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REPTILES

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le Gabon, la Sénégambie et le Niger. Il est commun dans le Haut-Nil et ses affluents, ainsi
que dans les grands lacs de l'Afrique Centrale.

En Egypte le crocodile a disparu presque entièrement, mais il est encore fréquent à la
seconde cataracte, à Wady-Halfa, ainsi qu'au Soudan. Pendant les temps pharaoniques il était
répandu dans le Nil tout entier jusqu'au Delta. On l'a trouvé momifié à Thèbes, Esnô,
Maabdé, etc.

Le crocodile était sacré dans plusieurs provinces de l'ancienne Egypte. On célébrait de
grandes fêtes en son honneur à Goptos et à Ombos1. Il était particulièrement vénéré dans la
Basse-Egypte à Arsinoo ou Crocodilopolis, la capitale du Eayoum. Là, nous dit Hérodote, on
choisissait un crocodile de grande taille que les Egyptiens nourrissaient après lui avoir appris
à manger dans la main. Ils lui mettaient aux oreilles des anneaux d'or ou de terre émailléeet
des bracelets aux pattes de devant. Strabon raconte ainsi sa visite au crocodile sacré. « Notre
hôte prit des gâteaux, du poisson grillé et une boisson préparée avec du miel, puis alla vers le
lac avec nous. La bote était couchée sur le bord. Les prêtres vinrent auprès d'elle, deux d'entre
eux lui ouvrirent la gueule, un troisième y fourra d'abord les gâteaux, ensuite le poisson frit
et finit par le breuvage, sur quoi le crocodile se mit à l'eau et s'alla poser sur l'autre rive. »

A Ombos et dans le Fayoum le crocodile était, vénéré sous le nom de Sobkou2.

Dans d'autres régions de l'Egypte ancienne, les habitants le tuaient et lui faisaient la
chasse avec acharnement. La religion y enseignait que le génie du mal, Typhon, sous les traits
du crododile, était sans cesse occupé à la poursuite d'Osiris.

Le crocodile du Nil est représenté en bas-relief et en peinture sur plusieurs monuments
anciens.

MABUIA QUINQUET^ENIATA, Licht.

Scmcus Savignyi, Audouin, Description de l'Egypte : Reptiles, Supplément, vol. XXIV, p. 126, 1829, pl. II,
fig. 3 et var. fig. 4.

Mabuia quinquelieniata, Boulenger, Cat. of the Lizards in the Brii. Mus., vol. III, p. 198. — J. Anderson,
Zoology of Egypl : Replilia and Balrachia, p. 187, pl. XXIV, fig. 1 à 3, London, 1898.

Trois spécimens de ce lézard ont été trouvés dans le jabot des oiseaux de proie momifiés
a Gizé. Ces restes sont incomplets, mais on a pu néanmoins les déterminer très facilement
grâce à la tête et à ses plaques conservées intactes, avec les membres et les écailles. Les
caractères généraux de Mabuia quinquetseniata sont les suivants :

.Membres bien développés, cinq doigts à chacun. Queue de longueur variable, une fois et
demie ou une fois et trois quarts la longueur de la tête et du corps. Écailles dorsales et latérales
Plus ou moins fortement tricarénées.

Couleur générale brune, queue plus claire. Trois bandes jaunes longitudinales sur le dos,
commencent derrière la tête et se terminent vers la base de la queue. Deux autres bandes infé-
rieures partent des mâchoires et se prolongent sur une partie de la queue. Gorge gris jaunâtre
Cûez la femelle; brun noirâtre avec taches blanches chez le mâle. Les pattes ont une couleur
brun verdàtre ou jaunâtre; le ventre est gris jaune clair.

' G. Wilkinson, the ancient Egyptians, III, p. 329.
Maspero, Histoire ancienne des peuples de l'Orient : les Origines, p. 103, 1895.
 
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