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106

FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

vidus, sensiblement égaux. Dans le mouflon mâle actuel, le plus petit diamètre trans-
versal de la diaphyse du métacarpien (22 mill.) et du métatarsien (20 mill.) est au
contraire plus fort cpic dans le mouflon momifié chez lequel les canons plus allongés ne
mesurent que 20 millimètres de diamètre aux membres antérieurs et 16 seulement aux
membres postérieurs. Les rayons osseux des extrémités ont donc chez celui-ci une structure
beaucoup plus grêle. On doit souhaiter que des observations nombreuses soient faites
sur des individus tués à l'état sauvage afin de savoir si ces diminutions des extrémités
des membres sont dues à la vie en captivité ou s'il s'agit plutôt de modifications de l'espèce
produites peu à peu par son adaptation à de nouvelles conditions d'existence. Les différences
signalées sont trop élevées, semble-t-il, pour qu'il soit possible de les considérer comme
de simples variations individuelles.

DIMENSIONS PRINCIPALES DU SQUELETTE

D'AMMOTIÏA G US TUA GELA PHUS.



Momifié

Individus

modernes



màlo

mâle

femelle

Longueur totale du crâne, du sommet frontal entre les cornes jusqu'à









330

325

275



151

150

145



220

230

200



206

202

178



220

212

180



165

150

132



255

245

215



290

290

238



168

153

137

des cornes en suivant la ligne externe de la courbe .

»

640

310

Ainsi, l'examen des principaux caractères des membres confirme l'étude du crâne. Bien
qu''Ammotragus Iragelaphus rappelle beaucoup plus, par l'ensemble de son squelette, les
chèvres que les moutons, il diffère des espèces de ces deux groupes par d'importantes particu-
larités crâniennes. La prétendue parenté directe du mouflon à manchettes avec certains moutons
domestiques reste donc une pure hypothèse. Quoiqu'elle n'ait été justifiée par personne, cette
hypothèse, émise par F. Cuvier, garde encore de nos jours quelques défenseurs rares mais
obstinés. La comparaison ostéologique précédente nous fait croire impossible sa justification :
on admet que Felis maniculata, par exemple, est la souche de notre chat domestique, parce
<[ue ces animaux sont à peu près semblables ; est-il possible d'accepter la parenté du mouflon à
manchettes avec Ovis palzeosegypticus parce que ces derniers sont totalement différents ?

En matière de filiation, il vaut mieux attendre que vouloir tout expliquer sans raisons
suffisantes. Nous ne connaissons presque rien des mammifères africains tertiaires et quater-
naires. Certaines découvertes récentes autorisent cependant à penser qu'on trouvera peut-être
parmi les fossiles de l'Afrique les ancêtres de plusieurs animaux actuels, ceux notamment des
moutons à longues jambes et du bœuf à bosse du Soudan qui sont répandus sur une très
grande partie de ce continent. Nous ne voyons pas de motif pour persister à rechercher en Asie
la souche des animaux quiviventde nos jours surtout en Afrique.
 
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