Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHIENS ET CHACALS

5

CANIS PAMILIARIS, L. (Chien errant d'Egypte)

(Kg. 3 à 6)

Cette variété de chiens parias est la plus communément momifiée à Rôda. Sur douze
squelettes qui ont pu être montés, sept se rapportent à cette forme ainsi que plusieurs crânes
et os séparés provenant de la même localité.

Le chien errant d'Égypte est un type de taille plus faible que celui de Constantinople.
Sa tête est longue, forte par rapport au corps qui est assez robuste. Les oreilles sont droites et
pointues, plutôt courtes. Queue longue et touffue, pendante. Cinq doigts devant, quatre derrière.
Son poil est le plus souvent court et roide, hérissé, roux plus ou moins foncé, tirant parfois sur
le jaune clair. Quelques rares individus sont noirs.

Ces animaux qui devaient être très communs pendant les temps pharaoniques, si l'on en
juge d'après les amoncellements qu'on trouve dans les hypogées, étaient encore assez répandus
dans la vallée du Nil il y a quelques années. Actuellement, on ne les aperçoit plus qu'en petit,
nombre vivant comme toujours à demi sauvages aux environs des villages et des villes. La
nuit venue, ils parcourent les rues, se nourrissant de petits animaux et des corps morts aban-
donnés sur le sol.

La plupart des villes de la Basse et de la Haute-Égypte sont entourées de ruines ou de
grandes accumulations de décombres anciens et récents. C'est au milieu de ces amas de
débris que les chiens errants se retirent. Brehm, qui les a longtemps observés en Egypte
même, retrace ainsi leurs caractères et leurs mœurs1. « Ils vivent complètement indépen-
dants dans les ruines, y dorment, la plus grande partie du jour, et rôdent pendant la nuit.
Chacun a ses trous, creusés avec beaucoup de soins, et chaque chien a deux de ces trous, l'un
}| l'est> l'autre à l'ouest. La montagne est-elle orientée de telle sorte que les deux trous soient
exposés au vent du nord, le chien s'en creuse un troisième sur le versant opposé, mais il ne
l'habite que lorsque le vent trop froid lui rend incommode le séjour dans l'un des deux autres.
Le matin, jusqu'à dix heures, on le trouve dans le trou placé sur le versant oriental ; il attend
là que les premiers rayons du soleil viennent le réchauffer; mais bientôt la chaleur devenant
trop grande, il se retire à l'ombre. On voit alors les chiens se lever l'un après l'autre, se traîner
sur la colline chacun vers son trou situé sur le versant occidental, et y continuer son somme.
Après midi, le soleil venant l'y visiter, il retourne dans son premier trou où il reste jusqu'au
coucher du soleil.

« Ace moment la colline s'anime. On voit se former des groupes plus ou moins considéra-
bles et même de véritables meutes. On entend des aboiements, des cris, des hurlements. Les
chiens se réunissent en masse autour d'une bête morte; dans une nuit, ils dévorent complète-
ment le cadavre d'un àne ou d'un mulet. Sont-ils très affamés, ils se repaissent de charognes,
même le jour et quelque troublés qu'ils puissent être par les vautours. Ils sont très jaloux
et ne peuvent souffrir que d'autres animaux viennent partager leur repas, mais les vautours
leur résistent et ne se laissent pas chasser facilement.

« On peut voir encore les chiens guetter, comme des chats, les rats du désert à l'entrée de

' Brehm, la Vie des animaux, page 334.
 
Annotationen