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OISEAUX

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village. Lorsque chacun avait participé à cette sorte d'offrande collective, on plaçait au milieu
des rapaces un autre oiseau : ptéroclès, coucou, rollier ou quelques hirondelles. Parfois
même on ajoutait soit une musaraigne, soit un rongeur de petite taille tel qu'Acomys
cahirinus, avec une ou plusieurs dents de crocodile. Le toul était alors arrosé de bitume, puis
enveloppé et serré fortement dans de larges bandes d'étoffé. Quelques baguettes de palmier,
épaisses d'un doigt, étaient disposées dans le sens de la longueur par-dessus la première enve-
loppe, sur le pourtour delà momie, pour en augmenter la rigidité; enfin, on entourait l'en-

Fig. Cl. — Oiseaux de proie momifiés de Gîzé. (1/8 gr. nat.)

semble d'une; seconde et dernière enveloppe de bandelettes. L'offrande ainsi apprêtée était
portée dans le voisinage du temple de la divinité dont on sollicitait les faveurs.

Les rapaces nocturnes, pas plus que les oiseaux divers indiqués dans la liste précédente,
n'étaient pas momifiés isolément. Tous ont été trouvés à l'intérieur des groupes d'oiseaux de
proie diurnes. Les hiboux el les chouettes étaient toujours, sauf une exception, déchirés ou
décapités. Il se peut que ces animaux aient été momifiés par erreur, par suite de la similitude
de leurs serres et de leurs pattes avec celles des rapaces diurnes. En ce qui concerne les autres
oiseaux, coucou, rollier, ptéroclès, hirondelles, etc., la confusion n'était pas possible; leur
présence est probablement due, comme celle de la musaraigne et des dents de crocodile, à une
^use différente que les égyptologues sauront sans doute indiquer.

Fig. C'2. — Oiseaux de proie momifiés de Gîzé. (1/8 gr. nat.)

Lorsqu'on a enlevé les diverses enveloppes des groupes de rapaces, les oiseaux se pré-
8entent placés sans ordre apparenl (fig. 62); la tête el les pieds alternenl seulemenl de manière
'' former une masse régulièrement arrondie. Les oiseaux entiers se trouvent, en général, vers
Extérieur, les spécimens déchirés et ceux qui portenl des traces de décomposition ancienne
s°nt au milieu.

Gomment les Égyptiens pouvaient-ils capturer de pareilles quantités de rapaces? Où les
crouvaient-ils ? 11 esl difficile de l'expliquer maintenant. Les voyageurs qui vont chaque année
passer l'hiver en Egypte ne remarquent partout, à part le milan, que do très rares oiseaux de
Pr°ie. Il faut admettre qu'autrefois ces animaux étaient beaucoup plus communs que de nos
 
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