Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
244

FAUNE DE L'ANCIENNE EGYPTE

trace. La tête de l'animal, quoique travaillée très largement, est cependant bien expressive et
des plus vivantes. C'est évidemment un véritable artiste potier qui a su la modeler ainsi, avec
un pouce habile dont on retrouve l'empreinte sur la terre qui a été convenablement cuite,
mais qui est cependant sommairement pétrie.

Dans plusieurs tombes, les ossements des singes étaient placés dans des sarcophages con-
struits sur place, et très grossièrement, avec de la boue du Nil. Quelquefois ces sarcophages,
avant d'être enfouis en terre, avaient été cuits au soleil, ou au four, mais les uns comme les
autres avaient été réduits en fragments ténus par suite de la compression des débris rocheux
au milieu desquels ils avaient été cachés. Quelquefois, ces cercueils étaient formés de plan-
ches grossières, taillées dans un bois que nous pensons être celui du cèdre ou d'un autre coni-
fère, amené probablement du mont Liban, puisque le cèdre ne croit pas et n'a jamais pu pous-
ser en Egypte. Les planches disjointes par le travail du temps et par l'attaque des insectes ne
se présentaient plus que sous la forme de morceaux très irréguliers, montrant encore les ner-
vures les plus résistantes du bois.

Dans quatre tombes, de belles écuelles en terre rouge, bien tournées, avaient été placées
sur les côtés de la momie. Elles renfermaient quelques douzaines de noyaux de Balanites, tous

troués comme nous l'avons indiqué plus haut. Une de ces assiettes
contenait aussi, au milieu de ces graines., deux rondelles supérieures
de petites lampes en terre cuite, d'un travail évidemment grec. L'une
porte des ornements indéterminés, tandis que l'autre représente une
grenouille, les jambes écartées, percée au mileu du dos par le trou
à huile, et couverte sur les flancs de grandes écailles carrées (fig. 112).
Ces débris indiquent avec certitude que cette tombe devait être d'une
basse époque, puisque jusqu'à ce jour, on n'a jamais trouvé nulle
part ni une lampe, ni un dessin représentant une lampe d'une époque
vraiment égyptienne. On peut donc affirmer que la coutume d'enter-^

Kig. 112. Lampe enterre cuite. . ,

rer les singes dans la nécropole thebame de Ihot a du se continuer
à une époque relativement très tardive. Ces lampes sont moulées en deux parties dans une
terre d'un gris rougeâtre, grossière et mal cuite.

Dans une écuelle, nous avons recueilli un petit fragment de vase émaillé en bleu, une autre
partie d'un vase très épais en verre; enfumé, et un morceau d'un calcaire blanc, à grains très fins,
semblant avoir appartenu au rebord d'un bassin circulaire, portant une partie d'une légende:

/www + _o ,ûn« donnant le titre bien connu, suivant M. le professeur Loret, d'un

é JbdU! £== <— ë ^ des fonctionnaires de la nécropole thébaine. D'après le style des

hiéroglyphes, ce fragment parait appartenir à la XVIIIe dynastie (xvie siècle avant notre ère).

Dans une autre tombe, se trouvaient deux petits vases en terre rouge, tournés, sans
col et sans anses, hauts de 10 centimètres, larges de 0 centimètres au milieu de la panse. L'un
de ces vases, le plus petit, était entièrement rempli de graines de Balanites, toutes trouées comme
il a été dit plus haut. L'autre vase, le plus large (fig. 113), renfermait les ossements de huit Sar-
celles (Querquedula crecca et circia) placés dans cette tombe simienne dans quel but ?

D'autres sépultures de Cynocéphales contenaient, à côté des momies, de petits sarco-
phages en terre cuite très grossière et rougeâtre, de l'orme rectangulaire, donnant asile à une
statuette d'Horus. Ces caisses en terre ont à peu près les mêmes dimensions : 27 centimètres de
 
Annotationen