ardente du soleil, ces galeries devront être
couvertes ainsi que le réservoir de distribution.
Il serait inutile de donner les calculs pour les machines, pour
les constructions des réservoirs, des galeries d'épuration et des
tuyaux de conduite; ce sont ceux de tous les travaux de ce
genre; d'ailleurs je ne fais ici que l'historique de ce travail
d'utilité publique.
Lorsque le projet touchait à sa fin et que déjà des marchés
s'établissaient pour la fourniture des machines et du matériel, je
reçus un ordre du Vice-Roi qui me prescrivait de ne faire les
commandes que pour un tiers de la fourniture totale de la con-
duite. 11 était assez difficile de partager machines, conduites et
constructions en tiers, mais pendant que cela se faisait, je dus
m'absenter pour des inspections dans les provinces; je laissai
tout le travail à un ingénieur, M. Boudsot, afin qu'il continuât et
le projet et son exécution, si cela se pouvait; mais on ne fit que
des études de nivellement, des plans de rues et des calculs tech-
niques. Le Yice-Roi avait abandonné cette affaire, et les habitants
du Caire continuèrent et continuent encore jusqu'à ce jour à se
pourvoir d'eau comme par le passé.
Les filtres au moyen de feutre et de laine tontisse, dont on a
fait peu d'usage jusqu'à ce jour, semblent être les meilleurs, car
on prétend qu'ils donnent par mètre carré à peu près 60 à 80 mè-
tres cubes d'eau filtrée; mais, outre que jusqu'à ce jour on n'a
pas fait de grandes expériences sur l'usage de ces filtres, ils sem-
blent demander encore beaucoup trop de soins, d'entretien, pour
être employés ici.
Après toutes espèces de considérations, nous nous sommes
arrêtés à des bassins d'épuration près de l'aqueduc, et qui se-
ront divisés par galeries où l'eau élevée du fleuve parcourra un
long trajet avec une très-petite vitesse, pour arriver au lieu
d'où on l'élèvera dans la cuvette de l'aqueduc. Les eaux dépose-
ront leur limon dans ces réservoirs-galeries, et pour leur donner
le temps voulu pour ce dépôt, on fera trois réservoirs séparés ;
ainsi ces eaux pourront rester au moins quarante-huit heures
à se dépouiller de leur limon. Afin que ces eaux ne soient pas
altérées par l'action ardente du soleil, ces galeries devront être
couvertes ainsi que le réservoir de distribution.
Il serait inutile de donner les calculs pour les machines, pour
les constructions des réservoirs, des galeries d'épuration et des
tuyaux de conduite; ce sont ceux de tous les travaux de ce
genre; d'ailleurs je ne fais ici que l'historique de ce travail
d'utilité publique.
Lorsque le projet touchait à sa fin et que déjà des marchés
s'établissaient pour la fourniture des machines et du matériel, je
reçus un ordre du Vice-Roi qui me prescrivait de ne faire les
commandes que pour un tiers de la fourniture totale de la con-
duite. 11 était assez difficile de partager machines, conduites et
constructions en tiers, mais pendant que cela se faisait, je dus
m'absenter pour des inspections dans les provinces; je laissai
tout le travail à un ingénieur, M. Boudsot, afin qu'il continuât et
le projet et son exécution, si cela se pouvait; mais on ne fit que
des études de nivellement, des plans de rues et des calculs tech-
niques. Le Yice-Roi avait abandonné cette affaire, et les habitants
du Caire continuèrent et continuent encore jusqu'à ce jour à se
pourvoir d'eau comme par le passé.